Royaume-Uni: Rishi Sunak, le nouveau premier ministre du Royaume-Uni, veut réparer les « erreurs » de sa prédécesseure, Liz Truss

Rishi Sunak, le nouveau premier ministre du Royaume-Uni, veut réparer les « erreurs » de sa prédécesseure, Liz Truss

Pour l’ancien chancelier de Boris Johnson, battu par Liz Truss dans la bataille pour Downing Street au début de septembre, ce retour en grâce sonne comme une revanche.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié le 25 octobre 2022 à 14h43 Mis à jour le 26 octobre 2022 à 03h07

Temps de Lecture 3 min.

Rishi Sunak, lors de sa première allocution en tant que premier ministre devant le 10 Downing Street, à Londres, le 22 octobre 2022.
Rishi Sunak, lors de sa première allocution en tant que premier ministre devant le 10 Downing Street, à Londres, le 22 octobre 2022. ALBERTO PEZZALI / AP

Sa première intervention était très attendue. Rishi Sunak, devenu mardi 25 octobre le troisième premier ministre britannique de l’année 2022, après que le roi Charles III lui a confié le soin de former un nouveau gouvernement, a pris la parole du perron du 10 Downing Street.

« J’unirai notre pays non avec des mots, mais par des actes », a-t-il assuré lors de sa première intervention. « Je placerai la stabilité et la confiance économiques au cœur du programme de ce gouvernement. Cela signifie que des décisions difficiles devront être prises », a-t-il ajouté. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Rishi Sunak, troisième premier ministre conservateur britannique de l’année 2022

Réparer les « erreurs » de Liz Truss

S’il a souhaité rendre hommage à sa prédécesseure, M. Sunak a souligné que Liz Truss avait fait des « erreurs » – certes, selon lui, de bonne foi et sans mauvaises intentions – et qu’il avait été désigné « en partie pour » réparer la situation.

Pour l’ancien chancelier de Boris Johnson, qui avait dû quitter la course à sa succession au début de septembre, après avoir été battu par Mme Truss, ce retour en grâce sonne comme une revanche. Sa prédécesseure a été poussée à la démission après seulement sept semaines au pouvoir, du fait d’une crise financière majeure créée par son « minibudget ». Sa politique, principalement fondée sur des baisses d’impôts massives, a en effet fait tanguer la livre sterling, fuir les investisseurs internationaux et grimper les taux d’intérêt de manière alarmante.

M. Sunak a ajouté qu’il n’était « pas intimidé » par l’ampleur de la tâche. « Nous créerons un avenir qui vaut les sacrifices que tant ont fait et remplirons demain, et chaque jour qui suivra, d’espoir », a-t-il poursuivi. Il s’est également dit « conscient » du travail à effectuer pour « rétablir la confiance », a-t-il dit dans une allusion aux scandales à répétition sous Boris Johnson, à qui il a exprimé sa « gratitude ».

Marge de manœuvre réduite

Ancien banquier et ministre des finances, M. Sunak devient le premier chef de gouvernement britannique d’origine indienne, de confession hindoue, et le premier à être originaire d’une ancienne colonie britannique. A 42 ans, il est aussi le plus jeune premier ministre de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni, après une ascension fulgurante en politique.

M. Sunak est un brexiter, un avocat du libre-échange et des dérégulations, mais sans le dogmatisme de Liz Truss. A la chancellerie entre 2020 et mi-2022, il s’est distingué par son sérieux et sa capacité de travail, et il a à son crédit d’avoir sauvé l’économie et les emplois des Britanniques pendant la pandémie, grâce à un programme de soutien massif aux entreprises.

Mais sa marge de manœuvre est réduite : il prend les rênes d’un pays confronté à une grave crise économique et sociale. L’inflation dépasse les 10 %, au plus haut au sein du G7. Les prix de l’énergie s’envolent, comme ceux de l’alimentation. Le risque d’une récession plane et les marchés attendent de pied ferme l’annonce de coupes drastiques dans les budgets publics. D’ici au 31 octobre, date de présentation d’un budget rectificatif, le chancelier de l’Echiquier de Liz Truss, Jeremy Hunt, qui a été maintenu à son poste, doit avoir trouvé entre 30 et 40 milliards de livres sterling (de 34 à 45 milliards d’euros) d’économies. L’annonce de la nomination de M. Sunak a cependant été accueillie favorablement par les marchés financiers : la livre avait pris 1 % face au dollar, mardi après-midi. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Rishi Sunak, un nouveau premier ministre britannique qui devra faire face à « de profondes difficultés économiques »

Dominic Raab à la justice

Le nouveau premier ministre britannique a nommé dans la foulée son proche allié Dominic Raab, ministre de la justice et vice-premier ministre, a annoncé Downing Street. Cette nomination marque le retour de M. Raab, 48 ans – chef de la diplomatie de 2019 à 2021 puis ministre de la justice jusqu’en septembre dernier –, aux plus hautes fonctions du gouvernement. Déjà vice-premier ministre, il avait remplacé M. Johnson quand ce dernier, malade du Covid-19, avait été hospitalisé plusieurs jours au printemps 2020.

M. Sunak a par ailleurs confirmé à leurs postes le chef de la diplomatie, James Cleverly, et le ministre de la défense, Ben Wallace, optant pour la stabilité dans le contexte de la guerre en Ukraine.

L’ultraconservatrice Suella Braverman a été renommée ministre de l’intérieur, moins d’une semaine après sa démission de ce poste, acte qui avait contribué à la chute de Mme Truss. Francophone qui a étudié à Paris, cette ancienne avocate de 42 ans, d’origine indienne, avait quitté le gouvernement, mercredi, officiellement pour avoir envoyé des documents officiels de sa boîte mail personnelle. Mais, selon la presse, son départ masquait de vifs désaccords avec Mme Truss sur l’immigration, sujet sur lequel Mme Braverman a une position très dure.

Le Monde avec AFP et Reuters/LFP, via lefrancophoneplus.com

Royaume-Uni: Démission de Liz Truss au Royaume-Uni : le nouveau premier ministre sera désigné avant le 28 octobre par le Parti conservateur

Liz Truss, devant le 10 Downing Street, à Londres, le 20 octobre 2022,

Live terminé

Démission de Liz Truss au Royaume-Uni : le nouveau premier ministre sera désigné avant le 28 octobre par le Parti conservateur

Après la débâcle autour de son mini-budget et les nombreux appels à sa démission, la première ministre britannique aura tenu moins de cinquante jours au 10 Downing Street.

Le 20/10 à 19:28 L’essentiel

Ce qu’il faut savoir jeudi soir

  • La première ministre, Liz Truss, a annoncé sa démission, jeudi 20 octobre, dans une courte allocution devant le 10 Downing Street. « Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur », a déclaré Mme Truss. Elle devient la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni.
  • Liz Truss a également annoncé la tenue, « d’ici à la semaine prochaine », d’une élection interne au Parti conservateur pour lui désigner un successeur. Le président du comité 1922, chargé de l’organisation du Parti conservateur, Graham Brady, a confirmé que le nouveau premier ministre sera désigné d’ici au vendredi 28 octobre.
  • Ce scrutin verra s’affronter trois candidats au maximum, dans un processus plus court que l’élection qui avait porté Liz Truss à Downing Street cet été. Parmi les possibles candidats, on trouve l’actuel chancelier de l’Echiquier, nommé le 14 octobre, Jeremy Hunt, la ministre chargée des relations avec le Parlement, Penny Mordaunt, ou encore l’ancien premier ministre Boris Johnson.
  • Après la démission de Liz Truss, Emmanuel Macron a dit espérer que le Royaume-Uni retrouverait « rapidement » la stabilité pour « aller de l’avant ». Il a également salué « une relation de travail qui se construisait ». Tout comme Joe Biden, le président des Etats-Unis, qui a « remercié » Liz Truss et assuré que l’amitié « au long terme » et la « fermeté » de l’alliance entre les deux pays resteraient inchangées. A l’inverse, la présidence russe en a profité pour railler la démission de Mme Truss, estimant que « le Royaume-Uni n’a[vait] jamais connu un tel embarras ».

Le 20/10 à 15:50 L’essentiel

Un nouveau premier ministre d’ici au 28 octobre

Le président du comité 1922, en charge de l’organisation du parti conservateur, Graham Brady, a confirmé les annonces de Liz Truss : le nouveau premier ministre sera désigné d’ici au vendredi 28 octobre par le Parti conservateur.

