Irlande: Des milliers de personnes descendent dans la rue à Dublin à cause de la crise du coût de la vie

Des milliers de personnes descendent dans la rue à Dublin à cause de la crise du coût de la vie

Saturday 24th September 2022 02:27 PM

Mise à jour : 18 h 00

Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Dublin pour protester contre la crise du coût de la vie.

La manifestation, organisée par la Cost Of Living Coalition, intervient avant le budget du gouvernement mardi.

Le groupe, composé de 30 organisations comprenant des syndicalistes, des associations d’étudiants et de retraités et des partis politiques d’opposition, exhorte le gouvernement à prendre des mesures radicales face à la crise du coût de la vie et du logement.

La marche a commencé à Parnell Square à 14 h 30 et comportait des banderoles et des chants, notamment : « Le coût de la vie est trop élevé.

Il s’est rendu à O’Connell Street et College Green et s’est terminé à Merrion Square, où des discours ont été entendus.

La dirigeante du Sinn Féin, Mary-Lou McDonald, membre du groupe de coalition, a conduit une délégation de son parti parmi la foule.

Elle a accusé le gouvernement de “ne pas écouter les gens ordinaires”.

Les cris de la foule ont répondu: “Ils s’en fichent.”

Mme McDonald a déclaré: “Cette crise du coût de la vie montre à nouveau les énormes inégalités qui existent en Irlande.”

« Nous avons besoin de bien plus qu’un changement de Taoiseach. Nous avons besoin d’un changement de gouvernement. Nous avons besoin d’un gouvernement du peuple et d’un gouvernement pour un vrai changement.

Mme McDonald a appelé à une réduction des loyers et à une interdiction d’augmenter les loyers pendant au moins trois ans, ainsi qu’à un meilleur financement des soins de santé et des services aux personnes handicapées, et à une réduction des frais de garde des deux tiers.

Elle a déclaré: “Ils doivent faire tout cela et cela doit être fait maintenant, avec un sentiment d’urgence et un sens du but.”

People Before Profit TD Richard Boyd Barrett, Seamus Dooley du Congrès irlandais des syndicats, Beth O’Reilly, présidente de l’Union des étudiants d’Irlande, Imelda Brown du Parlement irlandais des personnes âgées et Sophia Mulvaney d’Access For All ont également pris la parole.

Un rassemblement similaire a eu lieu à Derry plus tôt.

La manifestation à Guildhall Square samedi après-midi a été organisée par la maire de Derry City et Strabane, Sandra Duffy, pour souligner ce qu’elle a appelé l’urgence du coût de la vie.

“Les travailleurs, les familles, les entreprises de cette ville ont du mal à payer leurs factures”, a-t-elle déclaré.

« Nous devons agir maintenant. Nous avons besoin d’un exécutif opérationnel afin que toutes les parties puissent travailler ensemble pour remettre de l’argent dans les poches des gens.

Des membres du syndicat local ainsi que le groupe Derry Against Fuel Poverty étaient présents.


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États-Unis: Joe Biden face au « demi-fascisme » républicain

Joe Biden face au « demi-fascisme » républicain

En pointant du doigt les partisans pro-Trump et en assimilant ces derniers à une menace intérieure, le président des Etats-Unis veut convaincre les électeurs indécis que le structin de mi-mandat de novembre serait existentiel.

Par Piotr Smolar(Washington, correspondant)Publié le 23 septembre 2022 à 05h59 Mis à jour le 23 septembre 2022 à 12h46 

Temps deLecture 3 min.

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Analyse. Au temps de la guerre froide, l’ennemi de l’Amérique était communiste. Dans l’ère post-11 septembre 2001, il était islamiste. Voici aujourd’hui les Etats-Unis face à une nouvelle menace redoutable : elle est intérieure. Une partie du pays dérive, portant atteinte à son âme, à ses valeurs et à son système politique. Tel est le constat dressé par Joe Biden, à une cinquantaine de jours des élections de mi-mandat du 8 novembre. Pour caractériser cette menace représentée par les « républicains MAGA » (acronyme du slogan « Make America great again », de Donald Trump), le président est allé jusqu’à dire, le 25 août, qu’elle était « comme un demi-fascisme ».

L’expression surprend. D’abord, comment être fasciste à moitié ? A croire que le président n’assume pas entièrement son audace sémantique, ou qu’il redoute une rupture complète avec cette partie de la population américaine. Dans le camp républicain, les calculs de Joe Biden n’ont guère été pris en compte. Chacun s’est dit heurté, évitant ainsi de s’interroger sur la pente extrémiste du parti. Le présentateur vedette de Fox News, Tucker Carlson – qui a légitimé à l’antenne la théorie raciste du « grand remplacement » menaçant supposément la population blanche chrétienne –, a prétendu que les propos du président démocrate étaient « une déclaration de guerre contre la moitié du pays ». Pourtant, Joe Biden a longuement insisté sur le rôle toxique d’une minorité seulement du Parti républicain. Et de guerre, il n’a jamais été question. Seulement d’une mobilisation civique pour défendre, dans les urnes, la démocratie américaine.

Une certitude s’impose depuis le départ de Donald Trump de la Maison Blanche : l’ancien président est un danger pour la démocratie américaine. La commission de la Chambre des représentants a tissé un réquisitoire politique accablant, en montrant que Trump avait tenté d’empêcher une transition pacifique du pouvoir et organisé une campagne de mensonges et d’intimidations à cette fin, conduisant à l’assaut contre le Capitole. Son mépris de l’Etat de droit, son rôle moteur dans la montée des violences verbales et sa complaisance à l’égard des appels à la violence physique sont documentés. Plus ses ennuis judiciaires s’aggravent, plus sa fuite en avant se précise. Ses œillades au mouvement conspirationniste QAnon ne sont même plus discrètes. Lors d’un meeting en Pennsylvanie, le 3 septembre, il a qualifié Joe Biden d’« ennemi de l’Etat » et les enquêteurs fédéraux de « monstres vicieux ».

