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Pour la première fois, le roi des Belges exprime ses « profonds regrets » pour le passé colonial au Congo
Dans une lettre adressée mardi au président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, le roi Philippe regrette « ces blessures du passé ».

Philippe, roi des Belges, a présenté pour la première fois dans l’histoire du pays « ses plus profonds regrets pour les blessures » infligées lors de la période coloniale belge au Congo (l’actuelle République démocratique du Congo), mardi 30 juin à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance.
Dans une lettre adressée au président de la RDC, Félix Tshisekedi, le roi Philippe écrit :
« A l’époque de l’Etat indépendant du Congo [quand ce territoire africain était la propriété du roi Léopold II], des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective. La période coloniale qui a suivi [celle du Congo belge, de 1908 à 1960] a également causé des souffrances et des humiliations. Je tiens à exprimer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés. »
Le roi Philippe, qui règne depuis 2013, affirme son engagement à « combattre toutes les formes de racisme ». « J’encourage la réflexion qui est entamée par notre Parlement afin que notre mémoire soit définitivement pacifiée », poursuit-il.
« Reconnaître la souffrance de l’autre »
« L’heure est venue pour la Belgique d’entamer un parcours de vérité » à propos de son passé colonial, a à son tour affirmé mardi la première ministre belge, Sophie Wilmès, à Bruxelles, en saluant le geste du roi Philippe. « Tout travail de vérité et de mémoire passe d’abord par [le fait de] reconnaître la souffrance de l’autre » a ajouté la dirigeante libérale francophone.
Méthodes d’interpellation, propos racistes, contrôles d’identité… Les annonces de Christophe Castaner sur les violences policières
Le ministre de l’intérieur a, par ailleurs, exigé lundi une « tolérance zéro » contre le racisme au sein des forces de l’ordre, lors d’une conférence de presse.
Alors que plusieurs rassemblements contre le racisme et les violences policières ont rassemblé 23 300 personnes en France samedi, selon des chiffres du ministère de l’intérieur, le locataire de Beauvau, Christophe Castaner, a tenu, lundi 8 juin, une conférence de presse au « sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l’ordre ».
« Ce cri [contre le racisme, contre la haine, contre toutes les discriminations], je l’entends », a assuré le ministre de l’intérieur. Mais, a-t-il poursuivi, « dans ces manifestations, il y a parfois eu des dégradations, des violences, qui sont le fruit de l’action d’une minorité. Je le regrette et je le condamne fermement. »
La méthode « de l’étranglement » interdite
La méthode d’interpellation policière controversée de la « prise par le cou, dite “de l’étranglement” sera abandonnée », a notamment annoncé ministre. « Par ailleurs, si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu’un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s’appuyer sur sa nuque ou son cou. »
Le ministre n’a toutefois fait aucune référence à une autre technique controversée, celle du plaquage ventral. Les avocats de la famille de Cédric Chouviat, un livreur à scooter mort lors d’une interpellation en janvier, ont demandé lundi, dans une lettre adressée à Christophe Castaner, son interdiction, rapporte Francetvinfo. Les avocats écrivent que le « fait que de telles techniques ne soient pas suspendues alimente la crise de confiance entre la police et la population ».
Christophe Castaner a aussi annoncé lundi une réforme « en profondeur des inspections du ministère de l’intérieur » – l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), son homologue de la gendarmerie (IGGN) et l’inspection générale de l’administration (IGA) – pour « plus d’indépendance ». Cette réforme « devra permettre plus de cohérence, plus de collégialité entre ses inspections et surtout plus d’indépendance dans leur action vis-à-vis des services », selon le ministre.
« La France, ce n’est pas les Etats-Unis »
Christophe Castaner demandera, en outre, « à ce qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’actes ou de propos racistes. Je veux également que les procédures disciplinaires soient toujours engagées en parallèle des procédures pénales ».
Il a aussi décidé « d’adresser une instruction à tous les services de police et de gendarmerie afin de rappeler le cadre des contrôles d’identité (…). Je demande également que l’usage des caméras-piétons soit renforcé lors des contrôles d’identité. »
« Je ne serai satisfait que lorsque nous pourrons cesser de nous demander comment nous sommes passés des “Vive la police !” scandés lors des manifestations suivant les attentats contre Charlie aux slogans et horreurs de ces derniers jours. »
Il a toutefois nié toute similitude entre les situations américaine et française : « La France, ce n’est pas les Etats-Unis. (…) Avec Laurent Nunez [secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur], nous ne cesserons de défendre l’honneur des forces de l’ordre. (…) Face aux amalgames et aux slogans orduriers, je n’accepterai jamais les accusations permanentes d’une partie bien minoritaire, mais hurlante de la population. »
Le syndicat Alliance « dubitatif »
Du côté du syndicat des gardiens de la paix Alliance, on se dit « dubitatif » face à ces annonces, « notamment sur la suppression de la technique d’étranglement », a déclaré Frédéric Lagache, délégué national. « Dès lors qu’elle est faite dans un court instant, c’est la seule technique qui permette aux agents de maîtriser un individu dont le poids est supérieur », observe-t-il. « Sinon, on en sera réduit au combat de rue ou à l’utilisation du taser », estime-t-il. Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité-SGP-Police, s’interroge également : « si quelqu’un refuse de se faire interpeller et si on n’a plus la clé d’étranglement, qu’est-ce qu’on fait ? »
En envisageant la suspension systématique des policiers soupçonnés d’actes ou de propos racistes, « Castaner les met à la merci des pires diffamations », a réagi la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur Twitter. « C’est l’ère du soupçon et la présomption de culpabilité pour nos forces de l’ordre. » Pour Jean-Luc Mélenchon, chef de file des « insoumis », « le plus important, c’est la question de l’unité de la nation. On ne peut pas accepter qu’on considère qu’il y a deux France ou trois France suivant les couleurs de peau. »
Nouveaux rassemblements prévus mardi
Emmanuel Macron a demandé, dimanche, au gouvernement de lui faire rapidement des propositions pour améliorer la déontologie des forces de l’ordre, face à la multiplication des manifestations contre le racisme et les violences policières.
Selon le cabinet présidentiel, le chef de l’Etat a demandé à Christophe Castaner de « faire aboutir rapidement le travail engagé en janvier dernier », à la suite de la crise des « gilets jaunes » et des manifestations contre la réforme des retraites. « Ce travail redevient une priorité pour le président », assure-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron, alors que de nouvelles révélations sur des paroles racistes proférées par des policiers sur Facebook ou WhatsApp ont enflammé, ces derniers jours, les réseaux sociaux.
Mardi à 18 heures, de nouveaux rassemblements et hommages sont prévus dans plusieurs villes de France pour saluer la mémoire de George Floyd, au moment où auront lieu ses obsèques à Houston (Texas), et « combattre le racisme dans la police ». A Paris, SOS Racisme a appelé à un « rassemblement solennel » sur la place de la République pour rendre hommage à cet Afro-américain de 46 ans, tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc. D’autres rassemblements sont annoncés à Lille, Grenoble, Dijon, Amiens, Bourges, Poitiers et Angers, où la préfecture a pris un arrêté d’interdiction.
Les auditions prévues en juillet de deux témoins dans l’enquête sur la mort d’Adama Traoré étaient programmées avant la manifestation de la semaine passée, a affirmé, lundi 8 juin, le procureur de Paris, répondant ainsi aux déclarations de l’avocat de la famille du jeune homme noir de 24 ans mort en 2016.
« Cette décision des magistrats instructeurs a été annoncée aux parties le 10 avril 2019. Pour l’un des deux témoins, sa mise en œuvre a été retardée par une absence à l’audition programmée le 30 septembre 2019, ce dont les parties ont été informées. Des investigations ont depuis lors été lancées pour le localiser », a précisé Rémy Heitz.
L’avocat de la famille Traoré, Me Yassine Bouzrou, s’était félicité, vendredi, de la tenue prochaine des deux auditions, annoncées mercredi par courriel aux parties. Il avait aussi estimé qu’elles étaient une réponse à la manifestation de mardi, laquelle a rassemblé 20 000 personnes à Paris, à l’appel de la famille de la victime.
M. Heitz a effectué cette rare communication en accord avec les trois magistrats chargés d’enquêter sur la mort du jeune homme au cours de son interpellation par des gendarmes, une affaire depuis érigée par ses proches en symbole des violences policières. Il s’appuie pour cela sur l’article 11 du code de procédure pénale, qui permet à un procureur de communiquer des éléments objectifs de la procédure pour éviter « la propagation d’informations parcellaires ou inexactes ». « La justice met tout en œuvre pour parvenir à la manifestation de la vérité sur les circonstances du décès d’Adama Traoré », insiste Rémy Heitz.
Coronavirus: la France se prépare à une accélération de l'épidémie

Une pharmacie en rupture de stock de masques et de gels hydroalcooliques le 10 mars 2020 à Paris / AFP
L'exécutif prépare les esprits à une accélération de l'épidémie du nouveau coronavirus, excluant pour l'instant des mesures de confinement aussi drastiques qu'en Italie, et tente de trouver une réponse au sévère ralentissement économique.
«Nous prenons des mesures adaptées. Aujourd'hui, il n'y a pas lieu de prendre des décisions de cette nature» mais «si demain ou après-demain, il y avait lieu de le faire, nous l'expliquerions et peut être les prendrions-nous», a déclaré Emmanuel Macron, en réponse à une question sur les mesures adoptées en Italie.
Pour le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, «le passage au stade 3 devrait arriver dans les prochains jours», pouvant accentuer localement certaines contraintes face au coronavirus.
La contagion, qui touche désormais le gouvernement avec un ministre contaminé, approche du «stade 3» épidémique.
Le dernier bilan officiel, mardi soir, faisait état en France de 33 décès (contre 25 lundi) sur les 1.784 cas confirmés. 86 malades sont en réanimation. Toutes les personnes décédées sont des adultes et pour 23 d'entre elles étaient âgées de plus de 75 ans.
- «Crise exceptionnelle» -
«Nous sommes au tout début de cette épidémie», a estimé Emmanuel Macron alors que la plus forte augmentation de cas confirmés - 372 en 24 heures - a été rapportée mardi soir. «Nous vivons une crise exceptionnelle», a-t-il insisté.

Coronavirus : les hôpitaux habilités / AFP
Si «80 à 85 % des formes restent bénignes» a rappelé Jérôme Salmon, «il reste de nombreuses incertitudes scientifiques sur ce virus», contrairement à celui de «la grippe qu'on connait depuis 100 ans» - et qui fait 10.000 morts chaque année en moyenne dans le pays. «Ce n'est pas une grippette, il peut donner des formes graves sur des personnes pas si âgées que ça», a prévenu M. Salomon.
Face à la progression du virus, les autorités font appel aux volontaires de la réserve sanitaire, pour renforcer les personnels de santé, «y compris des étudiants en médecine».
Par un communiqué de leurs Ordres respectifs, médecins et infirmiers sont également conviés à rejoindre la réserve sanitaire pour lutter contre l'épidémie. Sont concernés les professionnels en retraite depuis moins de cinq ans ou disponibles suite à une cessation d'activité.
Progressivement le virus se rapproche du sommet de l'Etat avec un ministre contaminé (Franck Riester, Culture) et confiné chez lui. Un test mené sur sa collègue de la justice Nicole Belloubet s'est en revanche révélé négatif.
L'Elysée a d'ailleurs nettement renforcé les mesures de protection autour du Président et de ses collaborateurs, en limitant visites et réunions.

Le président Emmanuel Macron au centre d'appel des urgences de l'hôpital Necker le / POOL/AFP
Environ 1.000 tests de dépistage du coronavirus sont pratiqués chaque jour, a précisé le ministère de la Santé. Pour augmenter les capacités, le gouvernement a autorisé par arrêté, dimanche, les laboratoires de ville à faire des tests.
Le syndicat des biologistes a d'ailleurs réclamé des «masques de protection FFP2, mais aussi des masques chirurgicaux indispensables pour prendre en charge les patients à risque» et qui font défaut aux établissements.
Pour freiner au maximum la propagation du virus, outre la fermeture des écoles dans les régions les plus touchées depuis lundi, et pendant deux semaines, tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes sont interdits en France jusqu'au 15 avril, en plein air comme en milieu clos.
-«Pas un chat» -
A l'image du match de Ligue des champions PSG-Dortmund, qui sera disputé sans public mercredi soir, quelque 450 manifestations sportives de niveau national - y compris les matches de Ligue 1 et 2 et ceux de l'équipe de France - et près de 2 millions de spectateurs seront concernés par des mesures de restrictions, selon la ministre des Sports Roxana Maracineanu.
Les 24 Heures du Mans motos, prévues en avril, ont été reportées à septembre.
Le festival de Cannes reste «raisonnablement optimiste», mais n'exclut pas une annulation de sa 73e édition (12-23 mai), selon des propos de son président Pierre Lescure accordés au Figaro.

Le Parc des Princes, le 9 mars 2020 / AFP
A l'approche des municipales, dont le 1er tour a lieu dimanche, et que le gouvernement exclut de reporter, plusieurs personnalités exhortent les Français à ne pas bouder les isoloirs, «pas plus dangereux» que le supermarché, fait valoir le ministre de la Santé.
Sur le plan économique, de nombreux secteurs sont frappés de plein fouet par les conséquences de l'épidémie, notamment dans les localités touchées par le virus, comme à La Balme en Haute-Savoie, l'un des premiers foyers de contamination en France.
«On n'a que des annulations. Il n'y a pas un chat», soupire la gérante d'un hôtel qui a mis son personnel au chômage technique. Un boucher confie avoir perdu «40% de chiffre d'affaires sur une semaine», une coiffeuse, 60%.
Dans le secteur des loisirs, le Quai d'Orsay a ajouté les croisières aux déplacements à l'étranger qu'il est «préférable de différer» en raison du nouveau coronavirus.