Le scrutin devrait voir s’affronter deux candidats maximum, dans un processus beaucoup plus court que l’élection qui avait porté Liz Truss à Downing Street cet été, et qui avait pris deux mois après le départ de Boris Johnson.

« Nous sommes très conscients de la nécessité, dans l’intérêt national, de résoudre [cette crise] rapidement et clairement », a-t-il déclaré.

Le 20/10 à 14:43 L’essentiel

La première ministre britannique, Liz Truss, a démissionné

Après la débâcle autour de son mini-budget et les nombreux appels à sa démission, la première ministre britannique n’aura tenu que quarante-quatre jours au 10, Downing Street.

« Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur », a déclaré Mme Truss, qui devient la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni.

Tout le live

Le 20/10 à 19:40

C’est la fin de ce live

Nous allons clôturer ce live. Merci à toutes et à tous de l’avoir suivi, et de nous avoir envoyé vos questions et contributions.

Vous pouvez remonter le fil de ce direct pour revivre l’annonce de la démission de la première ministre britannique, Liz Truss.

Le 20/10 à 19:28 L’essentiel

Ce qu’il faut savoir jeudi soir

  • La première ministre, Liz Truss, a annoncé sa démission, jeudi 20 octobre, dans une courte allocution devant le 10 Downing Street. « Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur », a déclaré Mme Truss. Elle devient la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni.
  • Liz Truss a également annoncé la tenue, « d’ici à la semaine prochaine », d’une élection interne au Parti conservateur pour lui désigner un successeur. Le président du comité 1922, chargé de l’organisation du Parti conservateur, Graham Brady, a confirmé que le nouveau premier ministre sera désigné d’ici au vendredi 28 octobre.
  • Ce scrutin verra s’affronter trois candidats au maximum, dans un processus plus court que l’élection qui avait porté Liz Truss à Downing Street cet été. Parmi les possibles candidats, on trouve l’actuel chancelier de l’Echiquier, nommé le 14 octobre, Jeremy Hunt, la ministre chargée des relations avec le Parlement, Penny Mordaunt, ou encore l’ancien premier ministre Boris Johnson.
  • Après la démission de Liz Truss, Emmanuel Macron a dit espérer que le Royaume-Uni retrouverait « rapidement » la stabilité pour « aller de l’avant ». Il a également salué « une relation de travail qui se construisait ». Tout comme Joe Biden, le président des Etats-Unis, qui a « remercié » Liz Truss et assuré que l’amitié « au long terme » et la « fermeté » de l’alliance entre les deux pays resteraient inchangées. A l’inverse, la présidence russe en a profité pour railler la démission de Mme Truss, estimant que « le Royaume-Uni n’a[vait] jamais connu un tel embarras ».

Le 20/10 à 19:23

Le 20/10 à 19:16 Vos questions

Des elections generales anticipees sont-elles possible? Qui pourrait enclencher ce processus?

Victor

Vous êtes nombreux à poser la question d’élections générales anticipées, comme l’a réclamé le travailliste Keir Starmer. Les élections générales britanniques – qui élisent les 650 députés de la chambre basse du Parlement – se tiennent, en temps normal, tous les cinq ans. Les prochaines doivent donc avoir lieu en janvier 2025.

Toutefois, le premier ministre a le pouvoir de convoquer des élections anticipées, notamment en demandant au roi la dissolution de la chambre basse. Ce n’est pas le choix qu’a fait Liz Truss, qui a annoncé que son successeur serait désigné par une élection interne au Parti conservateur – le vainqueur de la primaire organisée par le parti au pouvoir devenant alors automatiquement premier ministre.

Le prochain locataire du 10 Downing Street n’occupera donc le poste de chef du gouvernement britannique que parce que ses collègues conservateurs l’auront choisi et ne bénéficiera pas de la légitimité populaire que confère une victoire lors des élections générales.

Si Liz Truss n’a pas fait le choix de convoquer les électeurs aux urnes, son successeur pourrait malgré tout décider de précipiter un nouveau scrutin. Mais les conservateurs n’ont aucun intérêt à le faire puisque, d’après le Times, les sondages les donnaient, à la fin de septembre, dix-sept points derrière les travaillistes, un écart inédit depuis deux décennies.

Des élections anticipées pourraient être « forcées » si le gouvernement perdait la confiance de la chambre basse du Parlement lors d’un vote de défiance, qui pourrait être demandé par l’opposition britannique. Mais cela supposerait qu’une majorité de députés (et donc une partie des élus conservateurs, qui détiennent la majorité absolue avec 356 sièges sur 650) décide de retirer sa confiance au gouvernement. Là encore, le scénario est très peu probable compte tenu de l’important retard des conservateurs dans les sondages, qui n’ont donc aucun intérêt à se soumettre à un vote populaire.

Le 20/10 à 19:00

Au maximum trois candidates ou candidats conservateurs pourront se présenter

Au maximum trois députées ou députés conservateurs pourront officiellement déposer leur candidature à la succession de Liz Truss au poste de premier ministre, avant d’être départagés par leurs pairs et éventuellement les adhérents, en vertu des règles présentées jeudi par le Parti conservateur.

« Les candidats devront avoir au moins 100 collègues [sur 357 députés conservateurs] pour les parrainer », a déclaré Graham Brady, un responsable de la majorité à la presse. Ces parrainages devront être recueillis d’ici à lundi 15 heures, heure à Paris.

Ensuite, les députés devront soit se mettre d’accord sur deux noms que les 170 000 adhérents du parti devront départager par un vote en ligne d’ici à vendredi 28 octobre, soit sur un seul nom qui entrerait alors immédiatement à Downing Street.

Le 20/10 à 17:56 Pour approfondir

Un gouvernement en décalage avec la société britannique

« Le nouveau gouvernement britannique et la Chambre des communes ne sont absolument pas représentatifs du pays », estimait au début du mois dans une tribune au Monde le politiste Tim Bale.
Relevant que plus des deux tiers des membres du cabinet Truss étaient issus d’écoles privées, contre moins de 10 % dans la population du Royaume-Uni, Tim Bale déplorait la quasi-disparition des classes populaires de la représentation politique à l’échelle nationale.

Un phénomène qui s’est aggravé depuis le gouvernement de Theresa May.

Lire aussi : « Le nouveau gouvernement britannique et la Chambre des communes ne sont absolument pas représentatifs du pays »

Le 20/10 à 17:40 Sur le terrain

Dans les rues de Londres, après la démission de Liz Truss

Des manifestants tiennent des pancartes contre le Parti conservateur, à Londres, jeudi 20 octobre 2022.
Des manifestants tiennent des pancartes contre le Parti conservateur, à Londres, jeudi 20 octobre 2022. DAVID CLIFF / AP
Un bookmaker tient des paris sur qui sera le nouveau leader conservateur, à Londres, jeudi 20 octobre 2022.
Un bookmaker tient des paris sur qui sera le nouveau leader conservateur, à Londres, jeudi 20 octobre 2022. DAVID CLIFF / AP

Le 20/10 à 17:25

Theresa May veut un « gouvernement raisonnable, compétent »

L’ancienne première ministre Theresa May (2016-2019) a appelé les membres conservateurs du Parlement britannique, sur Twitter, à « se tenir prêts pour des compromis ».

« Il est de notre devoir de fournir un gouvernement raisonnable, compétent [au Royaume-Uni] à cet instant critique pour notre pays. »

Le 20/10 à 17:07

Joe Biden remercie Liz Truss et assure de la poursuite d’une « étroite coopération » entre les deux pays

Le président américain, Joe Biden, a promis jeudi de poursuivre une « étroite coopération » avec le gouvernement britannique après la démission de la première ministre, Liz Truss, qu’il a remerciée.

« Je remercie la première ministre Liz Truss pour ce partenariat », a déclaré M. Biden dans un communiqué, assurant que l’amitié « au long terme » et la « fermeté » de l’alliance entre les deux pays resteraient inchangées.

Le 20/10 à 16:53 Vos questions

Bonjour, Est-il probable ou même seulement possible que Boris Johnson se présente à cette primaire?

David C.