Monde diabolisé

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Géopolitique : « La mobilisation contre la Chine fait l’unanimité aux Etats-Unis »


Géopolitique : « La mobilisation contre la Chine fait l’unanimité aux Etats-Unis »

CHRONIQUE

auteur

Philippe Escande

Un rapport du Special Competitive Studies Project, un groupe de réflexion, pointe la perte de vitesse des Américains dans la course pour la suprématie dans le secteur high tech. Le remède : la reprise en main par la puissance publique, explique Philippe Escande éditorialiste économique au « Monde ».

Publié le 23 septembre 2022 à 11h48, mis à jour à 12h17   Temps deLecture 1 min.

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Yangtze Memory Technology n’est pas la plus célèbre ni la plus sophistiquée des entreprises chinoises, mais son nom enflamme désormais les discussions à Washington. Il a suffi que le Financial Times rapporte que Apple songeait à équiper certains iPhone de ses composants pour que le tocsin sonne au Sénat des Etats-Unis. Dans un bel et rare ensemble, le président de la commission du renseignement, le démocrate Mark Warner, et son vice-président, le républicain Marco Rubio, ont immédiatement écrit à la patronne du renseignement national américain, Avril Haines, pour lui demander une enquête. Yangtze Memory Technology produit des mémoires flash qu’il vend dans le monde entier et notamment à Huawei, autrement dit le diable en personne.Lire aussi : Article réservé à nos abonnésChine-Etats-Unis : « Comment une question commerciale est devenue une question de sécurité »

Cette mobilisation générale contre la Chine fait l’unanimité aux Etats-Unis, tous bords confondus. Très opportunément, un groupe de réflexion, présidé par l’ancien patron de Google Eric Schmidt, le Special Competitive Studies Project, a publié, lundi 19 septembre, un épais rapport qui résume parfaitement la révolution culturelle en cours aux Etats-Unis. Issu d’une commission du Congrès sur l’intelligence artificielle, ce rapport se veut le pendant de celui, célèbre, sur la guerre froide piloté par Henry Kissinger, mais adapté à l’ère du numérique.

Domination du monde

Convaincu que le monde de demain sera façonné par les rivalités géopolitiques, l’essor des technologies et l’affrontement entre autocratie et démocratie, ce rapport de 189 pages relève les trois risques technologiques qui pourraient faire basculer la domination du monde dans le camp chinois d’ici à 2030. Le premier est celui des puces et de l’absence de base industrielle sur le sol américain. « 98 % des puces dont le Pentagone a besoin sont construites ou assemblées en Chine », écrit-il. L’avance technologique américano-taïwanaise est grignotée par les efforts de Pékin. En revanche, la Chine a déjà gagné la bataille de la téléphonie 5G, avec le leadership Huawei, alors qu’aucune alternative américaine n’existe dans ce domaine. Enfin, dans la troisième technologie-clé, l’intelligence artificielle (IA), la Chine pourrait supplanter l’Amérique rapidement grâce à son plan d’intégration prioritaire de l’IA dans la sécurité nationale, décidé il y a quatre ans, alors que Washington n’en dispose toujours pas.

Le Monde/LFP, via lefrancophoneplus.com

Irlande: “BLOODY SUNDAY”: UN SOLDAT BRITANNIQUE À NOUVEAU POURSUIVI POUR MEURTRES

“BLOODY SUNDAY”: UN SOLDAT BRITANNIQUE À NOUVEAU POURSUIVI POUR MEURTRES

S.C avec AFP

Le 22/09/2022 à 17:53

Un soldat britannique attrapant une manifestante, le 30 janvier 1972, lors du massacre du "Bloody Sunday".
Un soldat britannique attrapant une manifestante, le 30 janvier 1972, lors du massacre du “Bloody Sunday”. – THOMPSON / AFP

Le “soldat F” est soupçonné d’avoir commis deux meurtres et cinq tentatives de meurtre lors du “Bloody Sunday” à Londonderry, en Irlande du Nord. Une audience est prévue mardi prochain.

La justice nord-irlandaise a rouvert les poursuites contre un militaire britannique, désigné sous le nom de “soldat F”, pour deux meurtres et cinq tentatives de meurtre lors du “Bloody Sunday” en 1972 à Londonderry, a annoncé jeudi le parquet.

Le 30 janvier 1972, 13 manifestants catholiques avaient été tués par des soldats britanniques lors de ce qui constitue l’un des épisodes les plus sanglants du conflit nord-irlandais.

Pendant trois décennies, celui-ci a opposé nationalistes, principalement catholiques, favorables à la réunification de l’île d’Irlande, et loyalistes, essentiellement protestants, attachés au maintien de la province sous la couronne britannique.

Après une première enquête, menée à la hâte, qui exonérait les soldats pour mieux accabler les manifestants, il a fallu attendre 2010 et la plus longue et la plus coûteuse enquête de l’histoire judiciaire britannique pour que soit reconnue l’innocence des victimes.

Le Premier ministre de l’époque, David Cameron, avait alors présenté des excuses officielles, qualifiant d'”injustifiés et injustifiables” les faits survenus ce jour-là.

Des poursuites abandonnées en 2021

En 2019, le parquet nord-irlandais avait engagé des poursuites contre le soldat F – ainsi désigné pour préserver son anonymat – pour deux des meurtres dont il est soupçonné lors du Bloody Sunday, ceux de James Wray et William McKinney et cinq tentatives de meurtre.