© Niall Carson/AFP
IRLANDE
La victoire du Sinn Féin, un pas de plus vers l’unification de l'Irlande
Le succès des nationalistes renforce une dynamique nourrie par le Brexit et des changements démographiques
Happés par les débats autour d’une possible coalition après le résultat morcelé des élections, les médias irlandais ne s’intéressent guère au sujet. Mais interrogée par la BBC, Mary Lou McDonald, la présidente du Sinn Féin, a été explicite. «De toute façon, nous nous dirigeons vers un référendum sur l’unification. Cette élection ajoute sa pierre, mais il y a aussi le Brexit et les changements démographiques [en Irlande du Nord, les catholiques seront bientôt plus nombreux que les protestants].»
Un référendum au programme
Elle en appelle au soutien de l’Union européenne. «L’UE doit prendre position de la même façon qu’elle avait pris position en faveur de l’unification de l’Allemagne. […] L’Irlande n’est pas différente. Il est évident que la partition (de l’île irlandaise) a été un désastre.» La présidente du Sinn Féin, dont le programme demande un référendum d’ici à 2025, pense que la dynamique est inévitable. «Quel que soit le prochain Taoiseach [premier ministre], il devra se préparer à un référendum d’unification. Et à tous sur l’île britannique et à Londres, je dis aussi qu’ils doivent se préparer. Un changement constitutionnel va se produire.»
Cette rhétorique n’a rien de nouveau pour le Sinn Féin. Le parti est l’ancienne aile politique de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) et sa raison d’être est l’unification de l’Irlande, séparée depuis 1921 entre l’Irlande du Nord (qui fait partie du Royaume-Uni) et ce qui est devenu, au sud, la République d’Irlande. Mais le poids des paroles de Mary Lou McDonald est désormais différent. Soudain, après avoir fini en tête des élections législatives de samedi, la politicienne pourrait prendre la tête du gouvernement irlandais. «Je pourrais bien être la prochaine Taoiseach, en effet», a-t-elle lancé à un journaliste qui l’interpellait.
Le meilleur score de l'histoire du parti
A ces élections, le Sinn Féin, longtemps considéré comme toxique à cause de ses liens passés avec l’IRA, a obtenu la majorité des premières préférences de vote (24,5%), devant les deux traditionnels partis de gouvernement, Fianna Fail (22%) et Fine Gael (21%). En termes de sièges, il a remporté 37 députés. Le Fianna Fail en a 38, mais l’un d’entre eux est le leader du parlement, qui a été élu sans opposition, comme le veut la coutume. Les deux partis sont donc à égalité parfaite. Le Fine Gael, qui était au pouvoir depuis 2011, en obtient 35.
Cette vague en faveur du Sinn Féin, qui réalise le meilleur score de son histoire, provient avant tout d’un ras-le-bol contre les deux principaux partis, qui se partagent le pouvoir à tour de rôle depuis près d’un siècle. L’élection s’est jouée sur la question du pouvoir d’achat, du prix des loyers et de la garde des enfants… Les Irlandais ne sentent pas suffisamment les bénéfices de l’excellente croissance économique et ont voté pour un coup de barre à gauche. Le programme du Sinn Féin – gel des loyers, allègement d’impôts sur les bas salaires, construction de logements sociaux – a séduit.
Mettre sur pied une coalition
Le résultat n’en reste pas moins le même: en Irlande du Nord, le Sinn Féin est au pouvoir (dans une coalition avec les unionistes); en République d’Irlande, il en est tout près. La stratégie politique lancée lors de l’accord de paix du Vendredi saint en 1998 est sur le point d’aboutir.
Le chemin pour arriver à un référendum d’unification n’en demeure pas moins long, et se compte en années. A Dublin, Mary Lou McDonald devra commencer par essayer de mettre sur pied une coalition, ce qui sera très difficile. Elle souhaite travailler sans le Fianna Fail et le Fine Gael, mais la majorité parlementaire étant de 80 sièges, elle manque cruellement de voix. Elle va tenter de rapprocher tous les petits partis de gauche (12 députés verts, 6 libéraux-démocrates, 5 People before profit…). Dix-huit députés indépendants s’ajoutent à l’équation. La tâche s’annonce malgré tout très délicate.
Et même si le Sinn Féin se retrouve au pouvoir, la priorité sera à la politique intérieure: logements sociaux, système de santé, allongement des congés parentaux… La préparation d’un référendum ne peut pas être privilégiée, au risque de perdre la nouvelle popularité du parti. Mais entre le Brexit qui a ébranlé l’équilibre politique au nord et ce scrutin historique, les plaques tectoniques bougent en Irlande, rapprochant l’île du tremblement de terre.
Comment les premiers patients identifiés se sont-ils transmis le nouveau coronavirus ?
Deux articles de la revue britannique « The Lancet » confirment que le 2019-nCoV se transmet bien de personne à personne. Le bilan en Chine s’est alourdi à 41 morts.
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Le bilan du nouveau coronavirus 2019-nCoV, responsable de l’épidémie de pneumonie partie de Wuhan (Chine), s’est fortement alourdi, samedi 25 janvier, à près de 1 300 personnes touchées et 41 morts, tous en Chine pour ces derniers. Des cas ont été détectés ces derniers jours dans une douzaine de pays, du Japon à la France en passant par l’Australie et les Etats-Unis.
Trois patients infectés, les premiers en Europe, ont ainsi été confirmés en France, vendredi 24 janvier dans la soirée, l’un à Bordeaux et les deux autres à Paris. Au moins deux d’entre eux revenaient de Chine et ont été placés en isolement en milieu hospitalier. Le malade hospitalisé a Bordeaux va bien. Les deux autres sont actuellement à l’hôpital Bichat (Paris). Les autorités sanitaires cherchent à joindre toutes les personnes avec lesquelles ils ont été en contact. « Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie, très vite repérer la source » et la « circonscrire le plus vite possible », a déclaré la ministre de la santé, Agnès Buzyn, vendredi soir, avant de prévenir : « Nous aurons probablement d’autres cas. »
« Le système est prêt à faire face à cette situation », assure au Monde Aurélien Rousseau, le directeur général de l’Agence régionale de santé Ile-de-France, dont les services sont chargés d’enquêter sur les parcours des personnes touchées. « Depuis Ebola, l’organisation est assez rodée, les cas identifiés sont dirigés dans les services d’infectiologie des établissements de santé de référence », fait-il valoir.
Volonté de transparence
Le nouveau coronavirus 2019-nCoV responsable de l’épidémie de pneumonie partie de Wuhan (Chine) livre ses secrets à une vitesse inédite, même si de nombreuses inconnues planent encore sur sa capacité à disséminer et sa virulence. Deux articles publiés en ligne, vendredi, par la revue britannique The Lancet confirment qu’il se transmet bien de personne à personne et provoque des symptômes qui ne sont pas identiques au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).
Après la parution, le 21 janvier, d’un article de chercheurs de l’Institut Pasteur de Shanghaï retraçant la généalogie du virus, onze jours après que les premières séquences du génome du 2019-nCoV ont été partagées au sein de la communauté scientifique, la publication par The Lancet de ces informations scientifiques, en accès libre et dans des délais record, marque une volonté de transparence indispensable pour mieux comprendre les mécanismes de cette épidémie et la combattre.
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RD Congo: Le Chef de l’Etat réitère sa position : « Personne ne peut entraver par diverses manœuvres la concrétisation de l’aspiration du peuple congolais au changement »
Kinshasa, 25 janvier 2020 (ACP) Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réitéré, vendredi, au cours de la 18ème réunion du Conseil des ministres, à la cité de l’Union africaine, sa position selon laquelle « il ne laissera personne entraver par diverses manœuvres la concrétisation de l’aspiration du peuple congolais ». Il n’hésitera pas à prendre ses responsabilités dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles en cas d’obstruction de son action, d’où qu’elle vienne, si on l’y poussait, a-t-il indiqué, a rapporté le ministre d’Etat, ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, David-Jolino Diwampovesa Makelele, dans le compte rendu fait à la presse :
« Ce Vendredi 24 janvier 2020, s’est tenue à la Cité de l’Union Africaine la 18ème Réunion du Conseil des Ministres, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat.
Cinq points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :
- Communication de son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ;
- Points d’Informations ;
- Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres ;
- Examen et adoption des dossiers
- Examen et adoption des projets des textes
- DE LA COMMUNICATION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.
Le Président de la République a axé sa communication sur trois points, à savoir :
- L’An 1 de l’Alternance démocratique ;
- Voyages au Vatican, au Royaume Uni d’Angleterre et en Suisse (DAVOS) ;
- Position par rapport aux suites de ses propos devant la Communauté Congolaise à Londres.
S’agissant de l’An Un de son investiture comme Président de la République, le Chef de l’Etat a commencé par rendre grâce à Dieu qui a permis de franchir le cap de la première année de cette alternance démocratique. Il a exprimé le souhait que ce changement puisse affecter les mentalités et la qualité de vie des congolais. Le Président de la République a rappelé aux membres du Gouvernement l’intensité des défis auxquels il faut faire face dans tous les domaines. Il a cependant souligné qu’ils ne sont pas insurmontables. Il a, à ce sujet indiqué que les défis façonnent les hommes. Concernant la situation socio-économique, le Président de la République a dit sa détermination à combattre la pauvreté et à créer les conditions pour l’augmentation des richesses en recherchant, pour ce faire, les ressources appropriées. Il a indiqué que l’année 2020 décrétée « Année de l’Action » devrait voir se concrétiser sa volonté affichée de changement. Examinant les différentes séquences de son action à la tête du Pays, le Chef de l’Etat a indiqué que la première phase allant du 24 janvier 2019 au 05 septembre 2019, était marquée par sa volonté d’impulser, sans tarder, avec l’accompagnement du Gouvernement sortant, les travaux d’infrastructures (Routes, ponts, habitats, écoles,…). Prévus pour un montant initial de près de 400.000.000 $USD (Dollars américains Quatre Cent Millions), ils ont été réalisés à ce jour à près de 85%.
De même, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il a hérité d’une situation sécuritaire très tendue qui exigeait des actions urgentes. Il fallait vite pacifier le pays, car, sans la paix, aucun développement n’est possible. Cette première séquence a également été marquée par le retour de la RDC sur la scène internationale, comme en ont témoigné les invitations reçues par le Chef de l’Etat de partout dans le monde, et l’afflux des investisseurs étrangers en RDC. La deuxième phase, allant du 06 septembre 2019 au 24 janvier 2020, est celle qui a vu l’accompagnement de son projet par le présent Gouvernement. Plusieurs résultats sont à mettre à l’actif de cette période notamment la concrétisation de la gratuité de l’enseignement primaire, la pacification d’une grande partie du pays, le retour de la coopération avec les institutions de BRETTON-WOOD, etc. En ce qui concerne la sécurité, il faut souligner sa décision de restaurer la paix à l’Est et de faire installer à Beni l’Etat-major avancé de nos forces armées. Il a donné des directives et des moyens nécessaires à cet effet.
Depuis, il a été constaté que notre armée est en train de récupérer des terrains jadis occupés par des miliciens. Parmi les hauts faits de l’Armée, on notera l’arrestation du grand chef des milices ADF, la reprise de MADINA.
Le Chef de l’Etat a rappelé qu’à ses yeux, une armée véritablement républicaine, une police professionnelle et motivée, de même que des services de sécurité bien structurés constituent l’objectif qu’il s’assigne. Il a redit sa volonté d’honorer ceux qui ont décidé de sacrifier leurs vies pour défendre la Nation. Concernant la coexistence entre les communautés, dans les hauts et moyens plateaux du Sud-Kivu, il a dit sa détermination à ne laisser personne instaurer des différences entre les congolais dès lors qu’ils tiennent leur état de notre Constitution et de nos lois, Enfin, le Président de la République a invité les congolais à prier pour l’unité et le progrès de leur pays.
Abordant le problème de ses récents voyages à l’étranger, le Président de la République a informé les membres du Gouvernement de ses séjours au VATICAN, en Angleterre et en Suisse. En ce qui concerne son voyage au Saint-Siège, le Président de la République a indiqué qu’il l’a effectué sur l’invitation du Saint-Père. Il a été l’occasion de la ratification de l’Accord-cadre entre la République Démocratique du Congo et le Saint-Siège. Le Pape a demandé au Président de la République de transmettre ses meilleures salutations au peuple congolais.
Concernant son voyage au Royaume-Uni d’Angleterre, le Président de la République a indiqué qu’il y est allé participer au Sommet UK/Pays Africains. C’était l’occasion de faire voir aux britanniques les possibilités d’investissement en République Démocratique du Congo avec l’assurance d’une prospérité mutuelle devant découler d’une coopération GAGNANT-gagnant. Le Chef de l’Etat a indiqué que, avec le Brexit et ses conséquences, la Grande Bretagne a la possibilité de s’ouvrir à l’Afrique de manière plus audacieuse que par le passé, en raison de l’immensité du marché africain et de ses atouts. Ceux de la RDC sont appelés à faire de notre pays un partenaire incontournable dans la sous-région. Plusieurs investissements sont attendus dans notre pays de la part des britanniques. A DAVOS, en Suisse, le Président de la République y a représenté notre pays pour sa première participation à ce grand forum économique mondial qui traitait de la crise et des aspects climatiques. Le Président de la République a eu à s’exprimer sur différents sujets dont les mines, la sécurité dans le monde ; l’environnement ; etc. S’exprimant au sujet des polémiques qui ont suivi son intervention devant la communauté congolaise à Londres, le Chef de l’Etat a commencé par rappeler qu’il a pris l’habitude de s’adresser à la diaspora congolaise chaque fois qu’il en a l’occasion. Le Président de la République a réitéré sa position selon laquelle il ne laissera personne entraver, par diverses manœuvres, la concrétisation de l’aspiration du peuple congolais au changement. Il a indiqué qu’il n’hésitera donc pas à prendre ses responsabilités, dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles en cas d’obstruction de son action, d’où qu’elle vienne, si on l’y poussait. Le Président de la République a néanmoins invité les uns et les autres à la retenue dans les propos, au respect des institutions et à la sincérité dans l’accomplissement de leurs missions.
- DES POINTS D’INFORMATIONS.
II.1. Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières.
II.1.1. : Etat du territoire
De manière générale, un calme relatif règne sur l’ensemble du territoire national. Toutefois, dans la partie Est du Pays, nos Forces de Défense et de Sécurité poursuivent la traque des groupes armés. De même, la Police poursuit les opérations de lutte contre toute forme de criminalité dans le pays. L’état d’esprit de la population est caractérisé par :
- des réactions et commentaires en sens divers, à la suite de l’adresse du Chef de l’Etat devant la diaspora congolaise à Londres ;
- la satisfaction, suite à l’accalmie observée ces derniers temps dans le Grand Nord et aux succès engrangés par les FARDC contre les ADF/MTM ;
- l’accueil favorable de la ratification par le Chef de l’Etat de l’Accord-cadre entre l’Eglise Catholique et la RDC.
S’agissant de la Province du Kongo Central, on signale un afflux, de Luozi vers Kinshasa, des adeptes de la secte « Bundu dia Kongo » pour venir assister aux prétendues cérémonies de prestation de serment de Monsieur Ne Muanda Nsemi, prétendu « Président de la République ». La Police et la Justice ont pris des dispositions appropriées en la matière.
II.2.Ministre de la Défense Nationale et Anciens Combattants.
II.2.1. : Situation sécuritaire
Les FARDC poursuivent les opérations à l’Est de la République contre les terroristes ADF, le groupe mystico-religieux CODECO en ITURI ainsi que tous les groupes MAI-MAI réfractaires au DDR. Après la conquête de tous les grands bastions des ADF, les FARDC poursuivent les opérations de ratissage dans la forêt du MAYANGOSE et environs pour débusquer et neutraliser les ADF résiduels et errants. Le corps de génie militaire des FARDC est en train de procéder à la réhabilitation de la route MBAU-KAMANGO ainsi que d’autres routes de desserte agricole, à la satisfaction de la population. On note une vague de reddition dans les rangs des NYATURA et de l’APCLS dans les territoires de Rutshuru et de Masisi, dans le Nord-kivu. A Minembwe, les conflits communautaires meurtriers sont de plus en plus exacerbés par la présence des groupes armés locaux et étrangers et l’interférence de certains notables et hommes politiques. On y a également observé la poursuite de la défection de quelques militaires FARDC partis rejoindre la milice « NGOMINO ». En IRUMU, près d’un millier de RENDUS FRPI en pré-cantonnement à GETY/AZITA attendent la finalisation de l’Accord avec le Gouvernement congolais dans le cadre du processus DDR.
- APPROBATION D’UN RELEVE DES DECISIONS DU CONSEIL DES mINISTRES
Le relevé des décisions prises lors de la 17ème réunion du Conseil des Ministres de vendredi 10 janvier 2020 a été adopté moyennant de petites corrections de forme.
- examen et adoption des dossiers (04 dossiers)
IV.1.Vice-premier Ministre, Ministre du Plan et Ministre de l’Economie Nationale (01 dossier)
- Evolution des prix sur le marché pour le mois de janvier 2020
La situation de l’évolution des prix sur le marché a été présentée conjointement par Madame le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Madame le Ministre de l’Economie Nationale. Madame le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan a donné un aperçu de l’évolution des prix au niveau macroéconomique reprenant globalement l’évolution générale des prix et du taux de change au cours de la période considérée. Il ressort des données collectées du 09 décembre 2019 au 18 janvier 2020 que les variations des prix observées ont entraîné une inflation qui se chiffre à 0,78% contre 0,873 % de dépréciation du taux de change. Elle a néanmoins précisé que le taux de change n’est pas le seul facteur qui explique l’évolution des prix sur le marché des biens des services, mais aussi d’autres facteurs tels que le mauvais état de routes de desserte agricole, la saisonnalité, la rupture de stock, les anticipations des opérateurs économiques et les conditions climatiques. Madame le Ministre de l’Economie Nationale a, pour sa part donné l’évolution des prix des produits de grande consommation du 09 décembre 2019 au 21 janvier 2020. Au cours de cette période, il a été observé une hausse préoccupante des prix de quelques produits de grande consommation tels que le sucre, le poulet congelé, le haricot et le maïs de graine. Pour arrêter cette tendance haussière, la Ministre de l’Economie, consciente du fait que la hausse des prix est la conséquence d’un déséquilibre entre l’offre et la demande, a préconisé des mesures conjoncturelles, mais aussi des actions de grande envergure pour relancer la production et consolider la croissance. C’est dans cette optique qu’elle a notamment convié les dirigeants de la sucrière de Kwilu Ngongo à une séance de travail le 27 janvier 2020 et convié les intervenants au Comité de suivi des produits de premières nécessités à renouveler les accréditations de leurs membres en vue de la tenue de sa première réunion. Après débat et délibération, le Conseil des Ministres a adopté les mesures préconisées par la Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et la Ministre de l’Economie Nationale consécutivement à l’analyse de l’évolution des prix sur le marche pour le mois de janvier 2020.
IV.2. Ministre des finances (02 dossiers)
Le Ministre des Finances avait deux dossiers à présenter au Conseil des Ministres :
- les contraintes actuelles de l’économie congolaise et les pistes durables de solution ; et,
- le Projet de réhabilitation et de modernisation des groupes G23, G25 et G26 de la Centrale Hydraulique Inga 2 et problème de financement
En ce qui concerne les contraintes actuelles de l’Economie congolaise et les pistes durables de solution, le Ministre des Finances a relevé que l’économie congolaise est confrontée actuellement à deux principaux problèmes qui requièrent des solutions durables. Le premier est celui de l’exigüité structurelle des ressources financières face aux urgences humanitaires, aux besoins sociaux et sécuritaires pressants ainsi qu’aux priorités de développement. Le Second problème tient en l’existence de certaines externalités négatives empêchant son fonctionnement optimal. Pour ce qui est de l’exigüité des ressources financières, celle-ci est attestée par le niveau de pression fiscale qui est l’un des plus favorables du monde (11% contre 20% pour la moyenne africaine au Sud du Sahara), avec comme conséquence un excès structurel des dépenses sur les recettes publiques. Il en découle donc un déficit structurel qui explique l’accumulation des arriérés et retards de paiement. Pour en sortir, le Président de la République a levé l’option de faire appel aux partenaires multilatéraux notamment le FMI et la Banque Mondiale, option qui a permis la conclusion du Programme de référence dont la première retombée favorable a été l’octroi à la RDC de 368 millions d’USD au titre de facilité de crédit rapide. Le second problème est l’existence des externalités négatives. Il s’agit des obstacles empêchant le fonctionnement normal de l’environnement où opèrent les entreprises et les hommes d’affaires, notamment le caractère peu favorable du climat des affaires et des investissements, marqués, entre autres, par la multiplicité des tracasseries et des taxes, des goulots d’étranglement tenant aux difficultés d’accès à l’eau, et à l’électricité, etc.
Face à cette structure de déficit structurel et de climat des affaires peu favorable à l’éclosion des investissements, il y a nécessité de maintenir notre coopération avec les partenaires extérieurs (FMI et Banque Mondiale) et de prendre des mesures fortes au niveau des finances publiques et à celui du fonctionnement du système économique. C’est dans ce cadre que le Conseil des Ministres a décidé de la tenue d’une réunion restreinte la semaine prochaine sous la présidence du Chef de l’Etat à laquelle participeront le Premier Ministre et quelques Ministres du Secteur afin d’arrêter les dispositions destinées à la réflexion profonde sur les mesures pratiques à prendre par le Gouvernement dans une réunion du Conseil consacré exclusivement à ces questions. S’agissant du projet de réhabilitation et de modernisation des groupes G23, G25 et G26, il a été reporté, à la demande du Ministre des Finances pour être examiné à la prochaine réunion du Conseil des Ministres.
IV.3. Ministre de l’Environnement et Développement Durable (01 dossier)
- Rapport de mission : participation à la 25ème session de la conférence des parties (COP 25) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, à Madrid (Espagne).
Le Ministre de l’Environnement et Développement Durable a fait rapport au Conseil des Ministres de sa mission qu’il a effectuée du 09 au 14 décembre 2019 au segment semestriel de la 25ème session de la conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, conférence dite COP 25. Avec sa position de Vice-Président de la conférence des Ministres Africains de l’Environnement, le Ministre de l’Environnement a déployé un important ballet diplomatique afin d’assurer la visibilité de notre pays dans le secteur de l’Environnement et de lutte contre le changement climatique. De ce ballet diplomatique, des retombées palpables ont été enregistrées, notamment, l’acceptation par l’Indonésie d’accueillir les Experts congolais pour une formation sur les Tourbières, problématique très actuelle dans notre pays. Outre l’appel aux différents pays à soumettre les contributions nationales, avec la plus grande ambition possible, la COP25 a abouti à la sensibilisation de la communauté internationale sur l’attention à accorder à la RDC au sujet des financements auxquels elle a légitimement droit.
- examen et adoption des projets des textes (02 textes)
V.1. : Ministre du Développement Rural (02 textes)
Il s’agit de deux projets de décrets ayant déjà fait l’objet de toilettage en Commission des Lois et Règlements.
- Projet du Décret portant création, organisation et fonctionnement de l’Office des Voies de Desserte Agricole en République Démocratique du Congo, en sigle « OVDA » ;
Ce projet de Décret a été adopté.
- Projet du Décret portant création, organisation et fonctionnement de l’Office National d’Hydraulique Rurale en République Démocratique du Congo, en sigle « ONHR ».
Ce projet de Décret a été également adopté.
Commencée à 13h55’ la réunion s’est terminée vers 17h40’.
Je vous remercie.
David-Jolino DIWAMPOVESA-MAKELELE MA-MU ZINGI
d’Etat, Ministre de la Communication et Médias
Porte-Parole du Gouvernement
ACP/Lefrancophoneplus via/lefrancophoneplus.com
Retraites : trois questions sur le retrait provisoire de l’âge pivot proposé par Edouard Philippe
Le premier ministre a annoncé retirer provisoirement l’âge pivot visant à équilibrer financièrement le système de retraite d’ici à 2027, dans l’attente d’une négociation avec les syndicats.