Bonjour,

Il est techniquement possible que l’ancien premier ministre Boris Johnson se présente à l’élection interne du Parti conservateur. Selon le quotidien britannique Times, il devrait d’ailleurs très probablement le faire et ainsi briguer la succession de Liz Truss.

« Il tâte le terrain, il parlerait d’une question d’intérêt national », a déclaré Steven Swinford, rédacteur politique du Times, sur Twitter. La BBC, de son côté, affirme que les soutiens de M. Johnson ne démentent pas l’information. « Il ne se prononce ni dans un sens ni dans l’autre » pour l’instant, a déclaré une source à la radio britannique.

Toutefois, son départ, forcé par une succession de scandales dont celui des fêtes à Downing Street en violation des restrictions anti-Covid, n’est pas si lointain et lui donne une part de responsabilité dans la débâcle actuelle.

Le 20/10 à 16:41

Après la démission, la livre brièvement en hausse de 1 % face au dollar

Les investisseurs étaient partagés entre soulagement et incertitude après la démission de Liz Truss, dont l’éphémère mandat aura engendré crise budgétaire et tempête sur les marchés. Jeudi vers 15 h 15, le marché de la dette souveraine britannique se détendait : le taux à trente ans redescendait à 3,94 % et le taux à dix ans, à 3,86 %.

La livre a brièvement bondi de plus de 1 % face au dollar, profitant du recul du billet vert et de la démission de Liz Truss. Vers 16 h 45, la livre grimpait toujours, mais dans une moindre proportion, de 0,85 %, à 1,1314 dollar. A la fin de septembre, elle était tombée à son plus bas historique après une présentation budgétaire catastrophique de l’ancien chancelier de l’Echiquier Kwasi Kwarteng, d’une ampleur colossale mais non chiffrée et financée par la dette uniquement.

Ces mesures ont fait craindre la sortie de route des comptes publics britanniques et déclenché la panique sur le marché des changes et celui de la dette. Le coût d’emprunt de l’Etat à long terme s’était envolé à plus de 5 % pour la dette à trente ans, au plus haut en vingt ans, et la Banque d’Angleterre avait dû intervenir.

« Bien que la démission de Liz Truss (…) laisse le Royaume-Uni sans dirigeant alors qu’il est confronté à d’énormes défis économiques, fiscaux et financiers, les marchés semblent soulagés », estime Paul Dales, de Capiral Economics. « Les investisseurs applaudissent le départ de Truss et la perspective d’un(e) dirigeant(e) plus avisé(e) sur le plan économique et plus favorable au marché », renchérit Victoria Scholar, d’Interactive Investor.

Les analystes rappellent cependant que l’économie britannique reste fragile, le niveau de l’inflation étant notamment au plus haut depuis quarante ans, à plus de 10 %, et l’activité atone.

Le 20/10 à 16:31 Pour approfondir

Pourquoi tout va mal au Royaume-Uni ?

Inflation à deux chiffres, flambée des prix de l’énergie, grèves multiples et instabilité politique… Le Royaume-Uni traverse une grave crise politique, financière et sociale. Dans un épisode du podcast « L’Heure du Monde », diffusé il y a une semaine, Eric Albert, correspondant à Londres, nous aidait à comprendre le déclin de la sixième puissance économique mondiale.

Le 20/10 à 16:15 Vos questions

Et du coup, est-ce qu’elle a battu la salade?

Lettuce See

Le tabloïd britannique Daily Star diffusait depuis le 14 octobre un direct un peu particulier. Alors que le gouvernement était déjà dans la tourmente, notamment avec le limogeage du chancelier de l’Echiquier, Kwasi Kwarteng, le Daily Star avait installé une caméra qui filmait en continu une photo de Liz Truss à côté d’une laitue, pariant sur le fait que Mme Truss quitterait son poste avant que la laitue ne flétrisse.

La première ministre a effectivement démissionné avant que la salade ne s’altère. Le tabloïd britannique a rapidement, après l’annonce de Mme Truss, mis à jour son article, le titrant désormais « La laitue du Daily Star célèbre sa victoire sur Liz Truss qui a démissionné ».

https://youtube.com/watch?v=Sm-RE95lKJ0%3Fautoplay%3D0%26enablejsapi%3D1%26origin%3Dhttps%253A%252F%252Fwww.lemonde.fr%26widgetid%3D1

Le 20/10 à 15:57

Pour la présidence russe, « le Royaume-Uni n’a jamais connu un tel embarras »

Alors que le Royaume-Uni s’est imposé, en huit mois de conflit, comme un allié-clé de l’Ukraine, en particulier grâce à d’importantes livraisons d’armes, la diplomatie russe a saisi l’occasion pour railler l’annonce de la démission de Liz Truss. « Le Royaume-Uni n’a jamais connu un tel embarras causé par un premier ministre », a écrit sur Telegram la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova.

« On se souviendra du casque sur un char, d’un illettrisme catastrophique et des funérailles de la reine immédiatement après son audience avec Liz Truss », a-t-elle ajouté. Mme Zakharova faisait référence à une photo de Liz Truss, publiée à la fin de novembre, la montrant à bord d’un char de l’armée britannique en Estonie, portant un casque, alors qu’elle était encore cheffe de la diplomatie du Royaume-Uni.

Liz Truss avait inspecté des troupes britanniques, en pleine tension entre Moscou et l’Occident quelques semaines avant l’attaque russe en Ukraine qui a entraîné une détérioration historique des relations entre Londres et la Russie. Cette photographie faisait écho à un cliché similaire de l’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher, au pouvoir pendant plus de dix ans (1979-1990).

Le 20/10 à 15:50 L’essentiel

Un nouveau premier ministre d’ici au 28 octobre

Le président du comité 1922, en charge de l’organisation du parti conservateur, Graham Brady, a confirmé les annonces de Liz Truss : le nouveau premier ministre sera désigné d’ici au vendredi 28 octobre par le Parti conservateur.

Le scrutin devrait voir s’affronter deux candidats maximum, dans un processus beaucoup plus court que l’élection qui avait porté Liz Truss à Downing Street cet été, et qui avait pris deux mois après le départ de Boris Johnson.

« Nous sommes très conscients de la nécessité, dans l’intérêt national, de résoudre [cette crise] rapidement et clairement », a-t-il déclaré.

Le 20/10 à 15:47

Regardez la prise de parole de Liz Truss

Le 20/10 à 15:29 Vos questions

Y a t’il des candidats pressentis pour remplacer Mme Truss ?

ClaireGr

Voici les possibles candidats à la succession de la première ministre démissionnaire :

  • Rishi Sunak

Battu par Liz Truss lors de la phase finale du processus de désignation du chef du parti conservateur cet été, l’ancien ministre des finances était pourtant le candidat préféré des députés conservateurs. Le richissime ancien banquier de 42 ans a pour lui qu’il incarne la figure rassurante de l’orthodoxie budgétaire.

Pendant la campagne, il n’a eu de cesse de répéter que les baisses d’impôts non financées risquaient d’aggraver une inflation à un niveau record depuis des décennies et de saper la confiance des marchés.

Les faits lui ont donné raison, mais il a un handicap de taille : nombreux sont ceux parmi les fidèles de Boris Johnson qui voient en lui un traître dont la démission au début de l’été a précipité la chute de l’ancien locataire de Downing Street.

  • Jeremy Hunt

Ministre des finances depuis le 14 octobre, le nouveau chancelier de l’Echiquier a semblé, depuis, être celui qui tenait les rênes du pouvoir, tant Mme Truss était affaiblie. C’est lui qui a annoncé lundi 17 octobre le spectaculaire revirement consistant à annuler la quasi-totalité des mesures fiscales du gouvernement Truss qui ont créé la panique sur les marchés.

Cet ancien ministre des affaires étrangères de 55 ans, expérimenté mais jugé peu charismatique, a pourtant assuré récemment à la BBC qu’après deux échecs, en 2019 puis cet été, il ne souhaitait pas se lancer dans une course au pouvoir.

  • Penny Mordaunt

Elle aussi candidate contre Liz Truss pour succéder à Boris Johnson cet été, la ministre chargée des relations avec le Parlement a été la coqueluche des militants conservateurs en début de campagne.