Puis en juillet 2021, le service chargé des poursuites pénales (PPS) avait annoncé leur abandon, avant que la Haute-Cour de Belfast n’annule cette décision en mars.

La procédure va à présent “reprendre”, a annoncé jeudi dans un communiqué le directeur adjoint des poursuites publiques, Michael Agnew, relevant les “difficultés” et “problèmes juridiques complexes” posés par cette affaire. Une audience est prévue mardi prochain à Londonderry.

Pour justifier sa décision hautement controversée d’abandonner les poursuites, l’accusation avait invoqué un risque d’effondrement du dossier à la lumière d’une décision sur l’admissibilité des preuves dans une autre affaire de meurtre liée aux “Troubles” impliquant deux anciens soldats britanniques.

Débats sur les poursuites liées au Bloody Sunday

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Mickey McKinney, frère de William McKinney, s’est félicité de la reprise des poursuites, espérant un procès “sans délai”.

La question des poursuites liées au Bloody Sunday avait été au coeur des commémoration du cinquantenaire en début d’année.

Le gouvernement britannique, vilipendé de toutes parts pour son projet d’abandonner toutes les poursuites liées au conflit nord-irlandais, a finalement amendé son projet pour ne réserver l’immunité qu’à ceux qui coopèreront, sans véritablement convaincre davantage.

S.C avec AFP/LFP, via lefrancophoneplus.com

Royaume-uni: « Charles III insiste sur ses devoirs envers toutes les religions et donne une crédibilité supplémentaire à ce rôle qu’endosse déjà l’Eglise anglicane »

« Charles III insiste sur ses devoirs envers toutes les religions et donne une crédibilité supplémentaire à ce rôle qu’endosse déjà l’Eglise anglicane »

TRIBUNE

Rémy Bethmont

Professeur d’histoire et civilisation britanniques

La monarchie britannique s’est adaptée depuis longtemps à la diversité religieuse grandissante de la société britannique. Pour incarner une liberté religieuse qu’il appelle de ses vœux, Charles III n’a pas besoin de bouleverser le système en place.

Publié le 22 septembre 2022 à 18h00 Mis à jour le 22 septembre 2022 à 18h00   Temps deLecture 4 min.

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Charles III durant les funérailles de sa mère Elizabeth II, le 19 septembre 2022.
Charles III durant les funérailles de sa mère Elizabeth II, le 19 septembre 2022. JEFF SPICER / AP

Le modèle britannique de gestion du religieux dans l’espace public, très éloigné de la laïcité à la française, s’incarne dans la personne du souverain. Dans un pays où il n’y a pas de séparation entre l’Eglise et l’Etat, Charles III hérite de sa mère des titres de défenseur de la foi et gouverneur suprême de l’Eglise d’Angleterre, titres qui ne correspondent à aucun pouvoir personnel du souverain sur l’Eglise, mais qui symbolisent la visibilité et le rôle que donne l’Etat au religieux dans l’espace public.

Quand il était encore prince de Galles, les propos de Charles, en 1994, sur le titre de défenseur de la foi qu’il aurait souhaité voir changer en défenseur de toute foi (Defender of Faith plutôt que Defender of the Faith) ont fait couler de l’encre et ont pu interroger sur la manière dont il s’acquitterait de son rôle en tant que gouverneur suprême de l’Eglise une fois sur le trône.

Le Monde/LFP, via lefrancophoneplus.com

Royaume-uni: L’adieu à Elizabeth II, spectaculaire, anachronique et splendidement pompeux

L’adieu à Elizabeth II, spectaculaire, anachronique et splendidement pompeux

Les funérailles de la reine ont réuni à Londres des dizaines de chefs d’Etat et des centaines de milliers d’anonymes. Dix jours après la mort de la souveraine, l’émotion des Britanniques avait fait place à une forme de joie de partager ce dernier hommage.

Par Eric Albert(Londres, correspondance)Raphaëlle Bacqué(Londres, envoyée spéciale)Cécile Ducourtieux(Londres, correspondante) et Béatrice Gurrey(Windsor, envoyée spéciale)Publié le 20 septembre 2022 à 01h30 Mis à jour le 20 septembre 2022 à 10h16 

Temps deLecture 7 min.

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Les officiers et les matelots de la marine royale transportent le cercueil de la reine Elizabeth II vers l’abbaye de Westminster, à Londres, le 19 septembre 2022.
Les officiers et les matelots de la marine royale transportent le cercueil de la reine Elizabeth II vers l’abbaye de Westminster, à Londres, le 19 septembre 2022. OLI SCARFF / AFP

Ce ne sont plus des funérailles, mais une sorte de gigantesque parade. Des horse-guards en grande tenue, des oriflammes accrochées aux arbres, la musique déchirante et gaie des cornemuses, et ces symboles du pouvoir, couronne, sceptre et orbe en or, posés sur un cercueil recouvert de l’étendard royal de soie rouge tissé de lions dorés. Les triomphes romains, aux temps antiques, devaient ressembler à cette longue et étonnante procession à travers les rues de Londres, parmi une foule jetant des fleurs. Quelque chose d’à la fois spectaculaire, anachronique et splendidement pompeux.

Le visage d’Elizabeth II est encore partout, dans les vitrines des boutiques fermées pour la circonstance, mais au bout de dix jours de deuil national, l’émotion des Britanniques a fait place à une sorte de joie d’être de ce moment de communion nationale.Lire aussi : Funérailles d’Elizabeth II : revivez la journée de cérémonies en hommage à la reine

Il fait beau. Des amis ont passé la nuit dans de petites tentes, plantées le long du parcours qui mène de Buckingham à Westminster, afin de ne rien manquer de la procession, ce lundi 19 septembre. Et c’est encore un étonnement supplémentaire que de voir cette foule où se mêlent jeans, joggings et mourning dress, ce costume noir dont la veste un peu longue habille les hommes portant le deuil.