Un âge pivot de 64 ans qui n’entrera – peut-être – pas en vigueur en 2022 comme le voulait le gouvernement, une conférence de financement cruciale mais à la marge de manœuvre limitée, un âge d’équilibre dans le futur système de retraites souhaité par l’exécutif… Difficile d’y voir clair dans la négociation et les annonces d’Edouard Philippe, samedi 11 janvier, sur un sujet très technique mais qui concerne l’ensemble des futurs retraités. Trois questions pour comprendre :
1. Qu’est-ce que l’âge pivot ?
Pour bien comprendre, revenons d’abord sur le système actuel. Il existe actuellement deux références d’âge du départ à la retraite :
- L’âge légal du départ à la retraite (62 ans dans le cas général), à partir duquel il est possible de toucher une pension, mais pas forcément à taux plein ;
- L’âge de la retraite à taux plein, à partir duquel il est possible de partir à la retraite avec une pension complète quelle que soit la durée de cotisation validée. Ceux qui ont cotisé moins longtemps que ne le prévoit la loi (172 trimestres, soit quarante-trois ans, pour les personnes nées après 1973) subissent, en effet, une décote (une diminution de la pension) lorsqu’ils partent en retraite avant l’âge de 67 ans. Le taux plein est en revanche automatique pour les départs à partir de 67 ans.
La réforme, qui vise à mettre en place un régime « par points » cotisés (et non plus par trimestres cotisés), fait disparaître la notion de retraite à taux plein, et avec elle la limite d’âge de 67 ans. Si l’âge légal reste de 62 ans dans le système envisagé, le gouvernement souhaite y ajouter un âge pivot (qui pourrait être de 64 ans mais susceptible d’évoluer) avec un système de bonus-malus sur la valeur du point, par exemple :
- en dessous de 64 ans, la pension de retraite serait diminuée (malus) ;
- au-dessus de 64 ans, la pension de retraite serait augmentée (bonus).
L’âge de 64 ans est quant à lui celui auquel s’appliquerait la valeur normale du point, c’est pourquoi le gouvernement parle tout de même d’âge du « taux plein », même si l’expression est discutable.
Ce système est censé inciter les futurs retraités à prolonger leur carrière, sans que cela soit une obligation.
2. Quelle est la proposition d’Edouard Philippe ?
En l’état, la réforme prévoit que les premières pensions de retraites du nouveau système par points (dit « universel ») soient versées à partir de 2037. C’est en effet à partir de cette date que les personnes nées en 1975, les premières affiliées au régime universel, pourront commencer à prendre leur retraite. Leur retraite sera décomposée en deux parties :
- la première calculée sur les règles de l’ancien système, pour les années travaillées jusqu’à 2025 ;
- la seconde basée sur le nouveau système pour la période post-2025.
Jusqu’ici, le gouvernement prévoyait également de mettre en place l’âge pivot dès 2022 (d’abord de 62 ans et quatre mois, jusqu’à 64 ans au cours des cinq années suivantes). Pourquoi aussi tôt ? Parce que le système des retraites va être déficitaire, c’est-à-dire que les cotisations des actifs ne seront pas suffisantes pour payer les pensions des retraités, selon les dernières projections du Conseil d’orientation des retraites (COR). L’âge pivot permettrait donc de faire cotiser plus longtemps et « d’économiser » des pensions de retraite, pour une économie estimée par Matignon à trois milliards d’euros en 2022 et douze milliards d’euros en 2027.
Dans sa lettre aux partenaires sociaux envoyée le 11 janvier, le premier ministre, Edouard Philippe, se dit « disposé » à retirer cette mise en place anticipée de l’âge pivot, qualifiée de « mesure de court terme ».
Mais ce retrait n’est peut-être que provisoire : il accepte la proposition de la CFDT, qui souhaitait que soit organisée une conférence de financement pour trouver des moyens d’équilibrer le système de retraite à l’horizon 2027. Si des mesures satisfaisantes sont trouvées à l’issue de cette négociation « d’ici à la fin du mois d’avril 2020 », alors l’âge pivot pour les retraites avant 2037 sera bien retiré du projet de loi. Si ce n’est pas le cas, le projet de loi prévoira que le gouvernement pourra lui-même prendre des mesures par ordonnances, c’est-à-dire sans vote du Parlement.
Les marges de manœuvre de cette conférence sont limitées : dans son courrier, Edouard Philippe explique que « les mesures destinées à rétablir l’équilibre ne devront entraîner ni baisse des pensions pour préserver le pouvoir d’achat des retraités, ni hausse du coût du travail pour garantir la compétitivité de notre économie ».
3. Pourquoi un âge d’équilibre est-il toujours prévu en 2037 ?
Le nouveau système de retraite prévoit toujours un âge légal du départ à la retraite, à partir duquel il est possible de toucher une pension (62 ans actuellement).
Mais il prévoit également un âge d’équilibre, autre nom de l’âge pivot, avant lequel il y aura un malus sur la pension et après lequel un bonus, pour inciter à travailler (et cotiser) plus longtemps. Cette borne pourrait être de 64 ans en 2027 et serait susceptible d’évoluer par la suite. Si la loi est votée, l’âge d’équilibre concernera les premières générations qui recevront une partie de leur pension dans le futur système universel, soit à partir de 2037 pour la génération 1975.
Il remplacerait alors la notion de « durée de cotisation » qui existe actuellement – une personne de 62 ans n’ayant pas tous ses trimestres cotisés peut déjà choisir de prendre sa retraite, mais se voit appliquer une décote.
Dans l’état actuel de la réforme, il est prévu que le bonus ou malus lié à l’âge d’équilibre soit calculé en fonction du nombre d’années d’écart entre l’âge de départ en retraite et l’âge d’équilibre. Le gouvernement envisageait par exemple un bonus ou malus de 5 % par an. Cela veut par exemple dire que les pensions de retraite seraient minorées de 10 % pour un départ à 62 ans au lieu de 64 ans, mais bonifiée de 10 % pour un départ à 66 ans ou 15 % pour un départ à 67 ans.
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Retrouvez tous nos articles sur la réforme des retraites dans cette rubrique.
Paris, Londres et Berlin appellent l’Iran à respecter ses obligations sur le nucléaire
Les trois pays appellent ensemble dimanche 12 janvier Téhéran à revenir au « plein respect » de l’accord sur le nucléaire iranien.
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé ensemble dimanche l’Iran à revenir « au plein respect » de ses obligations au titre de l’accord sur le nucléaire iranien, que Téhéran a commencé à détricoter.
« Aujourd’hui, notre message est clair : nous restons attachés » à l’accord sur le nucléaire « et à sa préservation ; nous exhortons l’Iran à annuler toutes les mesures incompatibles avec l’accord ; nous appelons l’Iran à s’abstenir de toute nouvelle action violente ou de prolifération ; et nous restons prêts à engager le dialogue avec l’Iran sur cette base afin de préserver la stabilité de la région », indiquent les trois capitales européennes dans une déclaration commune, dans un contexte de tensions entre l’Iran et les Etats-Unis.
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont les trois pays européens qui ont signé en 2015, avec les Etats-Unis, la Chine et la Russie, l’accord avec l’Iran sur le nucléaire, dont Donald Trump a décidé de sortir en 2018. Donald Trump a récemment appelé les Européens à claquer à leur tour la porte de l’accord et à renforcer leur propre effort militaire au Moyen-Orient.
« Définir un cadre de long terme pour le programme nucléaire de l’Iran »
Téhéran a affirmé le 5 janvier ne plus se sentir tenu par aucune limite « sur le nombre de ses centrifugeuses » utilisées pour la production de combustible nucléaire. Cette annonce a été faite deux jours après l’élimination du général iranien Qassem Soleimani à Bagdad, par un tir de drone américain, point culminant d’une montée des tensions entre Téhéran et Washington.
Londres, Berlin et Paris soulignent, dans leur déclaration, leur « disposition » à œuvrer « en faveur de la désescalade et de la stabilité dans la région ». Ils réaffirment la nécessité de « répondre - par la diplomatie et de manière significative - aux préoccupations communes concernant les activités régionales déstabilisatrices de l’Iran, y compris celles liées à ses programmes de missiles ».
« Nous devrons également définir un cadre de long terme pour le programme nucléaire de l’Iran », soulignent-ils. Dans leur communiqué, les Européens citent le rôle joué par les « corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et la force Al-Qods », chargée des opérations extérieures de Téhéran, dans les « événements récents » qui « ont mis en évidence le rôle déstabilisateur de l’Iran dans la région ». Enfin, Berlin, Paris et Londres disent « prendre note de l’annonce de l’Iran concernant la destruction du vol UIA PS752 », Téhéran ayant reconnu samedi avoir abattu mercredi par erreur l’avion de ligne ukrainien, provoquant la mort de 176 personnes.
Les Européens ont averti ces derniers jours qu’ils pourraient décider de déclencher un mécanisme de règlement des différends prévu dans l’accord nucléaire, pouvant mener à terme au rétablissement de sanctions par le Conseil de sécurité de l’ONU, si l’Iran ne revenait pas à un respect de ses engagements.
Le pape François s’excuse après un moment d’énervement à l’encontre d’une fidèle
Sur la place Saint-Pierre au Vatican, mardi 31 décembre, le pape François s’est énervé envers une femme qui lui a brusquement agrippé la main alors qu’il passait non loin d’elle.
Le pape François peut s'emporter et perdre son sang-froid. Il s'est excusé ce mercredi d'avoir « perdu patience » la veille, mardi 31 décembre en fin d'après-midi, devant la Basilique Saint-Pierre, au Vatican. Alors qu'il saluait la foule, le pape François n'a pas caché son agacement face à l'emportement d'une fidèle venue assister aux célébrations.
Sur les images filmées par Reuters, on découvre le pape François qui serre quelques mains, comme à son habitude. Un peu plus loin, une fidèle au premier rang fait le signe de croix à son approche. Mais le pape repart et s'éloigne de la foule massée derrière les barrières.
C'est alors que cette jeune femme retient par surprise et visiblement assez fortement la main du souverain pontife. Tout en lui adressant la parole, elle ne semble pas vouloir lâcher prise.
Très agacé par ce geste brusque qui lui a visiblement fait assez mal, le pape François finalement extrait sa main en tapant sur celle de la jeune femme, avant de repartir très mécontent.
Le pape, 83 ans et qui a des difficultés à marcher, a poursuivi ensuite son tour de la crèche en maintenant un peu plus de distance avec les fidèles enthousiastes et son visage s'est détendu au contact des jeunes enfants.
VIDEO. Le pape François s'énerve contre une fidèle puis s'excuse
Les excuses du pape
Ce mercredi, le pape François s'est donc excusé avant la traditionnelle prière de l'Angélus : « Tant de fois nous perdons patience. Cela m'arrive à moi aussi. Je m'excuse pour le mauvais exemple donné hier », a déclaré le chef de l'Eglise catholique, depuis une fenêtre du Palais apostolique Place Saint Pierre.
Ce court épisode fait réagir les réseaux sociaux, certains comprenant tout à fait le geste du souverain pontife, le jugeant « tout à fait humain ». « Qui n'aurait pas réagi de la sorte ? »
D'autres en revanche critiquent son attitude : « Il refuse la main d'une femme qui le retient et lui parle ».
Appels à la paix et à la réconciliation dans le monde pour le septième « urbi et orbi » du pape François
Le chef de l’église catholique a adressé, mercredi midi, son traditionnel message devant des milliers de fidèles massés sur la place Saint-Pierre de la Cité du Vatican.

Le pape François a adressé son traditionnel message « urbi et orbi » (à la ville et au monde, en latin) à l’occasion de son septième Noël à la tête de l’Eglise, mercredi 25 décembre, au Vatican. Le souverain pontife, qui a fêté le 17 décembre ses 83 ans, a prononcé son discours à la mi-journée devant des milliers de fidèles massés sur la place Saint-Pierre. Il s’est livré à un vaste tour d’horizon des zones de conflits dans le monde.
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« Garantir la sécurité » au Moyen-Orient, notamment en Syrie
François a évoqué « les nombreux enfants qui subissent la guerre et les conflits au Moyen-Orient et dans divers pays du monde ». Souhaitant tout particulièrement « le réconfort du bien-aimé peuple syrien qui ne voit pas encore la fin des hostilités qui ont déchiré le pays en cette décennie », le souverain pontife a espéré voir secouées « les consciences des hommes de bonne volonté ».
L’Argentin a aussi eu une pensée de « soutien pour le peuple libanais, afin qu’il puisse sortir de la crise actuelle et redécouvre sa vocation d’être un messager de liberté et d’harmonieuse coexistence pour tous ». Il a aussi souligné que les habitants de Terre sainte « attendent des jours de paix, de sécurité », évoquant aussi « les tensions sociales » en Irak et la « grave crise humanitaire au Yémen ».
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Les nations américaines encouragées à « favoriser la justice et la réconciliation »
Jorge Bergoglio a regretté en outre que plusieurs nations du continent américain « traversent une période d’agitations sociale et politique », en souhaitant plus particulièrement que le peuple vénézuélien très « éprouvé par des tensions politiques et économiques » obtienne « l’aide dont il a besoin ». Il a encouragé plus généralement dans cette région les efforts « pour favoriser la justice et la réconciliation » et surmonter « les nombreuses formes de pauvreté qui offensent la dignité de toute personne ».
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« Réconfort » aux missionnaires et les fidèles persécutés en Afrique
Evoquant le continent africain, où règnent « violences, calamités naturelles ou urgences sanitaires », le pape « a en outre voulu exprimer son réconfort » à tous ceux qui sont « persécutés à cause de leur foi religieuse, spécialement les missionnaires et les fidèles kidnappés ».
Il a dénoncé les agissements « des groupes extrémistes sur le continent africain, surtout au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigeria ». Le souverain pontife a aussi spécifiquement appelé à « la paix pour la population qui vit dans les régions orientales de la République démocratique du Congo, meurtrie par des conflits persistants ».
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Pour Noël, le pape François avait célébré l’amour « gratuit »

Lors de sa traditionnelle homélie de Noël, mardi soir, le pape avait célébré l’amour « inconditionnel » et « gratuit » face à la logique marchande, devant des milliers de fidèles. « Noël nous rappelle que Dieu continue d’aimer tout homme, même le pire », a souligné le chef des 1,3 milliard de catholiques dans le monde, lors de la messe dans basilique Saint-Pierre de Rome.
« N’attendons pas que notre prochain devienne bon pour lui faire du bien, que l’Eglise soit parfaite pour l’aimer, que les autres nous considèrent pour les servir. Commençons les premiers. »
Pour commémorer dans la tradition chrétienne la naissance de Jésus de Nazareth à Bethléem, le chef de l’église catholique s’est exprimé sous le baldaquin dessiné par le Bernin, où seul le souverain pontife est autorisé à célébrer la messe. Il a également demandé aux fidèles de ne pas oublier de « dire merci », notant que « c’est le meilleur moyen pour changer le monde ».

Réforme des retraites : les grévistes de la RATP prêts à une lutte « coûte que coûte »
Avec une perte de 60 à 150 euros par jour, les personnels mobilisés contre la réforme résistent grâce à leurs économies, leur treizième mois et les cagnottes de soutien.

Les agents grévistes de la RATP s’y étaient engagés dès la mi-décembre : pour Noël, leur ambition était de « manger la bûche autour du piquet de grève ».
Mardi 24 décembre, une quarantaine de conducteurs de métro mobilisés contre le projet de réforme des retraites ont tenu leur promesse, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), lors d’un déjeuner organisé par l’UNSA, syndicat majoritaire dans un corps de métier en première ligne du mouvement de blocage dans les transports en Ile-de-France.
« Je n’ai plus rien à perdre »
En fonction de l’ancienneté et du poste, chaque agent a perdu entre 60 et 150 euros par jour de grève, selon plusieurs témoignages de salariés de la régie de transport. Isabelle (qui n’a pas souhaité donner son nom), conductrice sur la ligne 6 du métro parisien, estimait avec son compagnon – lui aussi conducteur RATP – leur manque à gagner à 3 000 euros pour leur foyer après deux semaines d’arrêt du travail. Un budget en forte baisse en partie compensé par le versement du treizième mois des agents juste avant le début du mouvement, à la fin novembre.
Le sujet est pourtant peu abordé lors des manifestations et en assemblée générale. Les salariés mobilisés mettent en avant une lutte « coûte que coûte » contre le projet d’instauration d’un système de retraite à points. « J’ai fait une croix sur tous ces jours de salaires perdus, ils sont derrière moi, témoigne Sébastien, conducteur de métro sur la ligne 6. Désormais, je n’ai plus rien à perdre. » Sur le réseau parisien, une dizaine de caisses de grèves ont été mises en place en solidarité avec quelques dépôts de bus et de métro.
La persistance des salariés à poursuivre le mouvement tient aussi au fait que la grève n’a pas encore de conséquence visible sur leur fiche de paie. « A la RATP, notre salaire est calculé un mois en décalé, tous les 10 du mois. A la fin décembre, seuls cinq jours de paie seront ainsi déduits de mon bulletin, explique Bastien Berthier, conducteur de métro gréviste depuis le 5 décembre. C’est à la fin du mois de janvier que ça va faire mal. »
En cas de maintien des blocages jusqu’au lendemain de la prochaine manifestation nationale, prévue le 9 janvier à l’appel de plusieurs syndicats, les agents mobilisés accuseront à la fin du mois la perte de l’intégralité de leur salaire.
Augmentation des arrêts maladies
Après la publication dans Le Parisien d’un bilan des arrêts maladies de la régie autonome, en forte hausse depuis le 5 décembre, les représentants du personnel rejettent toute stratégie d’indemnisation de la grève par un détournement de la médecine du travail. Confirmés au Monde par un porte-parole de la RATP, ils font notamment état d’une augmentation de 321 % des arrêts chez les conducteurs pendant la deuxième semaine du mouvement, comparé à la même période en 2018.
« Les médecins ont toute notre confiance, commente Stéphane Reynier, délégué Métro et RER à la CGT-RATP. Si ces derniers établissent des arrêts, c’est qu’ils estiment que c’est dans l’intérêt des agents. » A demi-mot, un autre syndicaliste concède que quelques agents, très minoritaires, ont pu se mettre en arrêt pour limiter la perte de revenus liée à la grève. Sans qu’aucune estimation précise soit possible, en l’absence d’autres éléments communiqués par la direction. « Il est très compliqué de corroborer ces informations », déplore Vincent Gautheron, représentant CGT-RATP, qui souligne que les arrêts maladies peuvent autant provenir des grévistes que des non-grévistes, sous pression depuis le 5 décembre.
Bien que les agents de la RATP assurent vouloir tenir la mobilisation jusqu’au retrait du projet de retraite à points, principale revendication commune des différents syndicats, la date choisie du 9 janvier paraît difficile à tenir, financièrement, pour certains grévistes. « [Elle] nous emprisonne, et nous met en difficulté », commentait, le 24 décembre, Laurent Djebali. La manifestation prévue à Paris à l’appel des syndicats SUD et CGT, le samedi 28 décembre, servira de baromètre.
- Décryptage : Le « point » de défiance qui sape l’adhésion à la réforme des retraites
- Les faits : Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux retraites, démissionne
- L’analyse politique : Les concessions de l’exécutif
- Le décryptage : Quels sont les nouveaux éléments annoncés par Edouard Philippe ?
- Le récit de la grève du 17 décembre : « Sous le sapin, la grève » : dans les manifestations contre la réforme des retraites, la « trêve de Noël » est largement rejetée
- Nos réponses : 69 questions pour comprendre la réforme des retraites
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La diaspora africaine est devenue la principale source de financement du continent
En 2019, les envois d'argent des migrants africains à leurs familles ont dépassé l'aide au développement et les investissements des entreprises étrangères.
Les envois de fonds des diasporas vers les pays d'Afrique sub-saharienne devraient atteindre 49 milliards de dollars en 2019, selon une note de la Banque mondiale (BM). Des flux en hausse de 50% depuis 2010. Sans parler des transferts informels, par définition plus difficiles à mesurer, mais qui pourrait représenter entre 35% et 75% des flux comptabilisés. Selon Dilip Ratha, l'auteur de ce rapport, "les envois de fonds sont en passe de devenir la principale source de financement extérieur des pays en développement".
Ces travailleurs immigrés sont devenus des acteurs majeurs du développement de leur pays d'origine. Toujours selon la BM, ces transferts financiers se traduisent par une hausse des dépenses d’éducation, de santé et un recul de la pauvreté.
L'Egypte est le pays africain qui reçoit les plus importants transferts financiers de sa diaspora (28,9 milliards de dollars), suivi par le Nigeria (24,3 milliards de dollars). En pourcentage du PIB, ce sont les Comores qui arrivent en tête, devant la Gambie, le Lesotho, le Cap-Vert, le Liberia, le Zimbabwe, le Sénégal, le Togo, le Ghana et le Nigeria.
La diaspora contribue à 7% du PIB du Mali
En Afrique francophone, le Sénégal arrive en tête des transferts de sa diaspora suivi de la République démocratique du Congo. Le Mali décroche la 9e place des pays d’Afrique recevant le plus d’argent de sa diaspora, avec 900 millions de dollars, soit 6,7% du PIB du pays. Les 120 000 Maliens vivant en France ont envoyé 245 millions de dollars (en 2016) dans leur pays. Une aide précieuse pour le développement du pays, surtout si l’on y ajoute les transferts d'argent informels, qui ne peuvent être comptabilisés.
Cet apport des communautés installées à l'étranger a été un bon amortisseur pour l’économie malienne en butte à une insécurité croissante. C'est une véritable soupape de sécurité pour les familles.
Des coûts de transaction encore très lourds
Ces flux financiers varient également selon la conjoncture économique des pays d’accueils, des cours du dollar ou de l'euro, voire des cours du pétrole. Ces envois d'argent sont toutefois amputés par les frais de transferts qui restent très importants. Ils atteignent jusqu’à 9% du montant des transactions en Afrique en 2018. Mais la concurrence dans le secteur a fait baisser les coûts des transactions, puisqu'ils étaient proches des 12% en 2016.
La montée des sentiments anti-immigration dans presque tous les grands pays d'accueil – Etats-Unis, Europe, Russie et Afrique du Sud – peut ralentir ces transferts financiers. Même dans les pays du Golfe, où les économies dépendent très fortement des travailleurs étrangers, la politique actuelle est de décourager leur recrutement afin de stimuler l'emploi des nationaux et d'imposer des taxes ou d'autres restrictions sur les envois de fonds à l'étranger.
Toutefois, sur le long terme, les flux financiers sont corrélés aux flux migratoires qui eux ne devraient pas ralentir, en raison de l'écart des niveaux de vie et des conséquences du réchauffement climatique, conclut le rapport de la Banque mondiale.
France TV Info / MCP, via mediacongo.net
Les Bourses européennes euphoriques après la nette victoire de Boris Johnson
La Bourse de Paris s'installe à un nouveau plus haut depuis 2007. Au Royaume-Uni, L'indice vedette prenait 0,61% dans les premiers échanges, mais était ralenti par le bond de la livre sterling.
Les places boursières européennes ont démarré en hausse vendredi, galvanisées par la victoire des conservateurs aux élections britanniques qui devrait permettre de trancher une bonne fois pour toutes la question du Brexit.
La Bourse de Paris, déjà portée la veille par des annonces favorables sur le commerce, a bondi de 1,44% vendredi à l'ouverture (5968,865 points), s'installant à un nouveau plus haut depuis 2007 après la victoire de Boris Johnson aux élections législatives britanniques. Le CAC est imité par la bourse de Francfort en hausse de 1,22% et celle de Milan (+1,38%).
Les Bourses d'Asie ont également fini la semaine en beauté, portées par l'imminence annoncée d'un accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine. A Tokyo, à l'issue des transactions, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 2,55% à 24.023,10 points. En Chine continentale, l'indice composite de Shanghai a fini sur un bond de 1,78% à 2.967,68 points.
» À voir aussi - Brexit: Boris Johnson veut finaliser la sortie avant le 31 janvier 2020
Destitution de Trump : atmosphère solennelle au Congrès, avant un vote historique
La Chambre des représentants s'est réunie mercredi 18 décembre pour voter sur la mise en accusation de Donald Trump en vue d'une éventuelle destitution. Le président américain est accusé d"'abus de pouvoir."