Charismatique, cette ancienne ministre de la défense de 49 ans s’est illustrée face au Parlement lundi où elle a remplacé Liz Truss face à l’opposition, défendant avec aplomb le changement de cap économique et expliquant que la première ministre « ne se cache pas sous un bureau ». L’hypothèse d’un ticket Mordaunt-Sunak a même récemment émergé.

  • Boris Johnson

C’est un scénario qui circulait dans la presse conservatrice dès cet été : tel un phénix, l’ancien premier ministre, « BoJo », ferait son grand retour, s’imposant comme un recours évident. Fort du triomphe électoral de la fin de 2019, qui a accordé aux conservateurs une majorité inédite depuis Margaret Thatcher dans les années 1980, le héros du Brexit est néanmoins entravé par des boulets de taille.

Son départ forcé par une succession de scandales dont celui des fêtes à Downing Street en violation des restrictions anti-Covid n’est pas si lointain et lui donne une part de responsabilité dans la débâcle actuelle.

Et, au moment où il embrasse une activité rémunératrice de conférencier à travers le monde, il reste à savoir si M. Johnson, 58 ans, serait prêt à reprendre les commandes du parti à deux ans d’élections législatives où les sondages promettent une victoire écrasante de l’opposition travailliste.

  • Ben Wallace

Figurant parmi les favoris dans la dernière campagne pour prendre la tête du parti conservateur, le ministre de la défense, qui avait choisi de ne pas se lancer pour se consacrer à la sécurité du Royaume-Uni, a vu son nom ressurgir ces derniers jours comme une possible figure d’unité pour le parti.

Ben Wallace, 52 ans, a toutefois semblé écarter ce scénario, en assurant mardi 18 octobre dans le Times vouloir rester à la défense.

Le 20/10 à 15:17

Retour sur la débâcle de Liz Truss

A 47 ans, Liz Truss, positionnée à droite du Parti conservateur et ministre des affaires étrangères dans le dernier gouvernement de Boris Johnson, était arrivée au pouvoir sur une promesse simple : dans un contexte difficile de forte inflation et de flambée des prix de l’énergie, elle voulait relancer la croissance grâce à des baisses massives d’impôts. Son expérience dans plusieurs ministères, sa vision optimiste avaient rassuré les militants conservateurs, qui l’avaient préférée à l’ex-ministre des finances, Rishi Sunak, défenseur de l’orthodoxie budgétaire.

Mais son ambitieux plan économique annoncé le 23 septembre par son ministre des finances, Kwasi Kwarteng, qui prévoyait des dizaines de milliards de baisses d’impôts, n’a pas de financement clair. Les marchés s’affolent, la livre plonge, les taux d’emprunt flambent et la Banque d’Angleterre doit intervenir. Liz Truss ne se remettra pas de ce « mini-budget » amateur.

En tout, elle n’a gardé le contrôle que quelques jours, entre la fin du deuil national après le décès le 8 septembre de la reine Elizabeth II et la débâcle ayant suivi son mini-budget. Au congrès du Parti conservateur au début d’octobre, l’ambiance était morose, les dissensions s’exposaient au grand jour. Dans une première volte-face, Liz Truss renonce à baisser le taux d’imposition des plus riches. Son autorité et son contrôle du parti semblent déjà évaporés. « J’ai compris, j’ai écouté », dit-elle alors.

Ecouté peut-être, mais compris pas vraiment, s’inquiètent ses détracteurs face à cette piètre oratrice qui répète « croissance, croissance, croissance », et semble imperméable aux critiques. Le 14 octobre, sous la pression de son parti, de plus en plus inquiet, et alors que des noms circulent déjà pour la remplacer, elle limoge son ministre des finances et convoque une conférence de presse. Robotique, elle se dit « absolument déterminée » à poursuivre sa mission, explique qu’elle est allée trop loin et trop vite. Elle tourne les talons après huit minutes.

Mercredi, alors qu’elle est huée par les députés, elle affirme « je suis une battante, pas quelqu’un qui abandonne ». Nouveau coup dur : sa ministre de l’intérieur, Suella Braverman, quitte le navire gouvernemental, qui sombre un peu plus chaque jour, en désaccord avec Liz Truss sur la politique migratoire.

Le 20/10 à 15:08

Emmanuel Macron souhaite au Royaume-Uni un « rapide » retour à la stabilité

Le président français, Emmanuel Macron, espère que le Royaume-Uni retrouvera « rapidement » la stabilité pour « aller de l’avant ».

« J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de rencontrer Liz Truss. Nous avons encore discuté cette semaine et nous avions une relation de travail qui se construisait », a-t-il dit à son arrivée à un sommet de dirigeants de l’Union européenne (UE) à Bruxelles.

Selon le chef de l’Etat français, la stabilité du Royaume-Uni est nécessaire dans « un contexte de guerre, un contexte de tensions énergétiques et de crise plus large ». « A titre personnel, je suis toujours triste de voir partir un collègue, une collègue en l’espèce », a ajouté M. Macron.

Les deux dirigeants avaient mal entamé leur relation : avant même d’être nommée première ministre, Liz Truss, alors cheffe de la diplomatie britannique et candidate à Downing Street, avait refusé de dire si Emmanuel Macron était un « ami » ou un « ennemi ». « Le jury est toujours en train de délibérer », avait-elle lancé.

Le président français avait réagi en déclarant que le Royaume-Uni était « une nation amie, forte et alliée, quels que soient ses dirigeants ». Depuis, l’éphémère première ministre avait calmé le jeu, assurant au début d’octobre à Prague, lors du premier sommet de la Communauté politique européenne, que le dirigeant français était bien « un ami ».

Le 20/10 à 14:57 Sur le terrain

La première ministre britannique, Liz Truss, devant Downing Street, le 20 octobre 2022.
La première ministre britannique, Liz Truss, devant Downing Street, le 20 octobre 2022. ALBERTO PEZZALI / AP

Le 20/10 à 14:47

Une élection interne va être organisée « d’ici à la semaine prochaine »

Liz Truss a également annoncé l’organisation d’une élection interne au Parti conservateur pour lui désigner un successeur « d’ici à la semaine prochaine ».

Le chef de l’opposition, le travailliste Keir Starmer, appelle, de son côté, à l’organisation dès « maintenant » d’une élection générale. Ed Davey, chef des libéraux-démocrates, et le Parti national écossais se sont joints à cette demande.

Le 20/10 à 14:43 L’essentiel

La première ministre britannique, Liz Truss, a démissionné

Après la débâcle autour de son mini-budget et les nombreux appels à sa démission, la première ministre britannique n’aura tenu que quarante-quatre jours au 10, Downing Street.

« Vu la situation, je ne peux pas remplir le mandat sur lequel j’ai été élue par le Parti conservateur », a déclaré Mme Truss, qui devient la cheffe de gouvernement à la longévité la plus courte de l’histoire contemporaine du Royaume-Uni.

Le 20/10 à 14:43

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ÉTATS-UNIS: EN CONTINU

ÉTATS-UNIS EN CONTINU

Élections de mi-mandat Huit personnalités à suivre

Les élections américaines de mi-mandat auront lieu le mardi 8 novembre et auront un impact très important en vue de la présidentielle de 2024. Voici huit portraits de personnalités à suivre au cours de cette journée.

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(Los Angeles) Un homme de 43 ans a été arrêté samedi par la police de Stockton, aux États-Unis, en relation avec six homicides qui ont ébranlé depuis l’an dernier cette ville du centre de la Californie.

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(Los Angeles) Le gouverneur de l’État de Californie s’est opposé vendredi à la libération conditionnelle de Patricia Krenwinkel, ex-disciple du gourou criminel Charles Manson, dont elle a été la complice lors de plusieurs assassinats parmi lesquels celui de la compagne du réalisateur Roman Polanski.

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Publié le 13 octobre

La Presse/LFP, via lefrancphoneplus.com

Canada-Alberta: Démission de Sheila Risbud à la présidence de l’ACFA

Démission de Sheila Risbud à la présidence de l’ACFA

Sheila Risbud donne une entrevue à Radio-Canada dans la salle de l'assemblée générale annuelle.

Sheila Risbud a remis sa démission.

PHOTO : RADIO-CANADA / AUDREY NEVEU

Radio-Canada

1 h 05 | Mis à jour à 2 h 39

La présidente de l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), Sheila Risbud, a annoncé sa démission samedi soir.