Le Monde/LFP, via lefrancophoneplus.com

Royaume-Uni

Peter Frankopan : « La reine d’Angleterre fut peut-être le meilleur diplomate qu’ait produit notre pays »

Peter Frankopan : « La reine d’Angleterre fut peut-être le meilleur diplomate qu’ait produit notre pays »

Les qualités personnelles d’Elizabeth II, son sens du devoir et la longévité de son règne expliquent à la fois sa popularité à l’étranger et le maintien

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/18/peter-frankopan-la-reine-d-angleterre-fut-peut-etre-le-meilleur-diplomate-qu-ait-produit-notre-pays_6142154_3232.html

TRIBUNE

Peter Frankopan

Historien

Les qualités personnelles d’Elizabeth II, son sens du devoir et la longévité de son règne expliquent à la fois sa popularité à l’étranger et le maintien de la puissance de son royaume sur la scène internationale, estime le professeur d’histoire mondiale à l’université d’Oxford, dans une tribune au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 17h00   Temps deLecture 4 min.

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Même pour ceux qui prétendent ne pas s’intéresser à l’histoire, le décès de Sa Majesté la reine Elizabeth II est un événement à forte charge symbolique. Il s’agit pour le monde entier, et pas que pour que nous les Britanniques, de la fin d’une époque – c’est une porte qui se ferme sur le passé, un dernier adieu au XXe siècle, un trait tiré sur un monde qui n’est plus. La reine d’Angleterre fut pendant des décennies l’une des personnalités les plus célèbres de la planète. Comme l’a si joliment dit Emmanuel Macron : « Pour vous, elle était votre reine. Pour nous, elle était LA reine. »

Entièrement identifiée au titre, aux responsabilités et à la fonction qui étaient les siennes par le hasard de la naissance, la reine Elizabeth forçait le respect et l’admiration partout où elle allait, et même dans les pays où elle ne mit jamais les pieds. Ce faisant, elle fut une remarquable ambassadrice du Royaume-Uni, son royaume ; peut-être même le meilleur diplomate qu’ait produit notre pays.Lire aussi : Article réservé à nos abonnés« La reine Elizabeth II ne prétendit jamais être ce qu’elle n’était pas »

Cela tient, entre autres, à son extraordinaire longévité sur le trône. Au cours de son règne, elle a vu défiler quinze premiers ministres britanniques, dont la plus récente [Liz Truss] a pris ses fonctions le 6 septembre ; dix présidents de la République française et pas moins de soixante et un gouvernements en Italie. Neuf personnes vivantes sur dix dans le monde sont nées alors qu’Elizabeth II était reine. Et il est sidérant de penser qu’elle fut sur le trône pendant près d’un tiers de l’existence des Etats-Unis en tant que nation indépendante.

La stabilité et le sentiment de continuité qui en ont découlé ont été précieux pour le Royaume-Uni, aussi bien sur le plan intérieur que sur la scène internationale. Durant les crises politiques, économiques et militaires de ces dernières années, nous avons pu trouver du réconfort dans le fait que certaines choses restaient immuables dans ces périodes d’incertitude et de changement. Songeons notamment à l’allocution que la reine prononçait tous les Noël à 15 heures, dans laquelle elle soulignait que l’espérance devait vaincre la peur, nous incitait à plus de bonté et de tolérance, et nous rappelait qu’il était de notre devoir d’aider notre prochain. La reine incarnait ces qualités et montrait l’exemple.

L’esprit très vif

Elle était d’un dévouement et d’une conscience professionnelle plus qu’admirables, hors du commun. La reine était « forte comme un bœuf », pour reprendre l’expression de l’un de ses fidèles secrétaires particuliers. « Oh, regardez ! La voilà qui flanche à nouveau », dit-elle un jour à propos de Margaret Thatcher, pourtant réputée elle aussi pour son endurance, alors que cette dernière, prise d’un malaise, s’était vue obligée de s’asseoir après une série d’obligations officielles exténuantes.

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Guerre en Ukraine, en direct : Kiev affirme avoir repris 3 000 km² de territoire dans l’est de l’Ukraine et être à 50 km de la frontière russe

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Guerre en Ukraine, en direct : Kiev affirme avoir repris 3 000 km² de territoire dans l’est de l’Ukraine et être à 50 km de la frontière russe

En vingt-quatre heures, des « milliers » de personnes ont quitté la région de Kharkiv pour rejoindre Russie, a affirmé le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine. Les forces ukrainiennes poursuivent leur contre-offensive dans l’est du pays.

16:56 SUR LE TERRAIN

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Un marché détruit par un tir de missile russe,  dans le centre de Dnipro, le 11 septembre 2022.
Un marché détruit par un tir de missile russe, dans le centre de Dnipro, le 11 septembre 2022. STRINGER / REUTERS
Un bâtiment endommagé par un tir de missile russe, dans le centre de Dnipro, le 11 septembre 2022.
Un bâtiment endommagé par un tir de missile russe, dans le centre de Dnipro, le 11 septembre 2022. STRINGER / REUTERS

16:44

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Vladimir Poutine met en garde Emmanuel Macron contre les « conséquences catastrophiques » des attaques contre la centrale de Zaporijia

Le président russe a averti dimanche son homologue français des « conséquences catastrophiques » des attaques contre la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijia, occupée par les forces russes, a fait savoir le Kremlin. Lors d’un entretien téléphonique initié par M. Macron, M. Poutine a attiré l’attention sur des « attaques régulières ukrainiennes contre les sites de la centrale de Zaporijia, y compris le dépôt des déchets radioactifs, ce qui pourrait aboutir à des conséquences catastrophiques », selon un communiqué du Kremlin.