Un jour amer dans les couloirs du Capitole, sans suspense. Le congrès doit voter la mise en accusation de Donald Trump en vue d'une éventuelle destitution. Ce n'est que la troisième fois que cela se produit dans l'histoire du pays. Le Président américain est accusé d'"abus de pouvoir", il aurait fait pression sur l'Ukraine pour déclencher une enquête sur Joe Biden, son potentiel rival pour la prochaine présidentielle.
L'athmosphère est lourde dans les couloirs du capitole. D'un côté, vous avez les démocrates au ton particulièrement grave. Certaines élues ont choisi de porter des robes de couleur sombre pour souligner qu'il n'y a aucune joie de leur part à l'idée de voter l'"impeachment" d'un président.
Et en séance ils invoquent les pères fondateurs de l'Amérique pour justifier ce vote historique. "Ce sont des moments comme ceux-ci qui mettent au défi l'âme humaine. Il n'est pas facile de vaincre la tyrannie. Nous avons un président qui semble penser qu'il est un roi, au-dessus des lois", déclare un élu.
Trump est une "menace constante"
Ton grave aussi de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi qui a apporté un grand drapeau américain pour l'occasion et qui affirme que Trump est une "menace constante" pour "la sécurité" des États-Unis. "Les actes irresponsables du président ont rendu sa mise en accusation nécessaire, il ne nous a pas donné d'autre choix", a-t-elle dit devant les élus de la Chambre des représentants qu'elle préside.
En face, les Républicains ont aussi une mine sombre mais qui marque leur colère et dénoncent une parodie, et devant sa télé le président tweet en rafale : "Je n'ai rien fait de mal'. Donald Trump appelle ses partisans à dire une prière pour lui.
Et quand le président va rentrer dans l'Histoire comme le troisième président à subir un "impeachment", il sera en vol vers un meeting pour les rejoindre. C'est le soutien fidèle de sa base qui va lui permettre de survivre à cet "impeachment", sans être destitué.
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Retraites : 9e jour de grève, Édouard Philippe tend la main aux syndicats
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Pour son neuvième jour, la grève dans les transports ne présente pas de signes d'essoufflement mais le Premier ministre tente de désamorcer son élargissement en invitant les partenaires sociaux à discuter de sa réforme des retraites.
Au lendemain de la présentation en détails de sa réforme pour créer un système de retraite universelle par points et alors que plane la menace d'un blocage des trains à Noël, Édouard Philippe a convié les organisations syndicales et patronales pour un "cycle de réunions". Il a souhaité que cette concertation démarre "le plus tôt possible la semaine prochaine".
"Ma porte est ouverte et ma main est tendue", avait insisté le Premier ministre plus tôt dans la journée, à l'adresse notamment de Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, furieux de sa décision d'imposer une mesure d'âge dans la réforme.
"Je suis prêt à discuter, évidemment qu'on va discuter", avait déclaré le leader du premier syndicat français, jeudi matin, après avoir réagi très vivement à la mise en place d'un "âge d'équilibre" à 64 ans. Celui-ci revient à allonger la durée de cotisation puisque en dessous de ce seuil, les retraités ne toucheront pas leur pension à taux plein. Mais, a relevé celui qui avait prévenu qu'une mesure d'âge représenterait "une ligne rouge" : "vouloir être constructif, ça ne veut pas dire se laisser marcher dessus".
Matignon a évoqué "une série de thèmes" de discussion : "la mise en place du minimum de pension, la pénibilité, la retraite progressive et l'accompagnement des transitions vers le système universel". Il s'agit très exactement des revendications de la CFDT, la CFTC, l'Unsa et des étudiants de la Fage qui avaient, juste après les annonces du Premier ministre, appelé à rejoindre la manifestation de mardi 17 décembre, alors même que ces organisations étaient favorables à la création d'un système de retraites universel par points.
Débat avec les profs
L'initiative de cette journée de manifestations revient à l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU et des organisations de jeunesse à l'origine de la mobilisation depuis le 5 décembre. Sauf qu'eux ont appelé à la grève illimitée et demandent le retrait pur et simple de la réforme.
Vendredi, les syndicats enseignants seront reçus par le ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer qui doit également participer dans la soirée à Nancy avec Édouard Philippe à un débat sur les retraites avec des profs. Très présents dans les cortèges, ces derniers craignent de perdre une grosse partie de leur pension de retraite avec la réforme.
Dans le même temps, la grève dans les transports ne connaît aucune trêve. La CGT-Cheminots a annoncé que le blocage continuera "sauf si le gouvernement revient à la raison" en retirant son projet.
Un TGV sur quatre
Vendredi ne verra circuler d'après la SNCF qu'un quart des TGV et la même proportion en moyenne de Transilien (RER SNCF et trains de banlieue) et d'Intercités. Quatre circulations TER sur 10 seront assurées, essentiellement grâce à des bus. Le trafic international restera perturbé.
À Paris, huit lignes de métro seront intégralement fermées, d'autres fonctionnant seulement aux heures de pointe. Seules les lignes automatiques (1, 14 et Orlyval) continueront à rouler normalement. Un RER A sur 2 et un RER B sur 3 sont prévus aux heures de pointe. La RATP s'est montrée assez pessimiste pour le weekend, avec notamment "un trafic extrêmement réduit" dimanche, a-t-elle précisé.
Avec AFP
Au Royaume-Uni, le Parti conservateur de Boris Johnson remporte une large victoire
Le parti du premier ministre sortant obtiendrait 35 sièges au-delà de la majorité absolue, selon les résultats officiels publiés vendredi.

Le Parti conservateur du premier ministre, Boris Johnson, a obtenu une majorité écrasante lors des législatives britanniques jeudi 12 décembre, ce qui devrait permettre au dirigeant conservateur de réaliser le Brexit fin janvier comme il l’avait promis. Le pari semblait incertain mais le succès est sans appel pour le dirigeant conservateur, déterminé à mettre fin à trois ans d’une saga qui a déchiré le pays et à quarante-sept ans de mariage tumultueux entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
« Merci à tous ceux à travers le pays qui ont voté, qui se sont portés volontaires, qui se sont présentés. Nous vivons dans la plus grande démocratie du monde », a réagi Boris Johnson, élu pour un mandat de cinq ans, sur Twitter. Egalement réélu député dans la circonscription d’Uxbridge dans, il s’est ensuite félicité dans la nuit d’avoir obtenu « un nouveau mandat fort, pour “faire le Brexit”, et pas seulement pour faire le Brexit, mais pour unir ce pays et le faire avancer ». « Je pense que cela se révélera être une élection historique qui nous donne maintenant, dans ce nouveau gouvernement, la chance de respecter la volonté démocratique du peuple britannique, de changer ce pays pour le mieux et de libérer le potentiel de tout le peuple de ce pays. C’est ce que nous allons faire maintenant (…), les travaux commenceront (…) aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Les conservateurs décrocheraient une très confortable majorité de 361 sièges (estimation à 7 heures vendredi matin) sur 650, soit 35 sièges au-delà de la majorité absolue (326), une avance jamais vue depuis 1987, lors de la troisième victoire d’affilée du parti sous le leadership de Margaret Thatcher.
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Jeremy Corbyn « très déçu »

Selon les estimations, les travaillistes de Jeremy Corbyn s’effondrent à 203 sièges (contre 262). Celui-ci s’est dit vendredi « très déçu » du résultat, ajoutant qu’il ne « conduira pas le parti aux prochaines élections ». S’exprimant après l’annonce de sa réélection dans sa circonscription londonienne d’Islington nord, il a précisé qu’il souhaitait voir son parti entamer une « réflexion sur le résultat du scrutin et sur sa future politique ».
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L’Ecosse demande un référendum sur son indépendance
Un sondage de sortie des urnes réalisé par la BBC, ITV et Sky montre que le Parti national écossais a obtenu 55 des 59 sièges en Ecosse. Forte de cette victoire écrasante des nationalistes aux élections générales, Nicola Sturgeon, chef de file du Scottish National Party (SNP) et du gouvernement local, a déclaré que l’Ecosse devait être autorisée à organiser un nouveau référendum d’autodétermination. « Il y a maintenant un mandat en vue d’offrir au peuple écossais le choix de son propre avenir, a déclaré Mme Sturgeon à la chaîne de télévision Sky News. Boris Johnson a peut-être reçu un mandat pour faire sortir l’Angleterre de l’Union européenne. Il n’a absolument pas le mandat de faire sortir l’Ecosse de l’Union européenne. L’Ecosse doit avoir le choix de son propre avenir. »

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Sortir de l’impasse
Le premier ministre conservateur avait voulu ces législatives, les troisièmes en quatre ans, pour sortir le Royaume-Uni de l’impasse du Brexit, qui divise profondément le pays depuis la victoire du « Leave » avec 52 % des voix au référendum de 2016.
Jusqu’ici dépourvu de majorité à la Chambre des communes, le dirigeant de 55 ans arrivé au pouvoir en juillet en se posant comme le sauveur du Brexit n’avait pas réussi à faire adopter par le Parlement l’accord de divorce qu’il avait âprement négocié avec Bruxelles.
Durant la campagne électorale, il a promis de soumettre cet accord aux 650 députés nouvellement élus avant Noël avec l’objectif de mettre le Brexit en œuvre le 31 janvier, date à laquelle il est désormais prévu après trois reports.
Une consécration des travaillistes aurait pu signer l’arrêt de mort du Brexit : ils voulaient renégocier un nouvel accord de divorce, plus social, puis le soumettre à un référendum avec comme alternative le maintien dans l’UE.
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Nouvelle page de négociations
Outre l’unification du pays, réaliser le Brexit devrait permettre de pouvoir s’atteler aux « priorités » des Britanniques, comme la santé et la sécurité, avait affirmé le chef de gouvernement durant une campagne sans grand relief, mais marquée par des coups bas, notamment sur les réseaux sociaux, provenant en grande partie des conservateurs.
Les électeurs n’ont pas été séduits par la promesse de Jeremy Corbyn, vétéran de l’aile gauche du Parti travailliste, d’un « vrai changement » après presque une décennie de pouvoir conservateur et presque autant d’austérité, marquée par des nationalisations à tout-va et des investissements massifs, surtout dans le service public de santé (NHS).
Sur le Brexit, le septuagénaire, régulièrement accusé de fermer les yeux sur des accusations d’antisémitisme dans son parti, prévoyait de rester « neutre » en cas de second référendum. Ouvertement europhiles, les libéraux-démocrates ont obtenu 13 sièges, un de plus que lors de la précédente législature.
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Eviter la rupture brutale
L’accord de retrait organise la frontière irlandaise après le Brexit, les droits des citoyens et les engagements financiers britanniques. Il évite aussi une rupture brutale en introduisant une période de transition jusqu’à fin 2020, prolongeable, pendant laquelle les Britanniques continueront d’appliquer les règles européennes.
Une fois le divorce acté, s’ouvrira la phase, technique et complexe, des négociations sur la future relation commerciale entre Londres et Bruxelles. Mais avant même qu’elle ne commence, l’affirmation de Boris Johnson selon laquelle ces pourparlers pourraient durer moins d’un an est jugée irréaliste à Bruxelles.
- Six mois après le refus du Parlement britannique de ratifier l’accord entre Theresa May et l’Union européenne sur le Brexit, un nouvel accord a été négocié par le premier ministre Boris Johnson.
- Ce texte, qui reprend l’essentiel de l’« accord de retrait » en novembre 2018, supprime notamment l’existence du « backstop » à la frontière entre les deux Irlandes. En voici les points-clés.
- Comprendre : le schéma qui résume les options possibles (daté d’octobre 2019), alors que les parlementaires doivent valider l’accord de Boris Johnson pour officialiser le divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.
Retrouvez tous nos articles sur le Brexit dans cette rubrique.
RDC: les temps forts du premier discours de Tshisekedi sur l’état de la nation

© REUTERS/Hereward Holland
Le président congolais a prononcé, ce vendredi, son premier discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du Parlement réunis en Congrès, en présentant un bilan qu’il considère comme positif et en réaffirmant ses promesses en faveur de la paix.
Félix Tshisekedi a d'abord rendu hommage à celui qu’il a appelé « prédécesseur et frère ». Joseph Kabila, l’ancien président de la République, annoncé au Palais du Peuple, le siège du Parlement, n’a pas fait le déplacement.
Tshisekedi a appelé à la solidarité et à l’unité parce que, dit-il, son arrivée au pouvoir n’est pas la victoire d’un camp contre un autre. Il s’est également féliciter de la coalition mise en place entre sa plateforme et celle de l’ancien président.
Hommage à l'Église
Sur le plan politique toujours, il a rendu hommage à l’Église catholique pour son rôle dans la médiation ayant conduit à l’accord de la Saint-Sylvestre, la même Église catholique qui contestait son élection. Il a également appelé la société civile à s’adapter « au nouveau contexte ».
Concernant l’opposition, Félix Tshisekedi a rappelé son rôle pour la bonne marche des institutions, il a même souhaité que le processus de désignation du porte-parole de l’opposition s’accélère au Parlement pour, dit-il, avoir un contradicteur attitré.
Vers le retour à une présidentielle à deux tours ?
Si Félix Tshisekedi appelle à la vigilance pour le respect des articles intangibles de la Constitution, avec ce discours, le chef de l’État a relancé l’idée d’une réforme du texte fondateur de la RDC sur plusieurs points. Premier d'entre eux : le retour à une présidentielle à deux tours longtemps réclamé par l’opposition : « [...] nous interroger sur les avantages du rétablissement du second tour de l'élection présidentielle de manière à ce que le vainqueur puisse être revêtu de la légitimité suffisante pour appliquer sa vision. »
Le président Tshisekedi a aussi appelé les députés à revoir le mode de scrutins des élections indirectes, gouverneurs et sénateurs, notamment en raison, a-t-il souligné, d’allégations de corruption sur les scrutins de 2018 : « Ne nous voilons pas la face : vous et moi, nous sommes conscients qu'il y a des choses qui ont choqué la conscience collective. »
Dans ces discussions sur une réforme constitutionnelle, le chef d’État appelle aussi le législateur à intégrer le principe de la double nationalité pour que le Congo s’adapte enfin, selon lui, « à l’évolution du monde ».
Le président Tshisekedi en raison de l’instabilité de l’exécutif en province et en l’absence d’élections locales, appelle à un consensus au sein de la coalition gouvernementale.
Une chaîne de la recette sous six mois
L’autre grand thème de ce discours, c’était le redressement économique de la RDC. Le président a défendu son programme des 100 jours et son premier budget, balayant du revers de la main les accusations faisant de lui « un budget utopique, irréaliste et trop ambitieux ». Dans un pays où les recettes s’évaporent avant d’arriver dans les caisses de l’État, Félix Tshisekedi appelle à ce que cette traçabilité soit effective d’ici à six mois : « La mise sur pied au plus tard fin juin 2020 de la chaîne de la recette à côté de celle déjà existante de la dépense s'inscrit dans ce cadre. »
Le président Tshisekedi a évoqué dans son discours les institutions de Bretton Woods, FMI, Banque Mondiale qui pousse la RDC à plus de transparence. La traçabilité des recettes, fait partie des mesures réclamées avant d’envisager une réelle reprise de l’aide internationale.
Soutien à la Monusco
Sur le plan sécuritaire, Félix Tshisekedi a fait observer une minute de silence en mémoire des victimes des violences dans le pays, et s’est félicité des offensives de l’armée dans les provinces du Nord et Sud-Kivu contre les groupes armés. Il a dit qu’il était même prêt: « au sacrifice suprême pour parvenir à la paix », tout en apportant son soutien à la Monusco, la force onusienne présente dans le pays.
Le Président Félix Antoine Tshisekedi ouvre le 2ème Forum national sur la décentralisation en RDC
Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a officiellement ouvert, au salon Congo de l’hôte Pullman, les travaux du 2ème Forum national sur la décentralisation en RDC, sous le thème «L’évaluation du processus de mise en œuvre de la décentralisation, 13 ans après».Devant de plus de 600 participants, le Chef de l’État a affirmé que la non-tenue des élections urbaines, municipales et locales constitue un frein à la mise en œuvre des politiques publiques au sein des entités de base.
« Les entités territoriales décentralisées (ETD) continuent à être dirigées par des autorités nommées. Il est temps d’y mettre fin pour que les villes, les communes, les secteurs et les chefferies soient gérées par les organes locaux », a dit le Président de la République indiquant que le redressement à la base à travers les secteurs vitaux, notamment en matière de santé, d’eau potable, de l’éducation, de l’agriculture et du développement rural sont des compétences exclusives qui doivent être exercées par les provinces et les ETD pour améliorer la qualité de vie de nos populations, à travers la construction des institutions locales solides.
Le Chef de l’État a qualifié la décentralisation d’une expression de la confiance du peuple à ses représentants qui doivent l’aider, grâce la mise en œuvre des politiques publiques, à prendre en main son destin à travers sa participation aux programmes et projets de développement, « c’est ça le peuple d’abord », renchéri-t-il.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a invité tous les participants venus des institutions politiques nationales et provinciales à se remobiliser en vue de donner un souffle nouveau au processus de décentralisation et la rendre plus concrète, plus visible, plus unificatrice et plus significative à la base.
Le Chef de l’Etat a exprimé sa foi et sa pleine détermination au processus de décentralisation, avant de fustiger le comportement de certains individus qui tentent de déstabiliser les institutions provinciales pour des raisons inavouées.
Il a rassuré les provinces et les ETD que la principale mission de la Caisse nationale de péréquation est d’assurer la solidarité nationale, de corriger le déséquilibre de développement entre ces entités, en vue de financer les projets d’investissement et de corriger le corridor de déséquilibre observé entre les provinces et entités de base. « Je vous confirme ici que la Caisse nationale de péréquation jouera son rôle de levier du développement à la base ».
Le Président Tshisekedi a aussi exhorté les participants à évaluer sans complaisance ce processus et formuler des recommandations audacieuses en vue de relancer la dynamique de développement à la base, source de prospérité et du bien-être pour qu’aucun fils et aucune fille du Congo ne soit laissé de côté.
Il a, ensuite, formulé le vœu de voir se tenir d’ici la fin de l’année un séminaire gouvernemental de renforcement des capacités des membres du gouvernement, des gestionnaires locaux(provinces et entités territoriales décentralisées) pour conduire des réformes induites par la Constitution et les lois de décentralisation en vue de sauvegarder l’unité et la cohésion nationale.
ACP / MCP, via mediacongo.net
Féminicide : mot masculin qui tue
En France, plus de 100 femmes meurent chaque année sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, mais ce terme spécifique n’est apparu que récemment dans le débat public.
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Depuis bientôt quatre ans, Sophie Gourion mène une guerre du langage. La militante parisienne traque sur Internet les titres des journaux qui minimisent les violences faites aux femmes. Puis elle les épingle sur « Les mots tuent », son Tumblr, une forme de blog. Rien ne lui échappe. Ni la reprise des justifications dérisoires du criminel : « Elle peine sur les mots croisés, il l’électrifie » (Le Télégramme). Ni les vilains jeux de mots : « Violences conjugales : la raclette tourne au vinaigre » (La Dépêche). Ni encore la « piste passionnelle » évoquée à tout-va.
En revanche, jusqu’à fin 2017, peu ou pas de trace du mot « féminicide ». « Les journaux n’emploient pas le terme, ils sont alors dans le déni, constate cette brune « sans filtre » de 46 ans, comme elle se décrit. Or nous ne sommes pas face à des faits divers, mais face à un fait de société. Dans huit homicides conjugaux sur dix, c’est la femme qui est tuée. Ce sont des crimes possessionnels, pas passionnels. Les mots sont importants. »
Fréquence record
Depuis, il a fait irruption dans l’espace public. Et, en quelques mois, sa fréquence a battu des records. Les rédactions y sont de plus en plus sensibles. Et un matin de septembre, Sophie Gourion comprend qu’une étape est enfin franchie quand RTL parle de « féminicide ». « Même ma belle-mère, peu sensible à cette cause, allait pouvoir employer le mot », se réjouit-elle.
Il se fait entendre dans la rue, avec la multiplication de manifestations. Comme celle du 23 novembre contre « les violences sexistes et sexuelles », à l’appel du collectif #noustoutes, soutenue par les actrices Julie Gayet, Isabelle Carré, Muriel Robin et d’autres personnalités. Il s’affiche également sur les murs des agglomérations, grâce aux collages de Marguerite Stern, ex-Femen aux cheveux bleus, et de ses consœurs.
Elections au Royaume-Uni : les indépendantistes écossais se rêvent en réponse "anti-Brexit"

L’ancien milicien congolais Bosco Ntaganda condamné à trente ans de prison
L’ancien milicien a été reconnu coupable de « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » par la Cour pénale internationale, notamment pour le meurtre d’au moins 74 civils en Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo.