Sheila Risbud a évoqué des raisons professionnelles et personnelles pour expliquer sa démission. Elle était la présidente de l’ACFA depuis trois ans. Il s’agissait du deuxième mandat de l’ex-présidente à la tête de l’organisme.

Ça me fait beaucoup de peine de quitter en mi-mandat, a déclaré Mme Risbud. J’aurais vraiment aimé compléter mon mandat, mais en même temps je me sens très optimiste par rapport à l’avenir de l’ACFA.

« J’ai accepté un nouveau poste au sein de mon entreprise au mois de juillet. [C’est] simplement impossible à jongler le travail, la famille et aussi mon temps bénévole. »— Une citation de  Sheila Risbud, ancienne présidente de l’ACFA

L’Association canadienne-française de l’Alberta est un organisme presque centenaire qui défend les droits des francophones de la province.

Je trouve qu’on a un bon conseil d’administration. On a des priorités claires, la communauté est engagée, a tenu à souligner Sheila Risbud.

L’actuel vice-président de l’ACFA, Pierre Asselin, prend les rênes de l’organisation. Il restera en poste jusqu’aux prochaines élections du conseil d’administration prévues l’année prochaine.

Radio-Canada/Alberta/LFP, via lefrancophoneplus.com

À lire aussi :

Canada-Alberta: Des compagnies veulent employer le mot « ingénieurs en logiciel » sans restrictions

Des compagnies veulent employer le mot « ingénieurs en logiciel » sans restrictions

Un homme tape sur un clavier devant deux écrans d'ordinateurs.

Plus de 30 compagnies ont écrit à la première ministre Danielle Smith pour que l’usage des termes « ingénieurs en logiciel » soient soumis à moins de restrictions (archives).

PHOTO : GETTY IMAGES

Marc-Antoine Leblanc (accéder à la page de l’auteur)

Marc-Antoine Leblanc

Marc-Antoine Leblanc

Publié le 14 octobre 2022

Des entreprises du secteur informatique veulent avoir le droit de donner à certains employés le titre « ingénieurs en logiciel » sans pour autant les voir soumis aux règles imposées par l’Association des ingénieurs professionnels et géoscientifiques de l’Alberta (APEGA).

Une trentaine de compagnies ont signé une lettre du Conseil canadien des innovateurs (CCI) envoyée à la première ministre de l’Alberta lui demandant de revoir les restrictions imposées par l’APEGA concernant les termes ingénieurs en logiciel.

Elles veulent notamment être en mesure d’utiliser cette définition dans leurs offres d’emploi.

Dans leur lettre, les différentes compagnies blâment l’APEGA de restreindre de manière agressive l’utilisation des termes ingénieurs en logiciel.

Pour être titulaire d’un permis d’ingénieur, l’APEGA demande notamment d’avoir au moins 48 mois d’expérience en ingénierie, un diplôme d’un programme universitaire reconnu par le Bureau canadien d’agrément d’Ingénieurs Canada et d’avoir réussi l’examen national de pratique professionnelle.

L’APEGA s’attaque activement aux entreprises de l’Alberta en intentant des actions en justice pour nous empêcher d’utiliser des titres et des descriptions de postes compétitifs à l’échelle mondiale, est-il écrit.

À lire aussi :

Nicolas Beique, président-directeur général de Helcim, explique que le fait de ne pas pouvoir employer le titre limite la capacité des entreprises à attirer de nouveaux employés dans la province.

Il indique que les mots ingénieurs en logiciel englobent couramment les métiers de développeur et de programmeur dans le domaine informatique.

« C’est le mot que tout le monde utilise. Partout dans le monde. »— Une citation de  Nicolas Beique, président-directeur général de Helcim

Quand les gens cherchent des emplois, ce sont les mots qu’ils cherchent. Alors, quand tu mets ça dans les sites de recherche d’emploi, si tu n’as pas le droit d’utiliser ces mots-là, les gens ne trouveront pas tes publicités d’emploi et donc, ils ne vont pas trouver ta compagnie.

Il affirme que la fréquentation des annonces sur les sites de recherche d’emploi est moindre lorsqu’ils n’inscrivent pas les mots ingénieurs en logiciel.

Les compagnies en Colombie-Britannique ou les compagnies en Ontario qui peuvent utiliser le mot d’ingénieur voient plus de trafic [sur leurs annonces] que celles en Alberta. Alors, nous, on a moins accès aux talents.

M. Beique dit comprendre les restrictions du titre lorsqu’il s’agit d’ingénieurs civils, pour la construction de pont notamment, mais s’explique difficilement les conditions pour les personnes travaillant sur des logiciels.

Dans la lettre, les compagnies stipulent que la réglementation entourant l’usage du titre ingénieurs en logiciel va nuire à la compétitivité de la province à long terme : [Cela] va ternir la la réputation de notre province en tant qu’endroit où les entreprises sont libres d’innover, de croître et de prospérer.

L’APEGA se défend

L’Association des ingénieurs professionnels et géoscientifiques de l’Alberta affirme que les mêmes règles s’appliquent à tous et que l’organisme agit dans la limite de ses pouvoirs au sens de la loi.

La directrice de l’application de la loi de l’APEGA, Erum Afsar, explique que les exigences servent notamment à assurer la sécurité des Albertains.

Si des personnes qui n’ont pas la formation, l’autorisation ou les qualifications appropriées effectuent un travail et se décrivent comme ingénieurs, il peut en résulter des conséquences importantes pour la vie des gens, la santé, l’environnement, ou même concernant l’économie.

Nous avons vu certains problèmes lorsque nous n’avons pas les bonnes personnes en place […] Par exemple, des failles dans la cybersécurité et des attaques comme celles qui sont arrivées à Banff, ajoute-t-elle.

Mme Afsar mentionne aussi des problèmes en aviation qui pourraient survenir comme ceux qu’a rencontrés Boeing en 2019.

Par communiqué, le bureau du ministre du Travail et de l’Immigration de l’Alberta encourage le CCI et l’APEGA à poursuivre leur discussion dans le but de trouver une solution.

Nous sommes préoccupés par toute réglementation qui entrave notre compétitivité sur le marché mondial pour trouver des travailleurs qualifiés. Nous continuerons à travailler avec les deux groupes pour résoudre cette question, peut-on lire.

Radio-Canada/LFP, via lefrancophoneplus.com

Marc-Antoine Leblanc (accéder à la page de l’auteur)

Marc-Antoine Leblanc

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Royaume-Uni: Liz Truss remercie le ministre britannique des Finances pour « rassurer les marchés »

Liz Truss remercie le ministre britannique des Finances pour « rassurer les marchés »

Au Royaume-Uni, le ministre des Finances Kwasi Kwarteng est démis de ses fonctions par Liz Truss selon les grands titres britanniques. La première ministre dit vouloir « rassurer les marchés » et ramener de la « stabilité » dans l’économie britannique. Le Chancelier de l’Echiquier n’a pas survécu à l’annonce calamiteuse de son plan anti-inflation et de relance le 23 septembre. Un plan dévoilé sans prévision budgétaire qui avait déclenché une tempête financière sur la dette et la livre consécutive. La position de Kwasi Kwarteng était devenue très fragile, tout comme celle de la Première ministre qui a préféré s’en séparer.

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Paul Marion

14 Oct 2022, 13:52

Kwasi Kwarteng.
Kwasi Kwarteng. (Crédits : TOBY MELVILLE)

Le ministre britannique des Finances Kwasi Kwarteng vient d’être démis de ses fonctions par Liz Truss. La Première ministre britannique assume une décision qui vise  à « rassurer les marchés » et rétablir de la « stabilité » dans l’économie britannique lors d’une très courte conférence de presse.

Ce départ subi et brutal intervient dans un contexte de crise économique et financière, dont l’ex-ministre des Finances et sa Première ministre Liz Truss sont co-responsables. Arrivé au gouvernement le 5 septembre dans un contexte d’inflation galopante à 10% et d’explosion des factures électriques et gazières qui menacent deux tiers des ménages britanniques de précarité énergétique cet hiver, Kwasi Kwarteng avait dévoilé un plan massif de lutte contre l’inflation et de relance de l’économie… Sans prendre la peine d’établir précisément le coût de mesures chiffrables en dizaines de milliards de livres.