Le président russe a également informé son homologue français des « mesures prises par des spécialistes russes afin d’assurer la sécurité de la centrale et souligné la nécessité de faire pression sur les autorités de Kiev pour que les bombardements visant la centrale s’arrêtent immédiatement ». Les deux dirigeants ont par ailleurs exprimé leur volonté de « coopérer de manière dépolitisée sur la situation autour de la centrale de Zaporijia, avec la participation de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) », d’après le communiqué.

Lors de la conversation téléphonique, Vladimir Poutine a une nouvelle fois dénoncé les livraisons d’armes occidentales au régime de Kiev, utilisées selon lui pour « des bombardements massifs des infrastructures civiles des villes du Donbass », bassin minier dans l’est de l’Ukraine.

Cette centrale a été plusieurs fois bombardée ces dernières semaines, Moscou et Kiev s’accusant mutuellement de ces frappes. Dans la matinée, l’Ukraine avait annoncé la mise à l’arrêt du sixième et dernier réacteur en fonctionnement de la centrale, en expliquant qu’il était nécessaire de le refroidir.

16:17

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Signature d’un accord entre la France et la Roumanie lundi pour l’exportation de céréales ukrainiennes

Paris et Bucarest vont signer lundi un accord pour faciliter l’exportation de céréales en provenance d’Ukraine par voie terrestre, a annoncé dimanche le ministre délégué aux transports, Clément Beaune. « Demain je signerai un accord avec la Roumanie pour permettre à l’Ukraine d’évacuer plus encore de céréales », a déclaré M. Beaune, invité de l’émission « Questions politiques » sur la radio France Inter.

Ces céréales iront « vers l’Europe et vers les pays en développement, notamment en Méditerranée, qui en ont besoin pour des questions alimentaires et presque de survie », a ajouté le ministre. Cette annonce intervient au surlendemain d’une déclaration du Kremlin selon laquelle le président russe, Vladimir Poutine, prévoit de rediscuter avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, de l’accord permettant à l’Ukraine d’exporter ses céréales via la mer Noire, de plus en plus critiqué par Moscou.

14:58 SUR LE TERRAIN

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Un corps sans vie à l’intérieur d’une maison après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, le 11 septembre 2022.
Un corps sans vie à l’intérieur d’une maison après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, le 11 septembre 2022. LEO CORREA / AP
Dans une maison ukrainienne après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, le 11 septembre 2022.
Dans une maison ukrainienne après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, le 11 septembre 2022. LEO CORREA / AP
Des policiers portent un sac contenant un corps retrouvé dans une maison après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, le 11 septembre 2022.
Des policiers portent un sac contenant un corps retrouvé dans une maison après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, le 11 septembre 2022. LEO CORREA / AP

14:25 SUR LE TERRAIN

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Un véhicule militaire russe détruit, à Balakliïa, dans la région de Kharkiv, le 10 septembre 2022.
Un véhicule militaire russe détruit, à Balakliïa, dans la région de Kharkiv, le 10 septembre 2022. JUAN BARRETO / AFP

14:10 SUR LE TERRAIN

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Oleksander Zaitsev, 67 ans, se tient devant la maison où son ami a été retrouvé mort après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, en Ukraine, le 11 septembre 2022.
Oleksander Zaitsev, 67 ans, se tient devant la maison où son ami a été retrouvé mort après une attaque russe dans la région de Pokrovsk, en Ukraine, le 11 septembre 2022. LEO CORREA / AP
Un bâtiment résidentiel détruit par une frappe aérienne, à Mykolaïv, en Ukraine, le 11 septembre 2022.
Un bâtiment résidentiel détruit par une frappe aérienne, à Mykolaïv, en Ukraine, le 11 septembre 2022. UMIT BEKTAS / REUTERS

14:02

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Jusqu’à soixante-dix kilomètres de profondeur pour les percées ukrainiennes, selon l’ISW

Dans son point quotidien sur la situation en Ukraine, l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW), sis à Washington, déclare que les forces ukrainiennes ont progressé par endroits sur une profondeur « de soixante-dix kilomètres » et ont repris, en cinq jours, « plus de territoire que les Russes n’en ont conquis dans toutes leurs opérations depuis avril ».

Les auteurs du bulletin avancent par ailleurs que les troupes ukrainiennes vont « probablement s’emparer de la ville d’Izioum dans les prochaines quarante-huit heures, si elles ne l’ont pas déjà fait »« La libération d’Izioum serait la plus importante réussite militaire ukrainienne depuis la victoire de la bataille de Kiev en mars », commentent-ils.

13:45

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Volodymyr Zelensky félicite l’armée ukrainienne pour ses avancées

Dans un message publié dimanche matin sur l’application Telegram, le président ukrainien se réjouit que « le magnifique drapeau ukrainien [flotte de nouveau] sur Tchkalovske », commune de la région de Kharkiv. « Il en sera de même partout. Nous chasserons les occupants de chaque ville et de chaque village d’Ukraine », a-t-il assuré.

https://www.lemonde.fr/ajax/live/article/6141108/post/648159/node/11799166

13:22 URGENT

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Des « milliers » de personnes ont fui la région de Kharkiv, selon un responsable russe

Des « milliers » de personnes ont quitté la région de Kharkiv, théâtre de la contre-offensive ukrainienne, vers la Russie en vingt-quatre heures, a affirmé Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine. « Ce n’était pas la nuit la plus facile, ce n’était pas la matinée la plus facile. Au cours des dernières vingt-quatre heures, des milliers de personnes ont traversé la frontière », a-t-il déclaré dans une adresse vidéo publiée dimanche sur sa chaîne Telegram.