Les mains dans le dos, mais le visage aussi impassible qu’il le fut tout au long de son procès, Bosco Ntaganda n’a pas cillé à l’annonce de la sentence, jeudi 7 novembre : trente ans de prison pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis il y a dix-sept ans en Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Une peine requise par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye, alors que certaines victimes réclamaient la perpétuité.
Les juges ont retenu la gravité des crimes de Bosco Ntaganda, alors commandant en second de la branche armée de l’Union des patriotes congolais (UPC), l’une des milices actives dans l’Est congolais. Une longue litanie de crimes, dont le meurtre d’au moins 74 civils, des attaques ciblant les civils lendu, des déportations, des persécutions, des pillages, et le viol de civils, dont des fillettes enrôlées de force au sein de l’UPC avant d’être soumises à l’esclavage sexuel dans les « appartements » de la milice installée à Mongbwalu, « la ville des chercheurs d’or », conquise en 2002. Les juges ont considéré comme circonstance aggravante « la cruauté particulière » avec laquelle les crimes ont été perpétrés par celui qui était surnommé « Terminator » et l’extrême vulnérabilité de ses victimes.
Professionnalisme
Tout en reconnaissant le traumatisme, les trois magistrats ont estimé que « la protection alléguée d’un groupe au moyen d’actes visant à détruire et à désintégrer un autre groupe ne saurait, en aucune circonstance, revêtir un caractère atténuant ». La suite de sa longue « carrière » de milicien en RDC avait été revendiquée pour sa défense. Son avocat, Stéphane Bourgon, avait assuré au cours du procès que son client connaissait les lois de la guerre, qu’il les respectait. Mais l’argument de ce professionnalisme est revenu comme un boomerang pour le condamné, aggravant sa responsabilité dans les crimes pour lesquels il a été reconnu coupable.
Tout en saluant la décision, le président de l’association congolaise Le Club des amis du droit, Eugène Bakama, s’est dit « préoccupé par le sort des victimes d’autres crimes dont le condamné était suspecté dans la province du Nord-Kivu et qui lui ont valu le surnom de “Terminator”. » Des crimes commis alors qu’il dirigeait le M23, une milice créée en 2012 et formée d’officiers mutins opposés au président Joseph Kabila. « Pour ces crimes-là, la procédure n’est pas refermée », souligne Eugène Bakama. A La Haye, le bureau du procureur n’avait retenu des vingt-cinq années de « carrière » de Bosco Ntaganda que les seuls crimes commis en 2002 et 2003 en Ituri.
En 2013, lâché par son parrain rwandais, le milicien n’avait eu d’autre choix que « la reddition ou la mort », avait expliqué à l’époque l’un de ses alliés au M23. Il avait alors frappé à la porte de l’ambassade américaine à Kigali avant d’être transféré à La Haye. Bosco Ntaganda devrait passer encore plusieurs années dans les cellules de la CPI. Son avocat a déjà fait appel du jugement. Une procédure longue d’un à trois ans. Ensuite, il purgera sa peine dans une prison hors des Pays-Bas. Son chef, l’ex-patron de l’UPC, Thomas Lubanga, condamné par la CPI à quatorze ans de prison en mars 2012, a depuis été transféré à la prison de Makala, à Kinshasa.
Brexit : le Parlement britannique vote sur l'accord négocié par Boris Johnson

Après avoir difficilement arraché un nouvel accord sur le Brexit, Boris Johnson se prépare à relever un défi encore plus délicat, samedi, au Parlement britannique, où il tentera de le faire valider par une majorité d'élus.
Arraché in extremis à l'issue de négociations laborieuses jeudi, l'accord est censé régler les conditions du divorce après 46 ans de vie commune, permettant une sortie en douceur assortie d'une période de transition courant au moins jusqu'à fin 2020.
Mais son succès est suspendu à l'approbation du Parlement britannique, qui a déjà fait preuve d'intransigeance par le passé. Les députés ont rejeté par trois fois le précédent accord de sortie conclu entre l'ex-Première ministre Theresa May et les 27 autres membres de l'Union européenne.
>> À lire : Les Britanniques de France, oubliés du Brexit
Boris Johnson a déployé tous ses efforts ces derniers jours pour convaincre les députés de soutenir son accord, enchaînant coups de téléphones et interventions à la télévision.
Arguant qu'il n'y avait "pas de meilleure issue" que son accord pour quitter l'UE le 31 octobre, le Premier ministre a invité les élus à imaginer un monde où l'obstacle du Brexit, qui paralyse la vie politique britannique depuis trois ans, aura "été dépassé". "Je pense que la nation poussera un grand soupir de soulagement", a-t-il ajouté.
Une majorité à 320 voix difficile à obtenir
Si l'accord est approuvé, il devra encore être validé par le Parlement européen. En cas de rejet, Boris Johnson a toujours dit qu'il préférait une sortie sans accord à un nouveau délai, le Brexit ayant déjà été repoussé deux fois. Mais une loi votée par le Parlement l'oblige à demander un report de trois mois à l'UE.
La perspective d'un Brexit sans accord est redoutée des milieux économiques, car il pourrait entraîner, selon les prévisions du gouvernement lui-même, des pénuries de denrées alimentaires, d'essence ou encore de médicaments.
>> À lire : "Brexit : Boris Johnson peut-il convaincre le Parlement britannique ?"
Le gouvernement, sans majorité avec 288 élus, a besoin de 320 voix pour valider son accord. Mais les partis d'opposition ont déjà annoncé qu'ils contestaient le texte : le parti centriste libéral-démocrate (19 voix) et les nationalistes écossais SNP (35 voix) sont anti-Brexit, le parti travailliste (242 voix) estime que le nouvel accord fragilise les droits des travailleurs, les Verts (1 voix) qu'il ne respecte pas l'environnement...
Surtout, ça coince auprès des unionistes nord-irlandais du DUP (10 voix), pourtant alliés de Boris Johnson à Westminster, pour qui le texte octroie un statut différent à l'Irlande du Nord et isole la province britannique du reste du pays.
Le gouvernement espère convaincre un groupe de "rebelles" travaillistes, dont certains avaient voté en faveur de l'accord négocié par Theresa May, ainsi que des indépendants, notamment les députés exclus du parti conservateur parce qu'ils s'opposaient à un "no deal".
Si le Parlement est divisé, la société britannique l'est aussi, près de trois ans après le référendum de 2016 qui a décidé à 52 % du départ du Royaume-Uni du bloc européen. Alors que les débats battront leur plein pour régler les conditions du divorce, une manifestation anti-Brexit est prévue devant Westminster pour pousser à la tenue d'un second référendum.
La décision des députés sera aussi scrutée outre-Manche. Plusieurs dirigeants européens les ont enjoints de l'approuver, pour pouvoir passer à la phase suivante des négociations, celle qui déterminera la future relation entre l'UE et le Royaume-Uni.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a averti qu'un rejet du texte engendrerait une "situation très compliquée", tandis que le président français Emmanuel Macron s'est prononcé contre de "nouveaux délais".
>> À voir : "Nouvel accord sur le Brexit : les détails du texte"
L'accord de Boris Johnson est censé résoudre la quadrature du cercle de la frontière irlandaise, sur laquelle avait buté le processus jusqu'à présent. L'objectif est d'éviter le retour d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord britannique et la république d'Irlande, membre de l'UE, pour préserver la paix sur l'île.
Pour cela, il maintient sur le papier l'Irlande du Nord dans le territoire douanier britannique, mais prévoit un régime spécial pour les marchandises arrivant dans la province britannique, selon que celles-ci sont destinées à y rester ou à passer dans le marché unique européen.
Avec AFP et Reuters
Sommet Russie-Afrique à Sotchi : un nouveau salon de l'armement ?

L'objectif du premier sommet Russie-Afrique à Sotchi ces 23 et 24 octobre 2019 était de marquer officiellement le retour de Moscou sur le continent africain. Au programme, pléthore de dirigeants africains, un discours très volontariste du président russe et, surtout, une belle occasion pour la Russie d'exposer l'un des domaines dans lesquels elle excelle : l'armement.
“Nous sommes capables, au minimum, de doubler nos échanges commerciaux au cours des cinq prochaines années”. D’entrée, mercredi 23 octobre au matin, le président russe a donné le ton. Comme prévu, le premier sommet Russie-Afrique à Sotchi est destiné à montrer au reste du monde, Chine et Union européenne en tête, qu’il va falloir compter sur Moscou sur le continent africain. Après un passage à vide à la fin de l’Union soviétique et un retour très progressif, pour ne pas dire lent, les Russes espèrent aujourd’hui combler leur retard.
- (Re)lire - Sommet Russie-Afrique à Sotchi : peut-on réellement parler d'un retour des Russes sur le continent ?
Mais, sur les bords de la Mer Noire, la quarantaine de dirigeants africains et la myriade d’hommes d’affaires ont été plutôt économes en signatures. Et les rares contrats conclus ont essentiellement concerné l’armement, domaine dans lequel la Russie n’a plus grand-chose à prouver. Dans les allées du sommet, Alexandre Mikheev, le patron de Rosoboronexport, la société publique russe en charge des ventes d’armement, a ainsi pu saluer la bonne santé du commerce avec le continent et déclarer à l'Agence France Presse que “l’Afrique représente 40% du volume du portefeuille de commandes actuelles à la fois en termes de valeur et de livraisons de différents types d’armes et d’équipements militaires”.
Pour vanter leurs fusils, blindés, ou munitions, les représentants des entreprises Kalachnikov, Pribor ou Almaz-Antey, sous la houlette du conglomérat russe d’Etat Rostec n’ont donc pas chômé à Sotchi. A l'issue de la première journée, l’Ethiopie du tout nouveau prix Nobel de la paix Abiy Ahmed avait acheté un système de défense anti-missile Pantsir-S1. Remarqué également, le président centrafricain Faustin-Archang Touadéra qui, à défaut de signer, a demandé à son homologue russe de renforcer l’aide militaire à son pays en lui envoyant “des moyens létaux et des véhicules blindés de transport de troupe”.

Le président namibien Hage Geingo a pour sa part affirmé à Vladimir Poutine : “l’armée m’a demandé de vous dire qu’elle est intéressée pour recevoir l’assistance de conseillers militaires de Russie”.
Effacements de dettes
De son côté, le président russe s’est engagé à continuer d’aider ses interlocuteurs africains en effaçant leur dette. Une méthode déjà appliquée avec succès en Algérie dès 2006 lorsque Vladimir Poutine avait obtenu d’Alger l’achat de plus de six milliards de dollars d’armement contre l’annulation d’une dette évaluée à près de 5 milliards.Sommet Russie-Afrique ou salon de l’armement ? Cette grand-messe de Sotchi sera amenée à se répéter. Prochain rendez-vous dans trois ans.
L’occasion, aussi, de dialoguer
Le Premier ministre éthiopien et le président égyptien ont discuté ce jeudi 24 octobre, en marge du sommet de Sotchi, de leur conflit autour d'un projet de barrage sur le Nil. La rencontre a duré 45 minutes et s'est déroulée "dans une atmosphère positive". De son côté, la Russie s'est dite prête à jouer un rôle dans un règlement du conflit.
L'Egypte craint que la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD), un projet de quatre milliards de dollars entamé en 2012 par l'Ethiopie, n'entraîne une réduction du débit du Nil, dont elle dépend à 90% pour son approvisionnement en eau. (Avec AFP)
Article se déroulant en directBrexit : les députés britanniques reportent leur vote sur l’accord, Johnson refuse un nouveau délai
Le vote de l’amendement Letwin ouvre une nouvelle crise entre le Parlement et le gouvernement.
En Syrie, des familles de membres de l’Etat islamique s’échappent du camp d’Aïn Issa
Selon les autorités kurdes, 785 personnes sont concernées, alors que le camp, situé à proximité des combats entre forces kurdes et turques, est désormais « sans gardes ».

Des familles de membres du groupe djihadiste Etat islamique (EI) ont fui le camp de déplacés d’Aïn Issa, dans le nord de la Syrie, ont annoncé dimanche 13 octobre les autorités kurdes. Selon elles, 785 personnes sont concernées, alors que le camp, situé à proximité des combats entre forces kurdes et turques, est désormais « sans gardes ». Un responsable kurde, Abdel Qader Mouahad, a fait état « d’émeutes » et de la présence de « cellules dormantes » djihadistes se faisant passer pour des déplacés dans le camp.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a confirmé que des femmes et des enfants de familles de l’EI, et notamment des personnes étrangères, faisaient partie des personnes ayant fui le camp. L’ONG, basée à Londres et travaillant avec un réseau d’informateurs sur le terrain syrien, confirme également que les gardes du camp l’ont « quitté » pour aller épauler les forces kurdes combattant les supplétifs syriens, à dix kilomètres de là. Des bombardements ont également visé les environs du camp, ont précisé les autorités kurdes et l’OSDH.
« Empêcher une catastrophe »
Cette évasion n’est pas surprenante. Depuis le début de l’offensive turque contre le territoire contrôlé par les Kurdes, mercredi, les autorités kurdes ont maintes fois mis en garde contre une résurgence de l’EI. Elles ont assuré que le chaos sécuritaire pourrait permettre à l’EI de libérer les milliers de djihadistes et leurs familles qui sont retenus dans des prisons ou des camps de déplacés.
Au total, quelque 12 000 combattants de l’EI – des Syriens, des Irakiens mais aussi 2 500 à 3 000 étrangers originaires de cinquante-quatre pays – sont détenus dans les prisons des Kurdes, selon leurs statistiques officielles. Les camps de déplacés accueillent quelque 12 000 étrangers, 8 000 enfants et 4 000 femmes.
Des familles de djihadistes français se trouvant en Syrie ont pressé dimanche le gouvernement de les rapatrier d’« urgence », eux et leurs enfants. Dans un communiqué, le « Collectif des familles unies » écrit :
« Avant que la situation n’empire, avant que des enfants innocents soient tués ou blessés en plus grand nombre, avant que les prisonniers étrangers ne se dispersent dans le chaos syrien, le gouvernement français et les gouvernements européens doivent enfin réagir, et réagir conformément au droit international humanitaire et aux principes fondamentaux de la protection de l’enfance. »
Un « coup de couteau dans le dos »
Avec cet assaut, la Turquie cherche à instaurer une « zone de sécurité » de 32 km de profondeur pour séparer sa frontière des territoires aux mains des Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qualifiée de « terroriste » par Ankara. A la faveur de la guerre complexe en Syrie déclenchée en 2011, la minorité kurde a en effet instauré une autonomie de facto sur de vastes régions du nord et nord-est du pays, le long de la frontière turque. Ces secteurs sont sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance dominée par les YPG.
Les FDS ont été les partenaires incontournables des Occidentaux, principalement des Etats-Unis, dans la lutte contre l’EI. Or l’offensive turque a été lancée deux jours après que les Etats-Unis ont retiré des soldats des abords de la frontière syro-turque, semblant donner le feu vert à l’assaut. Un « coup de couteau dans le dos », ont accusé les FDS en appelant malgré tout les Etats-Unis à « fermer l’espace aérien face à l’aviation turque », principal atout dans l’offensive.
Le chef du Pentagone, Mark Esper, a annoncé dimanche le retrait de quelque 1 000 soldats américains du nord de la Syrie – la quasi totalité des forces dans le pays – évoquant une « situation intenable » pour des troupes qui « peuvent se retrouver prises en étau » entre les Kurdes et les Turques. « C’est une situation vraiment dramatique là-bas. Une situation provoquée par les Turques, par le président Erdogan », a lancé le ministre américain.
Suspension des ventes d’armes
En cinq jours, 104 combattants kurdes ainsi que 78 civils – 26 pour la seule journée de dimanche – ont été tués dans les violences, selon un dernier bilan de l’OSDH. Ankara a annoncé la mort de quatre soldats en Syrie et de 18 civils dans la chute de roquettes kurdes tirées sur des villes frontalières turques. Depuis le début de l’offensive turque contre une milice kurde syrienne, mercredi, plus de 130 000 personnes ont été déplacées, selon l’ONU.
Pour protester contre cette guerre menée par la Turquie, plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, ont annoncé ces derniers jours suspendre la vente d’armes à Ankara. La France en fait partie depuis samedi, et ce afin d’exprimer « sa ferme condamnation de l’offensive unilatérale engagée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie ».
Dimanche, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a répondu lapidairement : « Ceux qui pensent pouvoir nous contraindre à reculer avec ces menaces se trompent ».
République démocratique du Congo : un avion-cargo officiel porté disparu
L’appareil de type Antonov 72, qui assurait la logistique présidentielle, a disparu des écrans radars depuis jeudi.

Un avion-cargo qui assurait la logistique d'un déplacement du président congolais Félix Tshisekedi est porté disparu depuis jeudi, selon un communiqué de l'autorité de l'aviation civile (AAC).
« Un avion-cargo de type Antonov 72 opéré par la force aérienne de la RDC, assurant la logistique présidentielle » jeudi et qui avait « à son bord 4 membres d'équipage et 4 passagers civils et militaires, a perdu contact avec le centre de contrôle […] 59 minutes après son décollage » de Goma, écrit Jean Mpunga, directeur général de l'AAC.
Selon RFI « les débris d'un avion ont été trouvés vers Kasese dans le territoire de Punia dans le Maniema ».
De fréquents accidents impliquant des Antonovs
Des accidents d'avion impliquant des Antonovs sont régulièrement enregistrés en République démocratique du Congo avec parfois de lourds bilans humains.
En septembre 2017, le crash d'un Antonov de l'armée avait fait 12 morts après son décollage de l'aéroport de Kinshasa.
Nord-Kivu : la MONUSCO évalue la situation sécuritaire à Rwangoma

La MONUSCO a organisé samedi 12 octobre une mission d'évaluation de la situation sécuritaire à Rwangoma, quartier de la commune de Beu dans la ville de Beni, souvent cibles des attaques des ADF.
Cette mission conduite par le chef de bureau de la MONUSCO Beni était constituée de certaines sections de la Mission onusienne. Sur place à Rwangoma, Richard Kakule, le chef de ce quartier a confirmé que la population commence à regagner le milieu trois ans après l’avoir abandonné suite au massacre d'au moins 50 civils et de plusieurs attaques menées par les ADF dans cette partie de la ville de Beni.
« Les gens commencent à rentrer, à 60 %, au quartier Rwangoma. Les habitants de Beu, lors du massacre du 13 août 2016, avaient perdu leurs maisons qui étaient incendiées. Il faut que l’Etat songe à reconstruire des maisons pour que ceux qui veulent rentrer trouvent de bonnes conditions », plaide Richard Kakule.
Différentes couches de la population de Rwangoma que la délégation a rencontrées, ont plaidé pour beaucoup plus d’efforts de la MONUSCO dans la protection des civils. Une requête reçue par Omar Aboud, chef de Bureau de la MONUSCO Beni :
« On va travailler avec nos partenaires congolais mais aussi avec la population pour assurer l’amélioration de la situation sécuritaire à Rwangoma », a-t-il promis.
Une mission similaire est prévue la semaine prochaine dans la localité de Supa Kalau, confrontée aussi aux problèmes sécuritaires.
RDC : à l’ONU, Félix Tshisekedi affirme que son pays a encore besoin de la MONUSCO

A la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a affirmé jeudi que son pays avait encore besoin de la MONUSCO, mais qu’il fallait que la Mission des Nations Unies ne soit pas pléthorique et qu’elle soit dotée d’un mandat adapté.
« Je note une convergence de vues avec le Secrétaire général quant à l’urgente nécessité de réadapter la configuration de la MONUSCO à l’évolution de la situation sur le terrain, en concentrant davantage les efforts sur les capacités d’intervention opérationnelle des forces onusiennes aux côtés des forces armées de la RDC », a déclaré M. Tshisekedi devant les autres Etats membres des Nations Unies.
« En d’autres termes, la RDC a encore besoin de la MONUSCO, mais une MONUSCO non pléthorique, bien équipée, forte et dotée d’un mandat adapté, à l’image de la brigade d’intervention rapide qui avait jadis mis en déroute le Mouvement M23 », a-t-il ajouté.
Le Président congolais a souligné que le plus grand défi de son pays est celui de la paix, de la sécurité et de la stabilité.
Dans cette perspective, il a proposé en juillet dernier au 39ème sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (CDAA), une organisation intergouvernementale réunissant 16 pays de cette région, la création d’une coalition régionale à l’image de la coalition mondiale contre le terrorisme, pour éradiquer le fléau de l’insécurité créé par les groupes armés d’origine interne et externe.
M. Tshisekedi a rappelé qu’à l’est de la RDC les forces de sécurité congolaises se battent au quotidien, avec le concours de la MONUSCO, « pour éradiquer les forces négatives qui sèment la mort et la désolation au sein de nos populations ». « Certains de ces mouvements rebelles, notamment les ADF-MTN, opèrent par des actes terroristes conformes à leur appartenance à Daech, ce qui constitue une nouvelle menace tant pour mon pays que pour la sous-région », a-t-il ajouté.
S’agissant de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la RDC, le Président congolais a déclaré que la nouvelle stratégie de riposte commençait à produire ses effets, notamment dans la ville de Goma, « qui est aujourd’hui à l’abri du virus ».
« Même si beaucoup a été fait, l’épidémie n’est pas encore éradiquée. La stratégie sera renforcée par l’introduction de cinq nouveaux médicaments approuvés, en plus du vaccin contre la maladie à virus Ebola, qui permettront de se débarrasser complètement de la maladie », a-t-il ajouté. Il a salué la solidarité manifestée par les Nations Unies et l’Union africaine dans la lutte contre cette épidémie.
Quant au développement de son pays, le Président congolais s’est dit convaincu que la RDC devait jouer la carte de l’intégration africaine et que c’est pour cette raison que son gouvernement soutient le projet de Zone de libre-échange continentale, « tout en étant conscient qu’il se mettra en œuvre par étapes successives ».
« C’est dans cette vision que la RDC entend accélérer la mise en œuvre d’un programme de développement d’infrastructures à la hauteur de son immense superficie de 2,3 millions de kilomètres carrés, afin de relier le pays d’ouest en est et du nord au sud, de faciliter le transit des biens et des personnes et de libérer le potentiel agricole de nos provinces », a-t-il souligné.
Il a rappelé que la RDC détient environ 70% des réserves mondiales des métaux stratégiques indispensables pour réaliser la transition énergétique et numérique qui s’impose à l’humanité. « Plutôt que d’utiliser ses réserves naturelles de minerais comme source de rente monopolistique, mon pays se propose de s’ouvrir au monde en permettant l’exploitation réglementée de son sous-sol contre un accompagnement à l’industrialisation et à la production de batteries et de composants à plus haute valeur ajoutée », a-t-il ajouté.
« Le monde a soif de cobalt, de coltan, de lithium. Nous voulons des emplois industriels, de la formation et du développement », a affirmé Félix Tshisekedi.
Les députés britanniques refusent de suspendre le Parlement le temps du congrès des tories, nouvel échec pour Boris Johnson
La session parlementaire britannique a repris mercredi, après la décision de la Cour suprême qui a jugé « illégale » la suspension du Parlement décidée par le premier ministre.