Lire aussiRoyaume-Uni : Liz Truss sort l’artillerie lourde pour préserver le pouvoir d’achat

Un plan économique d’urgence… qui a aggravé la crise

RETROUVEZ NOS VIDEOS#TLFRégions – Interview de Didier MOATÉ, Directeur Général de

L’absence de chiffrage budgétaire a provoqué une tempête sur les marchés financiers fin-septembre, un effondrement de la livre tombée au plus bas face au dollar et une flambée des taux souverains de la dette britannique. La chute de la monnaie a un peu plus alourdi le coût des importations britanniques et la flambée des taux a augmenté les crédits des ménages.

Dans l’urgence, la Banque d’Angleterre a été forcée de lancer un programme en urgence de rachat de dette britannique pour soutenir son financement et faire retomber les taux souverains, avant de mettre fin à ce programme ce vendredi ce qui a fait remonter les taux cette semaine. « Il est clair que certaines parties de notre mini-budget allaient trop loin et trop vite par rapport à ce que les marchés attendaient », a admis Liz Truss ce vendredi. Kwasi Kwarteng est remplacé par Jeremy Hunt, ancien ministre conservateur des Affaires étrangères et de la Santé.

Taxé d’amateurisme comme sa supérieure, l’ancien Chancelier de l’Echiquier était aussi accusé de procéder dans son plan de relance à une baisse de l’impôt sur le revenu bien plus importante pour les ménages aisés que les ménages modestes. Une fronde interne des parlementaires du parti conservateur britannique, pourtant réputés libéraux, avait déjà contraint Kwasi Kwarteng a renoncer à l’abaissement des taxes sur le revenu des plus aisés et à venir se justifier début octobre au congrès annuel des Tories. Dans le viseur des marchés financiers et de son propre parti, la nouvelle Première ministre Liz Truss a ainsi préféré sacrifier l’architecte de son calamiteux plan de relance, lui qui était tout aussi impopulaire qu’elle.

Paul Marion

La Tribune/LFP, via lefrancophoneplus.com

Irlande: Dix personnes tuées lors d’une explosion dans une station-service en Irlande

Dix personnes tuées lors d’une explosion dans une station-service en Irlande

explosion irlande
L’explosion a fait s’effondrer deux immeubles résidentiels. © Paul Faith / AFP

EUROPE 1 avec AFP 17h16, le 08 octobre 2022, modifié à 17h17, le 08 octobre 2022

Dix personnes ont été tuées à la suite d’une explosion dans une station service dans le nord-ouest de l’Irlande. Parmi les victimes, deux adolescents et une fillette. Le pays a été frappé par le chagrin suite au drame, et plusieurs membres du gouvernement ont réagi suite à l’explosion.

Dix personnes, dont deux adolescents et une fillette, ont été tuées dans l’explosion d’une station-service dans un village du nord-ouest de l’Irlande, a annoncé la police irlandaise samedi. L’explosion s’est produite vendredi peu vers 15H20 (14H20GMT) dans le village de Creeslough. “Elle a fait dix victimes”, a déclaré un responsable de la police lors d’une conférence de presse. Il s’agit de quatre hommes, trois femmes, deux adolescents (un garçon et une fille) et d’une fillette, en âge d’aller à l’école primaire, a-t-il détaillé.

Un “tsunami de chagrin”

“On ne s’attend pas à ce qu’il y ait d’autres victimes”, a ajouté ce responsable. Il n’y a pas d’information sur des personnes portées disparues. “Les informations dont nous disposons à l’heure actuelle font état d’un accident tragique”, a-t-il encore dit, semblant écarter la piste d’un acte volontaire. Mais la police garde “l’esprit ouvert”.

Une photographie aérienne prise après la déflagration montre le bâtiment de la station-service détruit. Deux immeubles résidentiels de deux étages situés derrière se sont effondrés. Un habitant du quartier, Kieran Gallagher, dont la maison se trouve à environ 150 mètres de la scène, a déclaré que la détonation lui avait fait penser à une “bombe”: “J’étais chez moi quand j’ai entendu une explosion. (…) C’était comme une bombe”, a-t-il dit à la BBC.

La communauté a été frappée par “un tsunami de chagrin”, a dit samedi matin, lors d’une messe dans l’église du village, le prêtre John Joe Duffy. Les services de secours, accompagnés de chiens renifleurs pour retrouver des victimes, ont œuvré tout au long de la nuit. Les décombres continuaient d’être ramassés samedi matin. La police, les pompiers, les services d’ambulance et les garde-côtes irlandais étaient sur place. Ils ont été épaulés par le service d’ambulance aérienne d’Irlande du Nord ainsi qu’une équipe de spécialistes de la province britannique samedi. 

L’hôpital universitaire de Letterkenny, situé à 24 kilomètres de la station-service, a été placé en situation d’urgence et a indiqué dans un communiqué qu’il s’occupait de “blessures multiples”.

Des réactions du gouvernement

Dans un communiqué, le Premier ministre irlandais, Micheál Martin, a déclaré que “ses pensées et ses prières (allaient) aujourd’hui à ceux qui ont perdu la vie et à ceux qui ont été blessés dans cette explosion dévastatrice”. Micheál Martin a annoncé qu’il allait se rendre sur place. “C’est un si petit village que presque tout le monde connaît quelqu’un qui a perdu la vie”, a-t-il dit à des journalistes samedi matin. “C’est un jour très sombre pour Donegal (le comté où se situe Creeslough, ndlr) et pour l’Irlande”.

Le ministre de l’Agriculture Charlie McConalogue, qui est un élu au parlement irlandais de la région frappée par l’explosion, a comparé les scènes de dévastation à celles du conflit nord-irlandais dans la seconde moitié du XXe siècle. “Les scènes de l’événement rappellent les images des ‘Troubles’ il y a des années, au niveau des dégâts et des débris”. Pendant trois décennies, le conflit nord-irlandais a opposé nationalistes, principalement catholiques, favorables à la réunification de l’île d’Irlande, et loyalistes, essentiellement protestants, attachés au maintien de la province sous la couronne britannique. Ce conflit avait fait environ 3.500 morts.

Le village de Creelough, qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec l’Irlande du Nord, compte environ 400 habitants. “Nos pensées et nos prières vont aux familles et aux amis des personnes décédées, à celles qui ont été blessées et à l’ensemble de la communauté de Creeslough”, a tweeté l’entreprise Applegreen, à laquelle appartient la station-service frappée par l’explosion.

Europe1/AFP/LFP, via lefrancophoneplus.com

Russie + Ukraine: Guerre en Ukraine en direct : Vladimir Poutine va réunir son conseil de sécurité, après la destruction du pont de Crimée et le recul de son armée

Guerre en Ukraine en direct : Vladimir Poutine va réunir son conseil de sécurité, après la destruction du pont de Crimée et le recul de son armée

Vladimir Poutine et le général Sergueï Sourovikine, nouveau commandant de  « opération militaire spéciale » russe en Ukraine, en 2017.

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Guerre en Ukraine en direct : Vladimir Poutine va réunir son conseil de sécurité, après la destruction du pont de Crimée et le recul de son armée

La réunion du président russe avec les principaux ministres, responsables politiques et représentants des services de sécurité et de l’armée aura lieu lundi dans un contexte militaire particulièrement compliqué pour le pouvoir russe.

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L’Estonie appelle les Occidentaux à livrer des armes antiaériennes à l’Ukraine

C’était l’une des requêtes des débuts de l’invasion russe : l’Ukraine réclamait des armes pour interdire son ciel aux avions russes. Aujourd’hui, elle réclame des armes antiaériennes pour se défendre contre les missiles et les drones suicides lancés par la Russie. C’est cet appel que reprend à son compte Kaja Kallas, la première ministre d’Estonie, en pressant les alliés occidentaux de livrer à l’Ukraine des armes antiaériennes, après les attaques meurtrières sur Zaporijia. « La Russie continue d’attaquer des civils en Ukraine, cette fois à Zaporijia. Les systèmes de défense aérienne et antimissile peuvent sauver de nombreuses vies, espérons qu’ils atteindront bientôt l’Ukraine », écrit-elle sur Twitter, relayant le message de Dmytro Kuleba, le ministre des affaires étrangères ukrainien.