Selon une information de l’agence de presse russe TASS reprise samedi par The Guardian, il avait été conseillé aux habitants des zones occupées de la région de Kharkiv de l’évacuer pour se réfugier en Russie. Cela « sauvera des vies », avait affirmé l’administrateur de la zone, installé par Moscou, Vitaly Ganchev. M. Gladkov avait aussi dit que de la nourriture et de l’assistance humanitaire seraient fournies aux personnes devant attendre dans leur véhicule pour entrer en Russie, au niveau de Logachevka.

La plupart des personnes ayant traversé la frontière dans la région de Belgorod sont allées s’installer chez leurs proches résidant en Russie, selon le gouverneur Gladkov. « Aujourd’hui, 1 342 personnes se trouvent dans vingt-sept lieux de logement temporaire mis en place dans la région », a-t-il précisé. « La situation est sous contrôle », a-t-il avancé, en assurant que dimanche après-midi, il n’y avait plus de longues files d’attente à la frontière, à la différence de la nuit précédente.

11:58

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Des frappes près de Mykolaïv font des blessés et une victime parmi les civils, selon le ministère de l’intérieur ukrainien

Les affrontements se poursuivent aussi dans le sud du pays. Dans un message publié dimanche matin sur l’application Telegram, le ministère des affaires intérieures de l’Ukraine affirme que des bombardements russes, survenus dans la nuit de samedi à dimanche, ont causé « des destructions d’immeubles résidentiels » autour de Mykolaïv, ville portuaire située entre Kherson et Odessa. Le communiqué déplore la mort d’un homme de 46 ans et fait état de plusieurs civils blessés.

https://www.lemonde.fr/ajax/live/article/6141108/post/648072/node/11798596

Lire aussi :  La contre-offensive ukrainienne vers Kherson : « A certains endroits, il y a des combats acharnés »

11:30

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L’Ukraine dit avoir repris plus de 3 000 kilomètres carrés de territoire aux forces russes

Les gains revendiqués par l’Ukraine, dans le cadre de la contre-offensive menée dans l’est du pays, ne font que s’accroître. « Depuis début septembre, plus de 3 000 kilomètres carrés sont revenus sous contrôle ukrainien », a déclaré dans un communiqué Valeri Zaloujny, le commandant en chef de l’armée ukrainienne. « Autour de Kharkiv, nous avons commencé à avancer non seulement au sud et à l’est mais également vers le nord. Nous sommes à 50 kilomètres de la frontière ».

Samedi soir, Volodymyr Zelensky affirmait déjà que l’armée ukrainienne avaient récupéré quelque 2 000 kilomètres de terres occupées par Moscou.

11:06

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L’Agence internationale de l’énergie atomique confirme l’extinction du dernier réacteur de la centrale de Zaporijia

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU qui dispose de deux experts dans la centrale, a confirmé dimanche à l’Associated Press que l’alimentation électrique externe avait été rétablie à la centrale nucléaire de Zaporijia, ce qui permet ainsi d’éteindre son dernier réacteur en marche. L’agence écrit, dans un communiqué envoyé par courrier électronique :

Après le rétablissement hier de la ligne électrique – qui relie la centrale nucléaire de Zaporijia au poste de commutation d’une centrale thermique voisine –, l’exploitant de la centrale nucléaire de Zaporijia a arrêté ce matin son dernier réacteur en service, qui avait fourni à la centrale, au cours de la semaine, l’énergie nécessaire après sa déconnexion du réseau électrique. Le personnel de l’AIEA présent dans la centrale a été informé ce matin de ces nouveaux développements. »

Selon Energoatom, l’opérateur ukrainien de la centrale, un arrêt à froid constitue « l’état le plus sûr » pour le réacteur, qui restait depuis trois jours le seul à produire l’électricité nécessaire au refroidissement du combustible nucléaire et à la sécurité du site.

La centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, le 7 septembre 2022.
La centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, le 7 septembre 2022. HANDOUT / AFP

09:53

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La reconquête de la ville d’Izioum est « en cours », selon Kiev

Les forces ukrainiennes sont en train de reprendre le contrôle de villes et de villages autour de la ville d’Izioum, à la faveur de leur contre-offensive contre les forces russes dans l’est de l’Ukraine, a annoncé Kiev, dimanche. « La libération de portions de territoire dans les districts de Koupiansk et Izioum, dans la région de Kharkiv, est en cours », a déclaré l’état-major ukrainien.

Dans son bulletin d’information quotidien publié dimanche sur Twitter, le ministère de la défense britannique confirme les « gains importants » réalisés dans les dernières vingt-quatre heures par les forces ukrainiennes dans la région de Kharkiv. Il note également que si « la Russie a probablement retiré des unités de la région, les combats se poursuivent autour des villes stratégiquement importantes de Koupiansk et Izioum », situées dans l’est du pays.