Dès le lendemain de la rentrée parlementaire forcée, Boris Johnson a essuyé un nouvel échec, jeudi 26 septembre, lorsque les députés britanniques ont rejeté une motion gouvernementale demandant une pause parlementaire la semaine prochaine, qui aurait permis aux conservateurs d’assister au congrès annuel de leur parti, comme le veut l’usage. La motion a été repoussée par 306 voix contre 289.
La Chambre des communes s’était réunie mercredi dans une ambiance très tendue après la décision de la Cour suprême, qui a jugé illégale la suspension du Parlement décidée par le premier ministre. Décrivant la « pire atmosphère » jamais vue au Parlement « en vingt-deux ans », le président (speaker) de la Chambre des communes, John Bercow, a tancé les députés jeudi matin et organisé un débat sur leurs excès de langage, sans parvenir à apaiser les tensions.
« Hautement condamnable »
Au milieu des vociférations des deux camps, le premier ministre a accusé une quinzaine de fois les membres de l’opposition d’avoir voté « une loi de capitulation » l’obligeant à demander un report du Brexit à l’Union européenne s’il ne parvenait pas à conclure un accord avec Bruxelles.
Plus spécifiquement, à propos de la députée anti-Brexit assassinée Jo Cox, quand Boris Johnson a dit que « la meilleure façon d’honorer [sa] mémoire » était de « mettre en œuvre le Brexit », elle a estimé que « c’était particulièrement de mauvais goût pour ceux qui font leur deuil d’une mère, députée et amie ». Boris Johnson a refusé de s’excuser jeudi pour ses propos tenus la veille, qui ont fait bondir les députés de l’opposition. Début septembre, le chef de gouvernement avait dû faire face à l’humiliante démission de son exécutif de son frère cadet Jo, fervent proeuropéen en désaccord avec la stratégie de Brexit de son aîné.
Mort de Jacques Chirac : des milliers de personnes aux Invalides « pour partager l’émotion de sa famille et lui rendre hommage »
A l’invitation de la famille du président défunt, des Français sont venus se recueillir en mémoire d’un président « chaleureux », « bon vivant » et qui « dégageait de la force et du dynamisme ».

« Tous ceux qui l’ont aimé pourront venir. » Des milliers de Français ont répondu à l’invitation de la famille de Jacques Chirac, dimanche 29 septembre, en prenant la direction des Invalides, à Paris, pour rendre un dernier hommage à l’ex-président, mort jeudi, à 86 ans.
Dès le matin, des centaines de personnes attendaient déjà sous la pluie, devant les grilles, comme l’a constaté notre journaliste sur place.
Quelques centaines de personnes attendent l’ouverture des portes des Invalides, prévue à 14 heures, pour participer à l’hommage national populaire destiné à honorer la mémoire du président Jacques Chirac. #chirac
Agnès est également arrivée tôt, bravant la pluie pour rejoindre les Invalides à vélo depuis Montrouge et rendre hommage à un homme avec qui son père avait eu l’occasion de travailler : « Il représente ma jeunesse et une partie de ma vie. »
Pour Danielle et Catherine, il était important de venir aujourd’hui, « parce que c’est un personnage qui représente la France de façon globale ». « Il a été maire de Paris, premier ministre, président de la Republique. Il représente le bon vivant, il a le sens de la famille. Il a connu la douleur au sein de sa famille et a aidé les Français. Je suis là pour partager l’émotion de sa famille et lui rendre hommage », poursuit Danielle. « Il a dit non à la guerre en Irak, mais il a relancé les essais atomiques. Pour nous, Domiens, il a mis en valeur les archipels et départements d’outre-mer. »

« Pas un président comme les autres »
« Ce n’était pas un président comme les autres, pour la France et le monde », témoigne Han Guogang, qui est allé devant le cercueil recouvert d’un drap bleu blanc rouge, installé à l’entrée de la cathédrale Saint-Louis des Invalides, prononcer des mots d’adieux en chinois et en français. Il veut se souvenir d’un président « humain, qui avait de l’humour, était chaleureux ».
Dans la foule des inconnus ont été aperçus Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel et très proche de Jacques Chirac, ainsi que Jacques Toubon, Défenseur des droits et ministre de la justice du président défunt, et Christian Honoré, conseiller de Paris (Agir, opposition de droite). Vers 16 h 30, entre 4000 et 5000 personnes étaient venus se recueillir, selon la gendarmerie qui a indiqué que les Invalides resteraient ouvertes tant qu’il y aurait du monde.
Entre jeudi et samedi, quelque 5 000 personnes ont signé les registres de condoléances mis à disposition dans le vestibule de l’Elysée, puis sous le dôme des Invalides, dimanche.
Un livret d’une dizaine de pages intitulé Jacques Chirac par ses mots, préparé par la famille, a également été distribué à l’assistance. « Vous l’aimiez, le respectiez. Il a fait partie de votre jeunesse, de l’idée que vous vous faites de la France. Il était le grand frère, le père, l’ami imaginaire. Essayons de le retrouver à travers ses mots », est-il écrit en préambule.
Devenu de plus en plus populaire au fil du temps qui passait et l’éloignait du pouvoir, il est désormais considéré par les Français comme le meilleur président de la Ve République, à égalité avec Charles de Gaulle, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche, qui enregistre un bond de sa cote.
Son discours du Vél’d’Hiv en 1995, celui de sa victoire au second tour de la présidentielle en 2002, celui du Sommet de la Terre la même année, et encore son au revoir aux Français en 2007 étaient diffusés dans la cour des Invalides, avec une suite de Bach en intermède.
Dans la cour des Invalides, des extraits de discours du président Chirac sot diffusés. La foule commence à entrer pour lui rendre hommage. #chirac
Lundi, une journée de deuil national suivra. Un service solennel présidé par Emmanuel Macron sera rendu à 12 heures dans l’église Saint-Sulpice à Paris, en présence des anciens présidents François Hollande, Nicolas Sarkozy et Valéry Giscard d’Estaing. L’assistance sera à la mesure de l’afflux de messages parvenus du monde entier depuis jeudi midi : parmi la trentaine de chefs d’Etat, seront présents le président russe, Vladimir Poutine, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, les présidents allemand, Frank-Walter Steinmeier, italien, Sergio Mattarella, et congolais, Denis Sassou Nguesso, le premier ministre belge, Charles Michel, ou encore les premiers ministres libanais, Saad Hariri, et hongrois, Viktor Orban.
Un hommage particulier sera également rendu à l’ex-président le week-end des 5 et 6 octobre en Corrèze, sa terre d’élection. Conformément au vœu de son épouse, Bernadette, Jacques Chirac sera inhumé au cimetière du Montparnasse dans le caveau où repose déjà leur fille aînée, Laurence, décédée en 2016.
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a renoncé à se rendre à la cérémonie d’hommage au président Jacques Chirac, qui se tiendra lundi 30 septembre à l’église Saint-Sulpice. La famille de l’ancien président, mort jeudi à 86 ans, avait émis des réserves sur la présence de la dirigeante d’extrême droite.
L’annonce de la venue de Marine Le Pen aux célébrations avait en effet créé des remous. Le ministre des comptes publics Gérald Darmanin (ex-Les Républicains) s’était ému de cette présence : « Je pense que le président Jacques Chirac a été sans aucune espèce de doute possible un grand ennemi de la famille Le Pen et que c’est un bel héritage que nous devons continuer à mettre en place ».
Jacques Chirac, qui a toujours refusé toute entente avec l’extrême droite, avait refusé de débattre avec le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, avant le second tourd e l’élection présidentielle de 2002, déclarant qu’il n’y avait « pas de débat possible » face à « l’intolérance et la haine ».
« Phoque le réchauffement » : près de 10 000 jeunes ont manifesté à Paris pour le climat
Pour leur première manifestation de la rentrée, les jeunes engagés pour le climat se sont notablement mobilisés contre « l’inaction » du gouvernement.

Il est 16 heures, ce vendredi 20 septembre, et Lorette Carpentier devrait être en cours de philosophie. Mais la jeune élève de 16 ans, du lycée Lavoisier, dans le 5e arrondissement de Paris, se retrouve, avec des milliers d’autres, sur la pelouse de Bercy à la fin de la manifestation des jeunes pour le climat (organisée par Youth for Climate), à l’instar de ce qui s’est fait partout dans le monde ce jour.
« La mobilisation pour le climat est vitale pour moi. J’adore les animaux et une espèce disparaît toutes les vingt minutes », assure la jeune fille, qui s’inquiète pour son avenir et plus encore celui de sa nièce, âgée d’à peine un an. « Ce sera pire pour elle, qui connaîtra une planète invivable. »
« Papy, c’est quoi un bonhomme de neige »
Et comme souvent depuis l’émergence des mobilisations de jeunes pour le climat et des grèves scolaires lancées à l’initiative de la lycéenne suédoise Greta Thunberg, les slogans, la plupart du temps griffonnés sur des bouts de carton, rivalisaient d’humour : « Quand on sera grand, on voudrait être vivant », « papy, c’est quoi un bonhomme de neige »…

Les mots d’ordre étaient également politiques et l’anticapitalisme était porté avec énergie par des manifestants dont les plus jeunes n’avaient pas 16 ans. Pour cette première manifestation « scolaire » de la rentrée, après plusieurs rendez-vous réussis au printemps 2019, la dénonciation du gouvernement et du président de la république, Emmanuel Macron, est restée une tendance lourde. « Le kérosène c’est pas pour les avions, c’est pour brûler les idées de Macron » recueillait ainsi un franc succès.
« Sauvez un ours polaire, mangez un actionnaire »
Les jeunes filles, majoritaires dans le cortège, n’étaient guère en reste à la lecture des nombreux panneaux, féministes tout autant qu’écologistes : « La planète, nos chattes, défendons les zones humides » ou encore l’inventif « à défaut de faire jouir les femmes, vous niquez bien la planète ».
Le climat, objet de la colère de ces jeunes qui désespèrent de « l’inaction gouvernementale et internationale », restait bien sûr au centre des revendications et des mots d’ordre : le poétique (pour la rime) « sauvez un ours polaire, mangez un actionnaire », « + 1,5° C, fonte des droits humains, non à la COP50 » avancé par Amnesty International, le très prisé « phoque le réchauffement climatique », le breton « pas de beurre salé par 50° C », etc.

Sur le pavé parisien, le sentiment général est que si la réponse des adultes est passée de « ferme ta gueule » à « cause toujours », les manifestants ne sont pas pris au sérieux. Et que les initiatives médiatiques comme la présence de jeunes aux Nations unies et les déclarations « la main sur le cœur » des dirigeants ne changent rien.
« Mobilisation historique »
Même si les chiffres parisiens ne sont pas à la hauteur des plus importantes manifestations internationales (Australie, Allemagne, Etats-Unis…), il s’agit bien d’une journée de « mobilisation historique » pour Marie Chureau, militante de Youth for Climate. « Cinq mille manifestations dans 200 pays, cela montre bien que les jeunes en ont marre qu’on ne les écoute pas, qu’aucune mesure concrète n’est prise face à l’urgence climatique. On a entre seize et dix-huit mois pour agir », s’inquiète l’étudiante en droit à l’université de Nanterre.
Non loin d’elle, Cyril Dion, le cinéaste très engagé sur le front climatique et auteur du film Demain, est en plein tournage de son prochain long-métrage qui donnera à voir l’engagement de deux jeunes activistes et de leur rapport à la planète (sortie annoncée dans un an).
De nombreux adultes étaient présents dans le cortège, même si le soutien d’organisations syndicales à cette grève pour le climat (CGT, CFDT, Solidaires, CFE-CGC) ne s’est pas traduit par la présence visible des troupes syndicales, à l’exception de Solidaires qui a prêté sa camionnette pour la sonorisation de la manifestation, et de la CGT 93 qui fermait la marche. Des militants plus âgés défilaient en brandissant les drapeaux jaunes de la Confédération paysanne, ou ceux, rouges, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA).
« J’peux pas, j’ai climat »
Un petit groupe d’une quinzaine de personnes portaient le tee-shirt vert au logo de The Body Shop. Pour Marie, 27 ans, et Gaelle, 34 ans (toutes deux ont préféré taire leur nom), sont salariées de cette enseigne qui vend des cosmétiques. L’une avait inscrit sur un carton « sans planète, on a l’air bête », quand l’autre avait choisi un plus classique « j’peux pas, j’ai climat ». « La direction nous a proposé de venir manifester, on a droit à trois jours par an pour des actions en concordance avec les valeurs de la maison », expliquent les deux jeunes femmes. Et le port du tee-shirt n’était pas obligatoire, assurent-elles.
La manif #climat de Paris se termine à Bercy à 16h. Les cours reprennent, en fait de nombreux ateliers consacrés à la permaculture, au féminisme, « se mobiliser pour l’écologie en tant qu’enseignant »...
Jeune Amazonienne, Celia Xacriaba a aussi dénoncé les crimes de Bolsonaro
Vers 18 heures, les rythmes syncopés ont pris possession du petit podium monté devant la Cinémathèque de Paris. Les jeunes sont encore quelques centaines à profiter des rayons de soleil et de la douceur du climat.
Mais l’inquiétude face à l’avenir est toujours là. Une heure plus tôt, une jeune Indienne venue de la forêt amazonienne, Celia Xacriaba, dénonçait, sous les applaudissements, le président brésilien Bolsonaro et sa politique « climaticide et génocidaire ». Aux terrasses des cafés, les militants plus aguerris sont déjà en train de préparer la manifestation de samedi à Paris qui, espèrent-ils, devraient rassembler des dizaines de milliers de personnes.
« Tout ce souk pour ça ! » : trois mois de prison avec sursis requis contre Jean-Luc Mélenchon
Le député « insoumis » a comparu, avec cinq proches, pour actes d’intimidation, rébellion et provocation lors de la perquisition de son domicile et du siège du mouvement, en 2018. Délibéré le 9 décembre.
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La dialectique permet tout. En sortant de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Bobigny, vendredi 20 septembre, après avoir entendu les demandes de dommages et intérêts présentées par les avocats des policiers et des magistrats qui s’étaient constitués parties civiles et les réquisitions de peines, Jean-Luc Mélenchon a harangué la petite assemblée de supporteurs réunie sur le parvis. « Maintenant on demande de l’argent ! On voit que tout ça est en train de se dégonfler ! Tout ce souk pour ça ! », a-t-il commenté.
Trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende ont été requis contre le député des Bouches-du-Rhône et président du groupe La France insoumise (LFI), et 2 000 à 10 000 euros d’amendes ont été demandés contre ses coprévenus, les députés LFI Alexis Corbière et Bastien Lachaud, l’eurodéputé Manuel Bompard, le conseiller d’Etat Bernard Pignerol et l’attachée de presse du parti, Muriel Rozenfeld.
« Procès politique »
Après avoir mobilisé depuis des semaines ses troupes sur les réseaux sociaux en dénonçant « un procès politique fait pour des raisons politiques pour me nuire et me flétrir », mis en cause des procureurs aux ordres, accusé les avocats des parties civiles de n’être que des auxiliaires du pouvoir, il fallait bien du talent pour retomber sur ses pieds et tenter de donner un sens polémique à des réquisitions modérées, loin, très loin des peines encourues pour rébellions en réunion, provocation directe à la rébellion et intimidation envers des magistrats et des dépositaires de l’autorité publique (dix ans d’emprisonnement et 150 000 d’amende). « C’est la débandade politique de tous ceux qui sont en arrière-plan ! », a tonné le leader de La France insoumise.
Le parquet avait ramené « l’affaire » à de plus justes proportions
RDC: à Bruxelles, Félix Tshisekedi veut retisser les liens avec l'UE

© THIERRY ROGE / BELGA / AFP
Pour son quatrième jour de visite en Belgique, Félix Tshisekedi rencontre le président de la commission de l’Union européenne, le sortant Jean-Claude Juncker. Les relations entre l’UE et son prédécesseur, Joseph Kabila, s’étaient considérablement tendues à la fin de son deuxième et dernier mandat. Le représentant de l’Union européenne à Kinshasa avait même été expulsé. Il n’y a plus d’appui budgétaire direct. Or, c’est avec le même Joseph Kabila que Félix Tshisekedi est aujourd’hui en coalition. Mais s’il veut tenir ses promesses, le nouveau président congolais a besoin du soutien de son partenaire européen.
Le président congolais l’a dit aux entrepreneurs belges, il espère que la Belgique lui servira de porte d’entrée pour reprendre la coopération avec l’Union européenne. Avant même d’être proclamé vainqueur, le candidat Félix Tshisekedi s’était offusqué sur les réseaux sociaux de l’expulsion de l’ambassadeur de l’Union européenne en plein processus électoral. Il avait promis de le rappeler dès son « élection prochaine » et de rouvrir la « maison Schengen ». Cela reste, à ce jour, le dernier message sur son compte twitter.
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C’est fait pour la deuxième promesse, même si la « maison Schengen » a changé de nom, concession faite au camp de son partenaire, Joseph Kabila. Quant à la première promesse, en août dernier, l'ambassadeur Bart Ouvry n’avait été autorisé à revenir au Congo que pour dire au revoir, étant nommé au Mali.
Besoin de l'aide européenne
Mais Félix Tshisekedi ne cache pas qu’il a besoin de l’aide de ses partenaires pour apporter le changement promis. Or, du côté de l’Union européenne, parmi les organisations les plus critiques du processus électoral, les États membres restent divisés : d'un côté ceux qui souhaiteraient soutenir le nouveau chef de l’État, de l'autre ceux qui redoutent de voir la coalition pro-Kabila prendre le dessus.
Dans une interview accordée au journal belge Le Soir, Félix Tshisekedi a plaidé pour un assouplissement des sanctions imposées par l’UE aux proches de Joseph Kabila. C’est un autre sujet de débat parmi les États membres.
Rendre hommage à la diaspora
Autre temps fort de la visite de Félix Tshisekedi en Europe, hier, mercredi 18 août au soir, un grand meeting devant la diaspora congolaise. Plusieurs milliers de personnes étaient réunies dans l’une des salles du palais Heysel, beaucoup de militants de son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), venus de toute l’Europe pour voir leur président.
Finalement pas de questions-réponses, Félix Tshisekedi a plutôt voulu leur rendre hommage : C’est l’histoire d’un fils d’opposant politique, exilé, qui devient président de la République. C’est le chargé d’affaires de l’ambassade du Congo en Belgique qui le raconte en guise de mot d’introduction. Dans la salle, certains ont attendu plus de 5 heures pour vivre ce moment. Debout sur leurs chaises, ils l’immortalisent à l’aide de leur téléphone portable. Félix Tshisekedi : « Je tiens à vous remercier chaleureusement, vous qui m’avez vu naître politiquement. Croyez-moi, chers compatriotes, peu importe le temps que vous prendrez pour rentrer au pays, il y aura toujours une place pour chacun d’entre vous chez nous ».
Dans son discours, Félix Tshisekedi multiplie les promesses, toujours les mêmes, sur l’éducation, la santé, les infrastructures, l’agriculture. Mais il en fait une qui touche ce public plus que les autres, celle de réaliser le rêve de son père : « Nous avons le devoir de continuer ce combat jusqu’à l’instauration d’un État de droit dans notre pays. Ce vœu cher à notre grand combattant, l’immortel Étienne Tshisekedi wa Mulumba. Je ne suis pas un dictateur et je ne veux pas qu’on fasse de moi un dictateur. »
« Nous allons nous réapproprier l’initiative de la vente et de la rente de nos propres minerais »
Au fil de son discours, Félix Tshisekedi insiste aussi sur la réforme du secteur minier de son pays : « C’est vrai que les mines nous ont causé beaucoup de malheurs, mais c’est surtout parce qu’il n’y avait aucune organisation sérieuse dans ce secteur. On a préféré ruiner l’économie minière. Donc, nous allons remettre de l’ordre en nous conformant aux lois en vigueur [...] . Nous allons nous réapproprier l’initiative de la vente et de la rente de nos propres minerais. J’en ai assez que les mines congolaises, la terre congolaise ne servent que de terre d’extraction. Maintenant, il est temps aussi que ce soit une terre de transformation. »
En guise de conclusion, le président congolais reprend cette phrase qui, depuis son investiture, lui est scandée par ses partisans : « N’oubliez pas ce que papa disait, c’est le peuple d’abord. »
Elections législatives en Israël : Benjamin Netanyahu a perdu son pari face à Benny Gantz
Aucun gouvernement n’avait pu être formé après les élections d’avril. Est-ce que ce sera plus facile cette fois-ci?
Ce qui est clair, c’est que Benjamin Netanyahou ne peut pas former de majorité avec ses partenaires, les partis religieux et d’extrême-droite.
Le scénario le plus évoqué ce matin, c’est celui d’une coalition d’union nationale. Elle rassemblerait Bleu-Blanc de Benny Gantz, le Likoud de Benjamin Netanyahou et Israël Beitenou d’Avigdor Liebermann. Dans ce scénario, la question sensible est celle du poste de Premier ministre. Durant la campagne, Benny Gantz a martelé qu’il ne siégerait pas avec Benjamin Netanyahou. Et si les derniers résultats se confirment, son avance d’un siège sur le Likoud lui donne un avantage pour revendiquer le poste.
Si ce scénario de l’union nationale échoue, il existe une alternative. Une coalition qui rassemblerait Bleu-blanc, les partis de gauche et Israël Beitenou. Il devait alors être soutenu de l’extérieur par les élus arabes de la "Liste unie".
Le président israélien Reuven Rivlin va recevoir dans les prochains jours les têtes de listes. Il désignera ensuite celui qui a le plus de chance de former un gouvernement.
En Israël, le président consulte les députés élus qui doivent lui recommander un chef de gouvernement. Les partis arabes, hostiles au Premier ministre en poste, ont déjà suggéré qu’ils allaient s’opposer à la désignation de Benjamin Netanyahu, sans confirmer s’ils allaient soutenir celle de Benny Gantz.
« La Révolution irlandaise par Cillian Murphy » : aux origines de l’indépendance de l’Eire
Le documentariste Ruan Magan déroule un récit limpide de la radicalisation politique et de l’escalade vers la violence.