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Les Etats-Unis assurent qu’ils vont continuer à soutenir Kiev

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John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, a déclaré à l’émission « This Week » sur la chaîne ABC que l’Ukraine et la Russie devraient négocier pour « mettre fin à la guerre qui a duré trop longtemps ». Selon lui, Vladimir Poutine ne prend pas cette direction, bien au contraire : il a rappelé des centaines de milliers de réservistes, annoncé l’annexion de quatre régions de l’Ukraine. C’« est la raison pour laquelle, très franchement, nous sommes en lien presque quotidiennement avec les Ukrainiens et nous allons continuer à leur fournir une assistance en matière de sécurité », a dit M. Kirby. Interrogé sur l’explosion du pont de Crimée, il ajoute : « Nous n’avons vraiment rien de plus à ajouter (…). Ce que je peux vous dire, c’est que c’est M. Poutine qui a commencé cette guerre, et que M. Poutine pourrait y mettre fin aujourd’hui, simplement en déplaçant ses troupes hors du pays. »

15:49 Sur le terrain

Le gouvernement russe renforce la sécurité le long du pont de Crimée dont une partie s’est effondrée lors d’une explosion

Contrôle de véhicules à l’entrée du pont de Crimée, qui relie la Russie continentale à la péninsule de Crimée, près de Kertch, le 9 octobre 2022.
Contrôle de véhicules à l’entrée du pont de Crimée, qui relie la Russie continentale à la péninsule de Crimée, près de Kertch, le 9 octobre 2022. AP
Des automobilistes attendent pour traverser le pont de Crimée, près de Kertch, le 9 octobre 2022.
Des automobilistes attendent pour traverser le pont de Crimée, près de Kertch, le 9 octobre 2022. ANNA KARPENKO / AFP

15:10

Vladimir Poutine va réunir son conseil de sécurité, après la destruction du pont de Crimée et le recul de son armée

Vladimir Poutine et le général Sergueï Sourovikine, nouveau commandant de l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine, en 2017.
Vladimir Poutine et le général Sergueï Sourovikine, nouveau commandant de l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine, en 2017. ALEXEI DRUZHININ / AP

Le conseil de sécurité, qui réunit le président russe, les principaux ministres et responsables politiques et les représentants des services de sécurité et de l’armée, aura lieu lundi 10 octobre, a annoncé le Kremlin, sans donner d’ordre du jour. Si Vladimir Poutine tient régulièrement de telles rencontres, celle-ci surviendra dans un contexte militaire particulièrement compliqué pour le pouvoir russe.

La destruction partielle du pont de Kertch, qui relie la Crimée, région occupée depuis 2014, à la Russie, est un coup très dur, structurellement et symboliquement. Les autorités russes ont attribué l’explosion, qui a fait trois morts, à un camion piégé. Moscou n’a pas accusé l’Ukraine dans l’immédiat et les responsables ukrainiens n’ont revendiqué aucune responsabilité officiellement. Sans cette infrastructure-clé, construite à grands frais sur ordre de Poutine lui-même, une importante voie d’approvisionnement d’équipements militaires est perturbée.

Sur le terrain militaire lui-même, le recul de l’armée russe dans plusieurs régions sera à n’en pas douter évoqué par les membres du conseil de sécurité. La contre-offensive de l’armée ukrainienne, lancée il y a plusieurs semaines, a repoussé les Russes hors de plusieurs grandes villes, comme Izioum et Lyman, et se poursuit à la fois dans le nord autour de la région de Kharkiv, désormais totalement sous contrôle ukrainien, et dans le sud autour de celle de Kherson. Comme le note la revue spécialisée Défense & Sécurité internationale, les progrès de l’armée ukrainienne lors des deux dernières semaines « sont bien réels (…), plus que la Russie depuis mi-juin ».

L’Ukraine a frappé plusieurs ponts dans la région de Kherson ces derniers mois afin de perturber l’approvisionnement russe, ainsi que des bases militaires en Crimée – des attaques pour lesquelles elle n’a reconnu de responsabilité que plusieurs mois plus tard. L’armée russe a assuré samedi que l’approvisionnement de ses troupes n’était pas menacé à Kherson, une ville occupée depuis le début de l’invasion et indispensable pour maintenir un corridor terrestre le long de la mer d’Azov.

Les revers militaires accumulés ont obligé le Kremlin à changer le haut commandement de l’armée : le général Sergueï Sourovikine a été nommé à la tête de son « opération militaire spéciale » en Ukraine. Le nom de son prédécesseur n’a jamais été révélé officiellement, mais selon les médias russes, il s’agissait du général Alexandre Dvornikov, lui aussi un vétéran de la seconde guerre de Tchétchénie et commandant des forces russes en Syrie de 2015 à 2016.

Lire aussi : Guerre en Ukraine : les raisons du succès des contre-offensives de Kiev

11:28

Après l’explosion sur le pont de Crimée, des plongeurs russes vont procéder à un examen de l’infrastructure

Des plongeurs russes devaient être dépêchés dimanche 9 octobre pour examiner à partir de la mer les dégâts sur le pont de Crimée, endommagé par une explosion samedi matin. « Nous avons ordonné un examen par nos plongeurs. Ils vont commencer à travailler à six heures du matin », a annoncé samedi soir le vice-premier ministre russe Marat Khousnoulline, qui pense obtenir les « premiers résultats » de cet examen sous-marin dès dimanche.

Le trafic automobile et ferroviaire a repris samedi quelques heures après la déflagration qui a jeté à la mer l’une des voies de ce pont construit à grands frais et inauguré par Vladimir Poutine en 2018. Des ferrys ont aussi été mis en place entre la Russie continentale et la péninsule pour faire circuler les poids lourds.

Des ouvriers réparent la partie ferroviaire du pont de Crimée, dans la soirée de samedi 8 octobre 2022.
Des ouvriers réparent la partie ferroviaire du pont de Crimée, dans la soirée de samedi 8 octobre 2022. AP

Les autorités russes ont attribué l’explosion, qui a fait trois morts, à un camion piégé dont le propriétaire est un habitant de la région russe de Krasnodar.

Moscou n’a pas accusé l’Ukraine de cette attaque dans l’immédiat et les responsables ukrainiens n’ont pas revendiqué de responsabilité officiellement. Kiev avait toutefois menacé à plusieurs reprises de frapper ce pont, symbole de l’annexion de la Crimée en 2014, qui sert à l’approvisionnement des troupes russes en Ukraine.

Sur cette image satellite, samedi 8 octobre 2022, on distingue la fumée de l’incendie, près d’une des extrémités du pont long de près de 19 kilomètres.
Sur cette image satellite, samedi 8 octobre 2022, on distingue la fumée de l’incendie, près d’une des extrémités du pont long de près de 19 kilomètres. AP

11:13 Sur le terrain

Dans le sud de l’Ukraine, un char bombarde des positions russes, le 9 octobre 2022.
Dans le sud de l’Ukraine, un char bombarde des positions russes, le 9 octobre 2022. DIMITAR DILKOFF / AFP
Après l’attaque à Zaporijia, le 9 Octobre 2022.
Après l’attaque à Zaporijia, le 9 Octobre 2022. LEO CORREA / AP

08:56

De nouveaux bombardements sur la ville de Zaporijia, au moins dix-sept personnes ont été tuées

Image provenant des services de secours ukrainiens, dimanche 9 octobre après le bombardement de Zaporijia.
Image provenant des services de secours ukrainiens, dimanche 9 octobre après le bombardement de Zaporijia. AP

Un nouveau bombardement russe sur la ville de Zaporijia a causé la mort d’au moins dix-sept personnes, dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 octobre, selon le secrétaire du conseil municipal de la ville, Anatolii Kurtiev. Au moins cinq maisons ont été détruites par des missiles, et une quarantaine d’autres immeubles ont subi de lourds dégâts. L’armée ukrainienne a confirmé ces bombardements, parlant de douzaines de blessés.

Cette nouvelle attaque intervient trois jours après une autre, qui avait déjà tué plus d’une dizaine de personnes dans cette ville. Le 30 septembre, une attaque visant un convoi de voitures avait coûté la vie à au moins trente civils, dont des enfants, selon la police ukrainienne. « Aucun sens. Le mal absolu. Des terroristes et des sauvages. Depuis celui qui a donné cet ordre jusqu’à celui qui l’a exécuté. Tous ont une responsabilité. Devant la loi et devant le peuple », a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui rapport un bilan de 12 morts et 49 personnes, dont six enfants, blessées, sachant que d’autres victimes pourraient encore se trouver sous les décombres.