https://www.lemonde.fr/ajax/live/article/6141108/post/648042/node/11798610

09:46 SUR LE TERRAIN

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Capture d’écran tirée de la vidéo d’une cérémonie militaire à Balakliïa, en Ukraine, le 10 septembre 2022,
Capture d’écran tirée de la vidéo d’une cérémonie militaire à Balakliïa, en Ukraine, le 10 septembre 2022, MINISTERE DE LA DEFENSE UKRAINIEN/ VIA REUTERS
Des militaires ukrainiens posent dans la ville de Vasylenkove récemment libérée, dans la région de Kharkiv, publié le e10 septembre 2022.
Des militaires ukrainiens posent dans la ville de Vasylenkove récemment libérée, dans la région de Kharkiv, publié le e10 septembre 2022. FORCES ARMEES UKRAINIENNES/ VIA REUTERS
Une position de soldats russes détruite par les forces armées ukrainiennes lors d’une contre-offensive, dans la région de Kharkiv, publiée le 10 septembre 2022.
Une position de soldats russes détruite par les forces armées ukrainiennes lors d’une contre-offensive, dans la région de Kharkiv, publiée le 10 septembre 2022. COMMUNICATION MILITAIRE UKRAINIENNE/ VIA REUTERS
 Sur cette image tirée des réseaux sociaux, les soldats ukrainiens tiennent un drapeau sur un toit à Koupiansk,  publiée le 10septembre 2022.
 Sur cette image tirée des réseaux sociaux, les soldats ukrainiens tiennent un drapeau sur un toit à Koupiansk, publiée le 10septembre 2022. TELEGRAM @KUPTG / VIA REUTERS

08:44

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Une autonomie de dix jours pour le refroidissement des réacteurs de la centrale de Zaporijia

Selon l’opérateur de la centrale de Zaporijia, Energoatom, il reste un risque élevé que l’alimentation électrique soit à nouveau coupée. Dans ce cas, la centrale devrait allumer, en urgence, des groupes électrogènes fonctionnant au diesel, pour permettre le maintien du refroidissement des réacteurs et éviter un accident nucléaire.

Jeudi, le patron d’Energoatom déclarait à l’Associated Press (AP) que la centrale ne disposait de carburant que pour dix jours. Dans un communiqué publié dimanche matin, l’opérateur ukrainien a exhorté les forces russes à quitter les lieux pour permettre la création d’une « zone démilitarisée » autour de la centrale. La centrale est occupée depuis le mois de mars par les forces russes.

Un véhicule blindé tout-terrain russe est garé devant la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, le 1er septembre 2022.
Un véhicule blindé tout-terrain russe est garé devant la centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine, le 1er septembre 2022. ALEXANDER ERMOCHENKO / REUTERS

08:10 URGENT

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Le dernier réacteur de la centrale de Zaporijia a été éteint, selon l’opérateur ukrainien

L’exploitant ukrainien de la plus grande centrale nucléaire d’Europe a annoncé, dimanche, que son dernier réacteur a été éteint, après le rétablissement du courant électrique. La centrale, dotée de six réacteurs, avait été totalement déconnectée du réseau électrique la semaine dernière, après que toutes ses lignes électriques ont été débranchées en raison des combats dans la région. Elle a fonctionné de façon isolée pendant plusieurs jours, produisant de l’électricité pour le refroidissement, crucial, de son unique réacteur toujours en marche.

Selon Energoatom, l’une des lignes électriques a été rétablie samedi en fin de journée, permettant aux opérateurs d’éteindre ce dernier réacteur. La centrale de Zaporijia, située dans le sud de l’Ukraine, est régulièrement visée par des bombardements, dont Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’était prononcée, dans un rapport publié mardi après son inspection sur site, en faveur de la mise en place d’une « zone de protection » pour empêcher un accident nucléaire dans cette centrale, occupée depuis six mois par les Russes, et où elle juge la situation « intenable » en raison des bombardements.

Lire aussi :  Guerre en Ukraine : l’Agence internationale de l’énergie atomique réclame une « zone de protection » autour de la centrale de Zaporijia

07:41

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L’état-major ukrainien confirme la reconquête de 2 000 kilomètres carrés

Dans son allocution quotidienne, samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est réjoui qu’« environ 2 000 kilomètres de territoire » aient été « libérés depuis début septembre », sans dire s’il s’agissait de kilomètres carrés. Dimanche matin, l’état-major ukrainien a précisé dans un communiqué qu’il s’agissait bien de 2 000 kilomètres carrés.

06:05

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L’école de Kharkiv, angle mort de l’empire soviétique

A la fin des années 1960, un groupe d’anticonformistes ukrainiens créait une œuvre photographique subversive, à rebours des dogmes soviétiques officiels de l’époque. Témoin de l’histoire mouvementée de cette nation, l’école de Kharkiv a joué un rôle majeur dans l’art du pays, notamment sous l’égide de Boris Mikhaïlov, exposé cet automne à Paris, comme le rappelle pour « M Le Magazine du Monde » la journaliste Roxana Azimi.

Lire aussi :  L’école de Kharkiv, l’angle mort de l’empire soviétique

06:01

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Ce qu’il faut savoir ce dimanche matin, au 200ᵉ jour de guerre