HISTOIRE - MERCREDI 18 SEPTEMBRE À 20 H 40 - DOCUMENTAIRE
Alors que la question irlandaise reste l’une des impasses du Brexit, le documentaire de Ruan Magan arrive à point nommé. Ici, il ne sera pas du tout question de « backstop », d’Union européenne ou de Boris Johnson, mais de l’indépendance de l’Eire, dont les prémices sont acquises à l’issue d’une guerre fratricide, et de la constitution de ses frontières, qui se trouvent, aujourd’hui, remises en question. Si l’on connaît la fin de l’histoire, le récit que le documentariste en fait éclaire d’une belle profondeur historique le parcours douloureux d’une nation vers sa souveraineté.
En 1916, le Royaume-Uni est un prospère empire présent sur les côtes de tous les continents. Mais sa première « colonie », l’Irlande, souffre : famine, pauvreté, les inégalités se creusent alors que la première guerre mondiale vient d’éclater. Dans ce contexte, des militants partisans de l’autonomie proclament à Dublin l’indépendance du pays. La ville est encerclée par les troupes britanniques puis les leaders de l’insurrection, militants et artistes, sont arrêtés, et certains fusillés. Les Irlandais sont sous le choc. La cause indépendantiste, jusque-là minoritaire, s’attire alors soutien et sympathie populaires. C’est le début d’une longue lutte armée, qui n’aboutira que sept ans plus tard.
Le choix de la guérilla
Dépassé et effrayé à la perspective du précédent que l’Irlande pourrait créer vis-à-vis de ses autres colonies, le gouvernement britannique réprime le mouvement, en emprisonne les principales figures, les déplace, tente de les museler, perdant chaque fois un peu plus les faveurs de l’opinion publique irlandaise et internationale, et divise irrémédiablement les militants de l’indépendance entre partisans de solutions politiques pacifistes et va-t-en-guerre.
Ainsi naît l’Armée républicaine irlandaise (IRA), qui assassine des policiers – « yeux et oreilles du gouvernement britannique » – et choisit la guérilla. Embuscades, sabotages, meurtres, le pays échappe totalement au contrôle britannique. De représailles en vengeances, des villes et des villages sont entièrement détruits, pillés, incendiés. En 1921, les deux parties épuisées signent une trêve, puis un accord qui fait de l’Irlande un Etat libre, dominion de l’Empire britannique. Mais il ne satisfait pas une partie des indépendantistes, creusant de profondes divisions politiques.
Ce film réunit un nombre impressionnant d’historiens et spécialistes du sujet
Ce film est basé sur l’ouvrage universitaire Atlas de la révolution irlandaise, paru en 2017 et primé en Irlande. Il réunit un nombre impressionnant d’historiens, spécialistes du sujet, dont certains ont participé à l’atlas. Mêlant cartes en 3D, images et témoignages d’archives avec d’envoûtantes images de drone survolant les lieux emblématiques de la révolution, le réalisateur déroule un récit limpide de la radicalisation politique et des escalades vers la violence.
La narration est portée par l’acteur irlandais Cillian Murphy (Peaky Blinders, Inception, Dunkerque), familier de la révolution irlandaise de par son travail aux côtés de Ken Loach dans Le Vent se lève, film récompensé en 2006 par la Palme d’or à Cannes. Plutôt que de mettre en avant les figures héroïques habituelles – Michael Collins, Terence MacSwiney ou Eamon de Valera –, le film s’intéresse au contexte international de l’époque ainsi qu’au rôle essentiel qu’ont joué les femmes et les ouvriers dans la conquête de l’indépendance.
La Révolution irlandaise par Cillian Murphy, documentaire de Ruan Magan (Irlande, 2019, 100 min). www.histoire.fr
Forum des As : « Félix Tshisekedi signe trois mémorandums de coopération avec la Belgique »
Revue de presse du mercredi 18 septembre 2019
Les journaux parus ce mercredi 18 septembre à Kinshasa analysent les mémorandums de coopération entre la RDC et la Belgique, signés en marge du séjour de Félix Tshisekedi à Bruxelles.
« La journée du président Félix-Antoine Tshisekedi mardi 17 septembre à Bruxelles n'a pas été de tout repos. Au terme d'une séance de travail avec le Premier ministre belge Charles Michel, le chef de l'Etat congolais a signé trois mémorandums de coopération entre la RDC et la Belgique », rapporte Forum des As.
« Belgique-RDC : les protocoles d’accords signés, la coopération bilatérale renouée », titre La Prospérité. Lors de cette première visite officielle du Chef de l’Etat congolais dans la capitale belge, explique le quotidien, il était donc question de tourner la page pour faire avancer les choses sur le plan diplomatique et économique. « C’est pourquoi, hier mardi 17 septembre 2019, Felix Tshisekedi a été reçu en premier lieu avec les honneurs militaires par le Premier ministre Belge, Charles Michel. A l’occasion, ils ont signé quelques accords symboliques pour la reprise de la coopération », poursuit le journal.
L’Agence congolaise de presse (ACP) indique que sa majesté le roi des Belges était lui-même au perron pour accueillir son hôte de marque. Après la tête à tête, le Roi et le Président ont été rejoint par leurs épouses pour une entrevue suivie d'un déjeuner de travail. Le Président de la République a aussi été à l'honneur devant le mémorial du soldat inconnu, raconte l’agence.
Entre-temps, renseigne Le Phare, une visite de Félix Tshisekedi au port d’Anvers, au centre international de commerce du diamant et à l’Institut de Médecine Tropicale est annoncée pour le mercredi 18 septembre. La visite de l’Université de Liège, un déjeuner à Louvain-La-Neuve ainsi qu’un face-à-face avec la diaspora congolaise de Belgique et d’Europe figurent au menu de la journée de jeudi 19 septembre.
Actu30.info annonce qu’en marge de cette visite, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a annoncé la création prochaine d’une agence de lutte contre la corruption. Cette a été annonce faite mardi devant une centaine d’entrepreneurs de la Fédération des Entreprises de Belgique.
Par contre, indique Médiacongo.net, Lambert Mende affirme son opposition à toute « relation de cavalier à cheval » entre la Belgique et la RDC. Réaffirmant son nationalisme, l’ancien porte-parole du gouvernement sous Joseph Kabila indique que si la Belgique « accepte que nous sommes indépendants et que nous pouvons, tout en coopérant avec eux, coopérer avec d’autres, tant mieux ! ». Et de préciser : « Si le Président a des éléments que telle est la nouvelle situation, je ne peux que l’encourager à rétablir les relations normales avec ces partenaires »
Félix Tshisekedi aux ministres : « Il n’y a pas des privilégiés dans le gouvernement »

Le président Félix-Antoine Tshisekedi a assuré aux ministres du gouvernement Ilunga Ilunkamba qu’il n’y aura pas des privilégiés au sein de l’exécutif, avant de les appeler à l’unité. Il a fait cette recommandation ce vendredi 13 septembre lors de son premier conseil des ministres tenu à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa.
« Il nous a parlé de sa vision en mettant l’homme au centre de toutes les actions des ministères. Nous sommes des membres du gouvernement. Nous appartenons à une équipe. Le Président nous a appelés à la communion. Il n’y a pas de FCC dans ce gouvernement, il n’y a pas de CACH. Tout le monde est membre du gouvernement. Il nous a appelé à l’unité. Et il nous a dit qu’il nous aime tous. Il n’y a pas des privilégiés dans le gouvernement », a rapporté Claude Nyamugabo, ministre de l’Environnement et développement durable à la presse.
Selon lui, le Président Tshisekedi leur a demandé de changer les choses et de mettre l’homme au centre de leurs actions.
« Il nous a assuré de son soutien parce que, selon lui, il faut que les choses changent. Là, où ça n’a pas marché, nous avons pour mission de faire marcher les choses. Là où cela a marché, nous allons perpétuer cette manière de faire. Le mot d’ordre c’est de changer ce qui a été mal fait. Et nous sommes conscients qu’il faut que ça change. Le président n’a pas dressé une liste. Nous savons ce qui a marché et ce qui n’a pas marché », a ajouté le ministre Nyamugabo.
« L’homophobie dans les stades a un coût non négligeable pour la société »
Des sanctions ne suffiront pas à résoudre cette question, estiment, dans une tribune au « Monde », Matthieu Gatipon-Bachette, président de l’association Couleurs gaies, et Sébastien Louis, historien, pour qui un travail de pédagogie et de promotion du respect doit être entrepris avec les supporteurs.
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Tribune. Depuis plusieurs semaines, les groupes de supporteurs ultra sont sur le devant de la scène médiatique. Le 16 août, lors de la rencontre de Ligue 2 entre Nancy et Le Mans, l’arbitre a interrompu le match suite à un chant des partisans du club lorrain. Une partie des paroles est considérée comme homophobe et, pour la première fois en France, une rencontre de football professionnel est provisoirement arrêtée suite à ces rimes discriminatoires. Cette décision, sans précédent, n’est pas un épiphénomène : dans les jours qui suivent, d’autres matchs sont suspendus, ce qui provoque la consternation des ultras.
Rapidement, les différents groupes répondent aux autorités à travers des banderoles aux messages parfois licencieux, parfois drôles et tantôt pertinents. Ainsi, est-il possible de lire lors de la rencontre Lorient-Guingamp du 31 août : « Instrumentalisation d’une lutte légitime par des opportunistes. Courage aux LGBT + et nique la LFP ». Au stade Michel-d’Ornano, lors du match Caen-Le Havre du 30 août, des groupes de supporteurs pourtant rivaux exhibent un message en deux parties. Le Malherbe Normandy Kop affiche : « LFP, ministres : l’homophobie est un vrai sujet… » Le parcage havrais conclut le message : « … et vous le ridiculisez ! »
Un bel exemple des supporters et de l'amour de leur sport : le message coordonné des fans du @SMCaen et du @HAC_Foot un soir de derby sur un sujet grave #smchac #allomalherbe #SMCaen
Depuis plusieurs années, les ultras des différents clubs français ont l’impression d’être victimes d’une répression excessive. Les sanctions se multiplient, avec par exemple l’inflation, depuis 2011, des arrêtés préfectoraux ou ministériels pour interdire ou limiter les déplacements de supporteurs. En outre, les autorités sportives pénalisent par des amendes ou des fermetures de tribune ces collectifs, le plus souvent pour l’usage de fumigènes, instruments interdits dans les stades mais symboles par excellence de cette culture du supportérisme.
Folklore viriliste
Les stades de football, contrairement à l’idée reçue, ne sont pas des zones de non-droit. Mais il y règne parfois un folklore viriliste, qui s’exprime sur un mode hyperbolique où la rhétorique des supporteurs fait appel à la sexualité, à une dimension guerrière, voire à la mort symbolique de l’adversaire. Il ne faut pas interpréter ces slogans au premier degré. Cependant, une partie de ce vocabulaire peut être considérée comme dégradante et participe à une certaine banalisation de l’homophobie. La plupart des supporteurs ne perçoivent pas le caractère discriminatoire de ces insultes. Alors, comment lutter efficacement contre les haines anti-LGBT dans les stades et faire évoluer le monde du football en évitant les postures d’indignation facile, les provocations à répétition et l’instrumentalisation politique de la lutte contre les discriminations ?
Brexit : Boris Johnson subit un nouvel échec mais s'obstine
L'ÉDITO INTERNATIONAL DE VINCENT HERVOUET EST UNE CHRONIQUE DE L'ÉMISSION LA MATINALE D'EUROPE 1 - LE 6H - 9H
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a subi un nouveau revers ce lundi soir en vue du Brexit avant que le Parlement soit suspendu pour cinq semaines ce qui a provoqué l'indignation.
Après quarante jours au pouvoir, Boris Johnson boucle deux semaines atroces, septenis horribilis. Il n’est pas dit qu’il survive.
Il refuse cette dernière humiliation. Il préférerait crever dans le fossé. Cela pourrait l’envoyer en prison.
Last but not least, il voulait retourner devant l’électeur pour qu’il tranche et hier soir la majorité a encore dit non.
Le Premier ministre sert de bouc émissaire. En latin, malédiction doit se dire Brexit.
Élections locales en Russie : sérieux revers pour le pouvoir à Moscou
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Selon des résultats provisoires donnés par des agences de presse russes, le parti au pouvoir a subi un lourd revers dimanche aux élections du parlement de Moscou, perdant environ un tiers de ses sièges.
Russie unie, le parti au pouvoir en Russie, a perdu environ un tiers des sièges qu'il contrôlait au parlement de Moscou, rapportent lundi 9 septembre les agences de presse russes. Selon RIA, le parti présidentiel devrait néanmoins conserver la majorité à l'assemblée de la capitale, avec 26 sièges sur 45.
Les Moscovites étaient appelés aux urnes dimanche à l'occasion d'élections locales très observées en raison de l'exclusion de nombreux candidats de l'opposition, qui a donné lieu à de grandes manifestations cet été.
Les exclus, parmi lesquels figurent de nombreux partisans de l'opposant Alexeï Navalny, ont accusé les autorités de les avoir sciemment écartés du scrutin.
À deux ans des législatives, Alexeï Navalny avait fait de ce scrutin une étape essentielle de la bataille contre Russie unie, dont la cote est au plus bas depuis plus de dix ans en raison du mécontentement suscité par la hausse de l'âge de la retraite et la baisse constante des revenus.
Avec AFP et Reuters
La CIA avait une « taupe » dans l’entourage de Vladimir Poutine
Cette thèse a été défendue coup sur coup par la chaîne d’information CNN et par le « New York Times », lundi.

Les accusations d’interférences russes lors de la présidentielle de 2016 avancées par le renseignement américain reposaient sur une source sûre : un espion haut placé dans la verticale du pouvoir de Vladimir Poutine. Cette thèse a été défendue coup sur coup par la chaîne d’information CNN et par le New York Times, lundi 9 septembre.
Le récit qu’ils en font met en évidence un recrutement remontant des décennies en arrière. Un pari réussi, compte tenu de la trajectoire du Russe concerné, qui a fini, selon ces deux médias, par accéder au second ou au troisième cercle des conseillers du président Poutine. Un poste suffisamment important pour pouvoir collecter des informations de première main sur la décision de Moscou d’intervenir discrètement dans la campagne présidentielle aux Etats-Unis, au bénéfice de Donald Trump.
Le Kremlin a confirmé mardi avoir employé dans son administration un homme identifié comme un agent de la CIA, exfiltré de Russie il y a deux ans, niant toutefois qu’il était en contact avec Vladimir Poutine. « Son poste ne faisait pas partie de ceux au plus haut niveau (…) et ne prévoyait aucun contact avec le président » Poutine, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en qualifiant les informations diffusées par les médias américains de « roman à sensation ».
Crainte d’une maladresse
Selon le correspondant de CNN chargé des questions de sécurité nationale, Jim Sciutto, l’exfiltration de l’agent a été motivée en partie par la crainte que Donald Trump ne grille cette source par inadvertance.
Le président des Etats-Unis a exaspéré le renseignement en 2017 en communiquant à la Russie, à l’occasion d’une visite à la Maison Blanche du ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, des renseignements « top secret » fournis par Israël concernant l’organisation Etat islamique. Il a de nouveau étonné, le 30 août, en publiant sur son compte Twitter une photo aérienne probablement classifiée d’une base spatiale iranienne.
Le New York Times, de son côté, estime que les fuites publiées dans la presse américaine auraient fini, par leur précision, à identifier l’espion. Après une première offre rejetée en 2016, qui avait alimenté à Washington l’hypothèse qu’il soit un agent double, ce dernier aurait accepté de quitter la Russie un an plus tard. Le quotidien n’a fourni aucun nom. Un ancien agent russe réfugié à Londres, Alexandre Litvinenko, y a été mystérieusement empoisonné en 2006. Un second, Sergueï Skripal, a réchappé de justesse à une tentative similaire en 2018.
Alors que Donald Trump a fait crédit à de nombreuses reprises aux dénégations de son homologue, consternant ses propres services, le New York Times ajoute que le départ de l’espion a privé Washington d’une source irremplaçable à propos d’éventuelles opérations similaires à celles de 2016 pour la prochaine présidentielle.
Investi vendredi, le Gouvernement fait de la pacification du pays son cheval de bataille
Internet
Les députés ont approuvé, sans surprise, vendredi le programme du gouvernement, en l'absence des élus de l'opposition. Le Premier ministre a mis à profit la plénière de vendredi pour répondre aux préoccupations soulevées par les députés mardi lors de la présentation du programme gouvernemental et du débat général.
Ce programme sera coulé en plan d’actions juste après l’investiture de son gouvernement. Parmi les axes prioritaires énumérés par le chef de l’Exécutif national, la pacification du pays et l’unité nationale constitue le tout premier pilier que le gouvernement s’est choisi pour en faire son cheval de bataille.
“Notre programme est réaliste (…), fruit d’un diagnostic sans complaisance”, en vue de “l’amélioration du vécu quotidien du peuple congolais”, a déclaré le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba en réponse donnée aux questions des députés nationaux.
Le gouvernement fera de la "pacification" du pays son cheval de bataille et agira de "manière implacable contre ceux qui ont fait du massacre des Congolais leur fond de commerce", a-t-il insisté.
Le Premier ministre a fait savoir que son programme fixe des orientations pour le redressement du pays dont certaines d’entre elles seront traduites en plan d’actions pluriannuel, assorti des budgets qui seront élaborés annuellement.
La mise en valeur dudit Programme dont le document se base sur les 15 orientations regroupées en 4 grands secteurs est consécutive aux instructions que Ilunga Ilunkamba a préalablement faites à ses ministres. Il les avait déjà ordonnés qu’après investiture, ces orientations seront traduites en action secteur par secteur, circonscription par circonscription.
A l'issue de la séance, la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Mabunda, a déclaré la fin des travaux de la session extraordinaire ouverte le 19 août 2019.
Aussitôt investi, le Gouvernement a recueilli les avis favorables des partenaires étrangers. Dans le lot, la délégation de l’Union européenne en RDC a salué “la nomination du gouvernement” par le chef de l’Etat, et félicité “le Premier Ministre et les membres du gouvernement” pour leur investiture.
Dans un communiqué, l’UE en RDC et les ambassades des Etats membres se déclarent “résolument engagées pour accompagner la mise en œuvre des réformes en faveur de la stabilité, de l’Etat de droit, de la démocratie et du respect des droits humains”.
L’UE cite également “un climat des affaires rassurant, l’égalité des chances notamment entre les femmes et les hommes, l’accès aux services sociaux de base, et le respect des engagements internationaux, notamment dans le cadre de la lutte contre le changement climatique”.
M. Ilunga Ilunkamba est à la tête d'un gouvernement de coalition entre les forces politiques regroupées autour de deux grandes coalitions, le FCC et le CACH. Dévoilée le 26 août 2019, l'équipe gouvernementale compte 66 membres, en plus du Premier ministre.
Raymond Okeseleke/ Digitalcongo.net/LFP, via lefrancophoneplus.com
Brexit : Boris Johnson réclame à nouveau des élections, son frère démissionne du gouvernement
Député depuis 2010, Jo Johnson avait été nommé au gouvernement bien qu’il soit favorable à un deuxième référendum sur le Brexit, contrairement à son frère.