La ville, de fait contrôlée par l’armée ukrainienne, est située dans la région du même nom, dont la Russie a revendiqué l’annexion, mais qu’elle ne contrôle que partiellement. Moscou occupe, depuis le début de l’invasion, la centrale nucléaire de Zaporijia, qui se trouve à près de 60 kilomètres de la ville du même nom, et que les deux camps s’accusent mutuellement de bombarder. Samedi, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé que la centrale avait de nouveau perdu sa source d’alimentation électrique externe en raison de bombardements et avait activé des générateurs d’urgence.

Image provenant des services de secours ukrainiens, dimanche 9 octobre après le bombardement de Zaporijia.
Image provenant des services de secours ukrainiens, dimanche 9 octobre après le bombardement de Zaporijia. HANDOUT / AFP

Lire aussi : Guerre en Ukraine : bombarder les civils, des bavures russes en série ou une stratégie de la terreur du Kremlin ?

L’attaque du pont de Crimée n’a pas été revendiquée

Le pont reliant la Crimée à la Russie, par le détroit de Kertch, a rouvert à la circulation ferroviaire et routière, après avoir été sérieusement endommagé par une explosion tôt le matin, samedi 8 octobre, due à un camion piégé, selon les autorités russes. Deux voies routières ont été détruites, mais les voitures et bus passent par la seule voie du pont restée intacte. Les poids lourds doivent se contenter de traverser en ferry.

Après avoir semblé, par un tweet ironique samedi matin, reconnaître à demi-mot une attaque ukrainienne, le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak a renvoyé ensuite vers une « piste russe ». Dans son message quotidien, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n’a pas parlé de l’explosion, se contentant de dire : « Malheureusement, c’était nuageux en Crimée. »

Lire aussi : Guerre en Ukraine : la circulation rétablie, la Russie poursuit l’enquête après l’explosion sur le pont de Crimée

06:00

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Ce qu’il faut savoir à l’aube de ce dimanche 9 octobre

  • Le vaste pont automobile et ferroviaire reliant la Crimée à la Russie a été partiellement détruit par l’explosion d’un camion piégé samedi vers 6 heures. Selon les enquêteurs russes, au moins trois personnes ont été tuées. Dans un décret publié quelques heures après l’explosion, Vladimir Poutine a déclaré que les services de sécurité du FSB seraient chargés de renforcer les mesures de protection autour de cette zone.
  • La circulation pour les automobiles et les bus a été rétablie samedi dans l’après-midi. Selon l’agence de presse russe TASS, la circulation ferroviaire a totalement repris pour les passagers et les marchandises, mais avec des retards. L’armée russe, en difficulté sur le front de Kherson dans le sud de l’Ukraine, a assuré que l’approvisionnement de ses troupes n’était pas menacé. Selon un responsable russe, les réparations pourraient prendre « deux mois ».
  • Kiev et Moscou se renvoient la responsabilité de l’explosion sur le pont. Après avoir semblé, par un tweet ironique samedi matin, reconnaître à demi-mot une attaque ukrainienne, le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a renvoyé plus tard vers une « piste russe », avançant que l’explosion était le résultat d’une lutte interne entre le FSB [les services spéciaux] et les militaires russes. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a considéré que les réactions de Kiev montraient la « nature terroriste » du régime ukrainien.
  • Signe du mécontentement en haut lieu sur la conduite des opérations, Moscou a annoncé samedi avoir nommé un nouvel homme à la tête de son « opération militaire spéciale » en Ukraine, le général Sergueï Sourovikine, 55 ans. Il dirigeait jusque-là le groupement de « forces Sud » en Ukraine, et avait auparavant eu de hautes responsabilités dans la guerre en Syrie.
  • La centrale nucléaire de Zaporijia a de nouveau perdu sa source d’alimentation électrique externe en raison de bombardements et s’appuie sur des générateurs d’urgence, a alerté samedi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont une mission est sur place.
  • Le bilan des bombardements jeudi 6 octobre sur la ville de Zaporijia s’est alourdi, a indiqué tard samedi soir le service d’urgence ukrainien, annonçant au moins dix-sept morts.

05:10

Bonjour à toutes et tous

Bienvenue dans ce nouveau direct consacré à la guerre en Ukraine.

Vous pouvez retrouver le live d’hier en cliquant sur ce lien.

Irlande: « En vacances en Irlande, j’ai acheté six pots de moutarde de Dijon » : ou l’art de jongler avec les pénuries

FLORENT TANET POUR « LE MONDE »
  • « En vacances en Irlande, j’ai acheté six pots de moutarde de Dijon » : ou l’art de jongler avec les pénuries

Par Maroussia Dubreuil Publié aujourd’hui à 05h00, mis à jour à 15h09

Temps de Lecture 11 min.

Réservé à nos abonnés

EnquêteDes rayons de moutarde vides, de l’essence ou de l’huile rationnée, de l’eau qui vient à se raréfier, quant à l’énergie… L’angoisse de manquer s’étend aussi vite que les pénuries. Pour y remédier, certains stockent, quand d’autres optent pour de nouvelles manières de consommer.

« Quel est le rapport entre la guerre en Ukraine et la pénurie de moutarde de Dijon ? », s’est-on demandé, en mai, avant de trouver d’autres recours pour relever nos plats. La sauce Worcestershire a été mélangée au vinaigre, le raifort dilué dans de la crème, les tomates tartinées de tapenade… On a même tenté une préparation à base de navets râpés et croqué du wasabi pour l’effet « qui monte au nez ».

Finalement, c’est en comprenant que ce tohu-bohu culinaire résultait des fortes sécheresses de l’été 2021 au Canada que nous avons remplacé le lapin à la moutarde par le lapin au vin pour noyer dans l’éthanol l’étendue de notre ignorance. Le pays des caribous était donc le premier cultivateur et exportateur mondial de graines de moutarde… de Dijon ! « Cette histoire de Maille et compagnie n’est pas bien grave, mais quand j’ai vu les étals vides, j’ai tout de même pensé à mon séjour à Craiova, en Roumanie, en 1976… Les gens faisaient la queue pour rien, c’était terrible », s’émeut Michelle Dubois, jeune retraitée de l’industrie manufacturière.

« Le mot “pénurie” est fort mais [il] permet de caractériser un changement majeur, notamment la remise en question de la société de consommation qu’on pensait acquise » – Fanny Parise, anthropologue

Depuis le début d’année, chaque jour apporte son lot de nouvelle pénurie : huile de tournesol, de colza, matériel de construction, baby-sitters, taxis, papier, essence, personnel soignant, paracétamol, composants électriques, gaz, meubles en pièces détachées, sperme et ovocytes, macaques à queue longue (mobilisés pour les expérimentations scientifiques), etc, etc. « Les jeunes gens ont souvent l’impression de vivre une dystopie pourrie, loin des visions d’effondrement grandiloquentes véhiculées par les fictions : ce qui manque est trivial, au final, c’est la moutarde et les bonbons », souligne l’anthropologue des mondes contemporains Fanny Parise.

Alors qu’on nous avait promis que le XXIe siècle serait celui des voitures volantes et que tout un pays de cocagne serait à portée de clic, nous voilà contraints d’attendre quatre mois un nouveau canapé et de pomper le précieux liquide des lacs pour le réinjecter dans le réseau d’eau potable. N’est-ce pas l’étape d’avant le remorquage d’iceberg auquel les scientifiques pensent depuis les années 1970, histoire de pouvoir continuer à s’abreuver ? Lire aussi : Des puces électroniques au plastique : les raisons d’une pénurie mondiale

Dans ce contexte de permacrise, lié aux turbulences géopolitiques, sociales et écologiques, Emmanuel Macron a parlé, le 24 août, de la « fin de l’abondance ». « On nous culpabilise, on nous demande de ne pas chauffer à plus de 19 °C, je vais essayer, confie Cathy Morin, 74 ans, enseignante à la retraite. Comme je tricote, je ferai plus de pulls en laine de mouton. Et puis, si j’ai encore froid, je remonterai un peu le thermostat, ils ne vont pas aller vérifier ! »

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Le Monde/LFP, via lefrancophoneplus.com