  • L’Ukraine vit aujourd’hui son 200e jour de guerre. Kiev a revendiqué, samedi 10 septembre, des percées sur le front sud et a confirmé la reconquête de Koupiansk, dans l’Est. Cette ville-clé est située sur des routes d’approvisionnement de l’armée russe. Ce succès ukrainien pourrait affecter d’une manière significative la capacité de Moscou à ravitailler et à apporter un soutien logistique efficace à ses positions sur le front de l’Est. L’armée ukrainienne a repris quelque « 2 000 kilomètres de territoire » depuis le début de septembre, a annoncé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son adresse quotidienne. Il n’a pas précisé s’il s’agissait de kilomètres carrés.
  • L’armée russe a annoncé samedi avoir « retiré » ses forces présentes dans les zones de Balakliïa et d’Izioum, dans l’Est ukrainien où Kiev fait état d’avancées, afin de les « regrouper » près de Donetsk, plus au sud. Dans la région séparatiste, la situation est « difficile », a reconnu samedi le dirigeant séparatiste prorusse Denis Pouchiline.
  • Selon une information de l’agence de presse russe TASS reprise par The Guardian, il a été conseillé aux habitants des zones occupées de la région de Kharkiv d’évacuer vers la Russie. Cela « sauvera des vies », a affirmé l’administrateur de la zone, installé par Moscou, Vitaly Ganchev.
  • Les négociations avec Moscou sont actuellement impossibles, car « personne ne croit » les autorités russes, a jugé vendredi le président ukrainien au forum international annuel Yalta European Strategy (YES) qui se tenait à Kiev. Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre des affaires étrangères ukrainien a plus directement traité Vladimir Poutine de « menteur ». « L’expérience nous a montré que le meilleur terrain de discussion avec Poutine, c’est le champ de bataille », a-t-il déclaré. Selon un site Internet d’information ukrainien, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a évoqué l’idée de la reprise de négociations de paix, au cours de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, jeudi, dans la capitale ukrainienne.
  • Le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, a déploré samedi une « attitude passive » du Fonds monétaire international (FMI), en s’inquiétant des « délais » dans l’examen par ce dernier de la demande d’aide ukrainienne. L’Ukraine a demandé en août au FMI un nouveau programme d’aide alors que son économie, lourdement frappée par l’invasion russe, risque de se contracter de plus de 30 % cette année.
  • La ministre fédérale des affaires étrangères, Annalena Baerbock, est arrivée samedi dans la capitale ukrainienne pour une visite surprise, destinée à « montrer » que l’Ukraine « peut compter » sur le soutien de Berlin, a annoncé son ministère. L’Allemagne continuera à soutenir Kiev « aussi longtemps qu’il le faudra, par la livraison d’armes, par un soutien humanitaire et financier », assure Mme Baerbock, citée dans un communiqué de ses services. Il s’agit de sa deuxième visite à Kiev depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février.

06:00

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Bonjour, bienvenue dans ce nouveau direct consacré à la guerre en Ukraine

Vous pouvez retrouver notre live de la nuit en cliquant sur ce lien.

Le Monde/LFP, via lefrancophoneplus.com

Royaume-Uni: DÉBATS REINE ELIZABETH II (1926-2022)

« Après Elizabeth II, une monarchie modeste et rétrécie », selon Simon Kuper

Le journaliste et écrivain britannique, chroniqueur au « Financial Times » et auteur cet été d’une série d’articles très remarquée dans « Le Monde », revient dans un texte très personnel sur le profil de la reine et les risques de désunion qui menacent désormais son pays, le Royaume-Uni.

Par Simon KuperPublié aujourd’hui à 16h22, mis à jour à 16h24 

Temps de Lecture 8 min.

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Dans ce film amateur fou qui date probablement de 1933, Elizabeth a environ 7 ans. Elle joue dans le jardin avec sa sœur cadette Margaret, sa mère et son oncle, le prince Edouard. Tous font un salut nazi devant la caméra. C’est un tableau de l’époque : en 1933, bon nombre de Britanniques de la haute société admiraient le nouveau « Führer » anticommuniste.

Edouard devint roi en 1936, mais il abdiqua au bout de trois cent vingt-six jours pour épouser une Américaine divorcée, Wallis Simpson – un mariage considéré comme incompatible avec son rôle de chef de l’Eglise anglicane. Le père d’Elizabeth le remplaça alors sur le trône. En 1937, Edouard rendit une visite amicale à Hitler pour discuter d’un projet : devenir la figure de proue d’un mouvement international « pour la paix » dirigé par les nazis. Après la guerre, en disgrâce au Royaume-Uni, il passa le reste de sa vie en compagnie de son épouse à Neuilly-sur-Seine, près de Paris.

La jeune Elizabeth voyait deux voies possibles : Edouard représentait celle du choix personnel, en amour et en politique. George, celle du devoir : ce bègue timide, qui s’est forcé à devenir un personnage public, s’est toujours comporté en fonctionnaire d’Etat soucieux d’éviter de faire de la politique. Elizabeth lui a emboîté le pas. C’est ainsi que celle qui fut reine pendant soixante-dix ans – à peine deux de moins que Louis XIV – a contribué à unifier un royaume de plus en plus éclaté. Mais que deviendra cette union à présent ?

Le devoir l’emporte sur l’émotion

Le sens du service public s’impose comme une évidence à la génération de la guerre. Aussi, en février 1945, Elizabeth rejoignit la branche féminine de l’armée britannique, l’Auxiliary Territorial Service, sous le matricule 230873. Après avoir suivi un cours de conduite et de mécanique, on l’affubla même du surnom de « Princesse mécanicienne ». En 1947, en tournée en Afrique du Sud, elle dévoila un peu d’elle-même dans un discours : « Toute ma vie, promit-elle, qu’elle soit longue ou courte, sera consacrée à votre service et au service de notre grande famille impériale à laquelle nous appartenons tous. Mais je n’aurai pas la force de tenir cette résolution seule, si vous ne vous joignez à moi, comme je vous invite à présent à le faire. »Lire aussi : Le Cap, ville symbole d’une relation privilégiée entre Elizabeth II et l’Afrique du Sud

Toujours, le devoir l’emporte sur l’émotion. En 1951, de retour d’un voyage de plusieurs mois à l’étranger, accueillie dans une gare londonienne par un prince Charles aux anges, âgé de 2 ans, elle lui serre la main. Elle était plus à l’aise pour témoigner de l’amour à ses chiens, des corgis, et la seule image d’elle, ou presque, en train de pousser des acclamations en public fut enregistrée lors de la victoire d’un de ses chevaux de course. Les Windsor sont restés une famille d’aristocrates cavaliers et chasseurs vieille école, éloignés de la vie culturelle et intellectuelle moderne.

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Le Monde/LFP, via lefrancophoneplus.com