Nouvelle journée, nouveau coup dur pour Boris Johnson. Le frère du premier ministre britannique, Jo Johnson, a annoncé, jeudi 5 septembre, qu’il quittait ses fonctions de ministre d’Etat des universités et de la science et de député d’Orpington, district au sud-est de Londres. Favorable à un deuxième référendum sur le Brexit – alors que son frère veut une sortie de l’Union européenne (UE) sans délai – il a déclaré sur Twitter placer l’« intérêt national » avant la « loyauté familiale » :
« Ce fut un honneur de représenter Orpington pendant neuf ans et de servir comme ministre sous trois gouvernements. Ces dernières semaines, j’ai été déchiré entre la loyauté à l’égard de ma famille et l’intérêt national. C’est un dilemme insoluble et il est temps que d’autres prennent ma place de député et [de] ministre. »
It’s been an honour to represent Orpington for 9 years & to serve as a minister under three PMs. In recent weeks I’ve been torn between family loyalty and the national interest - it’s an unresolvable tension & time for others to take on my roles as MP & Minister. #overandout
Comme le souligne le quotidien britannique The Guardian, on ne sait pas si sa démission est effective dès aujourd’hui, ou si elle prendra effet lors des prochaines élections et signifierait qu’il n’entend pas briguer un nouveau mandat parlementaire.
« Bo Jo » répète qu’il veut des élections
En parallèle, le premier ministre a pris la parole, jeudi après-midi, pour répéter qu’il était opposé à tout report du Brexit et appeler une nouvelle fois à la tenue d’élections anticipées le 15 octobre. « Je préférerais être mort » plutôt que de demander un nouveau report du Brexit à l’Union européenne, a déclaré Boris Johnson, qui répondait à une question lors d’une conférence de presse dans le Yorkshire (nord de l’Angleterre).
Plus tôt, le gouvernement britannique a annoncé qu’un nouveau vote sur des législatives anticipées se tiendrait lundi à la Chambre des communes. Une annonce qui survient au lendemain du rejet d’une telle motion par le Parlement. Elle a échoué faute d’avoir recueilli les votes de deux tiers des députés.
Mercredi, les députés ont également adopté une loi imposant à Boris Johnson de demander à l’Union européenne un nouveau report de trois mois du Brexit si aucun accord n’est conclu avec l’UE d’ici le 19 octobre. Ce texte est actuellement examiné par la Chambre des lords mais il devrait entrer en vigueur d’ici à lundi. « Cela ne mène absolument à rien. Quel sens aurait un nouveau report ? », a déclaré Boris Johnson jeudi.
Que fera le Labour ?

Lors de sa prise de parole, le premier ministre a également tenté de convaincre le leader de l’opposition, Jeremy Corbyn, d’approuver la tenue d’élections anticipées à la date souhaitée, c’est-à-dire avant un sommet européen prévu les 17 et 18 octobre qui pourrait être la dernière chance pour Londres de conclure un accord de sortie avec l’UE avant la date fatidique du 31 octobre. Pour Boris Johnson, les électeurs doivent choisir entre l’envoyer lui ou envoyer Jeremy Corbyn à ce sommet.
Mais le parti de M. Corbyn, le Labour, a conditionné son accord à un scrutin à l’adoption du texte actuellement examiné par les Lords. Et certains au sein du parti souhaitent que le scrutin se tienne après le 31 octobre, une fois un nouveau report du Brexit acté.
Les partis politiques fédéraux vous parlent
Les partis fédéraux se sont préparés pendant des mois à façonner leur message aux Québécois et aux Canadiens dans le but d’obtenir leur vote. Nous leur avons posé trois questions. Voici leurs réponses.
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TROIS QUESTIONS
- Pourquoi les Québécois devraient-ils voter pour vous ?
- Comment comptez-vous prendre soin de l’environnement ?
- Comment comptez-vous remettre de l’argent dans les poches des contribuables ?
PARTI POPULAIRE DU CANADA
- Parce que le PPC est le seul parti qui se distingue des autres sur des enjeux cruciaux. Le seul qui veut réduire l’immigration de plus de la moitié, qui désire éliminer la politique officielle du multiculturalisme et construire une clôture au rang Roxham au lieu d’accueillir les faux réfugiés. Le seul qui va cesser les intrusions fédérales dans les compétences provinciales. Le seul qui va arrêter de donner des milliards de dollars en subventions aux entreprises. Le seul qui va abolir l’aide étrangère et prioriser les Canadiens dans le besoin.
- Tous les autres partis promettent d’adopter de nouvelles taxes et réglementations coûteuses pour lutter contre les changements climatiques, même si les émissions du Canada sont trop insignifiantes pour avoir un impact sur le climat. Le PPC n’imposera aucune nouvelle taxe ou réglementation fédérales et va laisser les provinces gérer leurs programmes. Nous allons plutôt consacrer tous nos efforts à mettre en œuvre des solutions pratiques pour rendre l’air, l’eau et les sols plus propres au Canada.
- Le PPC va simplifier et réduire graduellement les impôts de tous les Canadiens, à mesure que les surplus budgétaires le permettront. Le seuil d’exemption personnel sur lequel personne ne paie d’impôt sera relevé de 12 069 $ à 15 000 $. Deux paliers d’imposition seront éliminés. Les revenus de 15 001 $ à 100 000 $ seront imposés à 15 % et la portion des revenus de plus de 100 000 $ à 25 %.
PARTI VERT DU CANADA
- Voter vert au Québec, c’est dire non à la catastrophe climatique. C’est préserver le droit des Québécois, surtout de nos enfants et petit-enfants ; c’est vivre dans un Québec sans inondations, sans canicules meurtrières, sans érosion massive de nos côtes et sans feux de forêt destructeurs. Voter vert, c’est nous donner un Québec sans pipeline d’exportation de pétrole ou de gaz venant de l’Ouest.
- Les Verts s’engagent à réduire de 60 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 10 ans. Nous allons aussi réduire nos rejets polluants industriels dans l’air et dans nos eaux en établissant un régime de redevances de pollution. Selon ce régime, les pollueurs paieront une taxe en fonction de leurs rejets polluants. Toute réduction de rejets amènerait une réduction de redevance à payer.
- Notre programme pour réduire les pertes énergétiques de nos édifices et de nos maisons fera économiser des centaines de dollars aux propriétaires d’immeubles. Ce programme créera des milliers d’emplois dans le secteur des métiers au Québec. Les Verts proposent la gratuité des études postsecondaires, un plafond de la dette étudiante et la déclaration fiscale unique pour les contribuables du Québec.
BLOC QUÉBÉCOIS
- Le Bloc québécois n’a qu’une priorité : les intérêts des Québécois. Seul le Québec compte : son développement, ses consensus, ses valeurs. Seul le Bloc défend le droit du Québec à faire ses choix en matière d’immigration, d’intégration et de laïcité. Seul le Bloc travaille à mettre un terme à notre dépendance au pétrole. Seul le Bloc exige qu’Ottawa respecte notre territoire et nos régions et refuse que le fédéral nous impose un pipelineou un aéroport sans que les Québécois aient le dernier mot.
- Le Québec vit à l’heure du 21e siècle. On ne fabrique pas des voitures à essence, mais des trains, tramways, métros, autobus et véhicules électriques. On n’a pas de pétrole, mais de l’eau, du vent, des forêts et de la créativité. Notre richesse est là. Le Bloc veut améliorer l’efficacité énergétique pour disposer de surplus qu’on pourra exporter.
- La première chose, c’est d’arrêter de piger toujours dans les mêmes poches et d’aller chercher l’argent, là où il se trouve : dans les paradis fiscaux, les subventions aux pétrolières, les avantages aux banques et les cadeaux aux multinationales d’internet. La deuxième, c’est d’en remettre à ceux qui en ont besoin : les aînés, les chômeurs, les villes et les régions où Ottawa ne réinvestit pas.
NOUVEAU PARTI DÉMOCRATIQUE
- Le coût de la vie ne cesse d’augmenter et les gens peinent à joindre les deux bouts. Au même moment, il y a urgence d’agir face aux changements climatiques. L’élection de Justin Trudeau a suscité beaucoup d’espoir, mais ses actions n’ont pas correspondu à ses arguments de vente. Jagmeet Singh et le NPD sont les seuls à défendre les intérêts du Québec et à proposer un plan environnemental audacieux qui ne laisse pas tomber les travailleurs.
- Avec l’achat d’un oléoduc et les subventions accordées à l’industrie pétrolière et gazière, les libéraux ont perdu toute crédibilité. Le plan environnemental du NPD oblige les gros pollueurs à payer, favorise davantage la présence de véhicules à émissions nulles, interdit les plastiques à usage unique d’ici 2022 et élimine les subventions aux combustibles fossiles.
- Les néo-démocrates s’assureront que tout le monde a un toit en créant 500 000 logements sociaux et abordables. Ils s’assureront que les Québécois ont accès à des services de télécommunication de qualité et mettront en place un plafonnement des prix. Le NPD permettra aux ménages des économies de 900 $ ou plus par année sur les coûts énergétiques résidentiels.
PARTI CONSERVATEUR
- Le Canada devrait être un endroit où aucun rêve n’est trop grand et où aucun but n’est hors de portée. Andrew Scheer a un plan qui va baisser le coût de la vie et laisser plus d’argent dans les poches des Québécois. En 2015, Justin Trudeau disait qu’il serait différent. Quatre ans plus tard, accablé par les scandales et les échecs, il n’est pas celui qu’il prétendait être. Seul le Parti conservateur peut battre et remplacer le gouvernement libéral. Avec les conservateurs, vous en aurez plus pour vous, dès maintenant.
- M. Scheer a présenté un vrai plan pour protéger notre environnement, qui offre la meilleure chance au Canada d’atteindre les objectifs de Paris. Il vise des actions concrètes, en contraste avec le plan libéral qui ne fait que taxer les Canadiens. Notre plan repose sur trois principes : le meilleur moyen pour réduire les émissions est les technologies vertes et non les taxes ; mettre fin au déversement d’eaux usées dans nos cours d’eau ; être un leader mondial de la lutte aux changements climatiques.
- M. Scheer comprend la réalité des familles qui travaillent fort, mais qui ont de la misère à joindre les deux bouts, parce qu’il l’a vécue. Un gouvernement conservateur s’engage à réduire l’impôt sur les prestations de maternité, en éliminant la TPS sur les factures d’Hydro et en éliminant la taxe sur le carbone.
PARTI LIBÉRAL
- Notre plan vise à continuer d’aider la classe moyenne, à faire croître l’économie et à protéger l’environnement. Depuis notre arrivée en 2015, il s’est créé un million de nouveaux emplois au pays, plus de 825 000 personnes sont sorties de la pauvreté et neuf familles sur dix ont plus d’argent dans leurs poches. Les Québécois auront un choix clair à faire. Tandis que les conservateurs veulent nous ramener en arrière et imposer l’austérité, les libéraux ont comme priorité de poursuivre la mise en œuvre de leur plan positif axé sur la croissance de la classe moyenne et la protection de notre planète pour les générations futures.
- Aucun gouvernement n’a autant investi dans la lutte aux changements climatiques et à la protection de l’environnement. Nous avons mis un prix sur la pollution, mis en place un plan de protection de nos océans et avons investi massivement dans les technologies vertes. Nous interdirons également les plastiques nocifs à usage unique d’ici 2021. Les conservateurs n’ont aucun plan crédible quant à l'environnement.
- La première réalisation du gouvernement libéral a été de baisser les impôts de la classe moyenne et d’augmenter ceux du 1 % des mieux nantis. Aujourd’hui, les familles de la classe moyenne gagnent plus de 2000 $ par an par rapport à 2015, notamment grâce à l’Allocation canadienne pour enfants. Notre gouvernement a également réduit le taux d’imposition des petites entreprises pour favoriser la création de bons emplois. Nous avons aussi augmenté le montant des prestations de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés.
Etats-Unis : une fusillade au Texas fait sept morts, le suspect abattu
Un homme d’une trentaine d’années a mené une équipée meurtrière samedi, tirant au hasard sur les passants, dans les villes de Midland et d’Odessa.

Plusieurs personnes sont mortes et une vingtaine ont été blessées, samedi 31 août, au terme d’une équipée meurtrière dans les villes d’Odessa et de Midland, dans l’ouest du Texas. Un homme a parcouru les deux localités, tirant « au hasard » sur les gens, ont rapporté les autorités locales.
L’auteur présumé, un homme d’une trentaine d’années connu des services de police, a été abattu devant un complexe d’Odessa abritant un cinéma. Le chef de la police d’Odessa a fait état de sept morts et d’une vingtaine de blessés, auxquels s’ajoutent trois membres des forces de l’ordre.
Motivations inconnues
La fusillade a débuté à 15 h 25 (22 h 25 à Paris) quand une voiture de patrouille a tenté d’arrêter un véhicule sur l’autoroute I-20, entre Odessa et la ville voisine de Midland. Mais « le conducteur (…) a pointé un fusil par la fenêtre arrière de son véhicule et a tiré plusieurs coups de feu » en direction de la voiture de police, a précisé le département de la sécurité publique du Texas dans un communiqué.
Un policier a été blessé et le tireur est parvenu à prendre la fuite « tout en continuant à tirer sur des personnes innocentes », criblant de balles plusieurs voitures. Selon la police d’Odessa, il a ensuite volé un véhicule des services postaux et poursuivi son expédition meurtrière vers les centres commerciaux et les cinémas de la zone, grandement fréquentés en ce week-end prolongé aux Etats-Unis.
Après avoir percuté à grande vitesse un autre véhicule, le suspect a tenté d’échapper aux autorités, qui ont fini par l’abattre sur le parking d’un cinéma. Le chef de la police d’Odessa, Michael Gerke, a déclaré qu’il était connu des services de police, sans donner davantage de précisions ni se prononcer sur ses motivations. Ces dernières restaient encore incertaines dimanche. Néanmoins, les enquêteurs estiment à ce stade que l’acte n’est pas terroriste.
Les autorités pensaient, dans un premier temps, que la fusillade était l’œuvre de deux assaillants au volant de deux véhicules distincts. M. Gerke, a déclaré lors d’une conférence de presse tenue dans la soirée qu’il estimait que le tireur présumé avait agi seul.

Le débat sur les armes
Ce énième drame intervient moins d’un mois après celui d’El Paso, à environ 500 km à l’ouest d’Odessa, dans le même Etat. La fusillade dans cette ville frontalière du Mexique avait fait 22 victimes, le 3 août, principalement des Hispaniques. La police a arrêté un homme blanc de 21 ans, qui avait dit avoir ciblé en priorité des Mexicains. Après cette tragédie, le président Donald Trump avait été montré du doigt, accusé d’avoir alimenté la haine envers les immigrants. La fusillade avait été suivie quelques heures plus tard par une autre à Dayton, dans l’Ohio (nord), où 9 personnes avaient trouvé la mort.
L’éternel débat sur le contrôle de la circulation des armes à feu avait alors repris et cette nouvelle fusillade au Texas en refait un des enjeux de la campagne pour la présidentielle de 2020. « J’ai le cœur brisé, j’ai la nausée et je suis en colère. Quelques semaines après l’horreur à El Paso, une autre communauté au Texas a été terrorisée par la violence par arme à feu. Assez. Nous devons mettre un terme à cette épidémie », a écrit sur Twitter samedi l’ancien vice-président Joe Biden, bien placé dans la course à la primaire démocrate.
Après El Paso, M. Trump s’était dit favorable à des réformes de « bon sens » sur les ventes d’armes, tout en laissant planer le doute sur ses intentions et en apportant un soutien sans réserve au puissant lobby proarmes, la NRA.
L’ancien maire de San Antonio (Texas) Julian Castro, un autre des candidats à la primaire démocrate, en a lui appelé samedi au Sénat, contrôlé par les républicains, « qui refuse de bouger sur une réforme du contrôle des armes ». « Quel est le chiffre ?, a-t-il interrogé. Combien d’Américains allez-vous sacrifier pour la NRA ? »
GENEVA, N.Y. (CBSNewYork) – The 18th anniversary of the 9/11 terror attacks in less than two weeks away and police in New York state are looking for the vandal who defaced a memorial to the first responders who died on that horrific day.
Police in Geneva, New York say someone spray painted over the local monument dedicated to the victims of 2001 terrorist attacks.
The entire stone carving, which shows emergency workers holding up the American flag, was covered by white spray paint.
A 9/11 memorial was vandalized in Geneva — a former 9/11 first responder said that things like this are difficult to hear about. https://www.rochesterfirst.com/video/9-11-memorial-defaced-in-geneva/?utm_medium=social&utm_source=twitter_News_8 …
9/11 memorial defaced in Geneva
A 9/11 first responder, Andrew Stromfield, who worked at ground zero said that it’s difficult to hear things like this.
rochesterfirst.com
Assistant city manager Adam Blowers said local authorities would not stop until they catch the brazen suspect who carried out the heartless crime.
“Sometimes it might not be about their feelings, but what they don’t take into consideration is what about the people that the monument means,” Stromfeld added.
Geneva police are asking anyone with information to contact them.
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Le saviez-vous ? La Suisse compte l'une des plus importantes densités de journaux au monde. 180 titres y paraissent au moins une fois par semaine. La Suisse romande édite 40 titres et c'est Vaud qui en compte le plus (16). La presse romande est aussi l'une des plus anciennes ; L'Express de Neuchâtel est le plus vieux journal de langue française, fondé en 1738 !
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Bilan
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Mensuel de l'industrie
La revue suisse de l'industrie est un mensuel dédié à l'industrie, la technique et la recherche.
Premier grand sondage: l’avortement rattrape Andrew Scheer et les conservateurs
La question de l’avortement n’a pas fini de hanter le chef conservateur Andrew Scheer, dont les troupes sont en net recul au Québec, à quelques jours du déclenchement de la campagne fédérale.
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Selon un sondage réalisé par la firme Léger pour le compte du Journal, le Parti libéral mène la course au Québec avec 34% des intentions de vote chez les électeurs décidés.
Les conservateurs, eux, continuent de perdre des plumes. Avec un score de 33%, ils sont bien loin du score de 40% du printemps dernier à l'échelle du pays, alors qu’ils profitaient des effets de la mauvaise gestion du scandale SNC-Lavalin par le Parti libéral.
Si à l’échelle nationale, libéraux et conservateurs sont au coude-à-coude, le parti de Justin Trudeau mène toutefois dans les deux provinces qui ont le plus de poids en termes de votes.
«Le gouvernement va se décider en Ontario, mais la majorité va se décider au Québec», avance le président de Léger, Jean-Marc Léger.
Ce coup de sonde a été réalisé un peu plus tôt cette semaine, alors que le chef conservateur Andrew Scheer était en pleine tourmente vis-à-vis la question de l’avortement.
La campagne négative menée par les libéraux, qui ont critiqué à répétition le flou entourant la position de Scheer à ce sujet au cours des derniers jours, semble avoir trouvé écho auprès des électeurs du Québec. Depuis la mi-août, le Parti conservateur a perdu 4% des intentions de vote.
«C’est l’effet du débat sur l’avortement. Les conservateurs ne sont pas en difficulté dans le reste du Canada, estime Jean-Marc Léger. Partout, ils maintiennent leurs votes. C’est au Québec qu’ils ont fait une bourde. C’est le seul endroit où ils perdent. Ils sont à 18% chez les femmes au Québec. La clientèle féminine francophone n’accepte pas ce discours de Scheer».
Selon lui, les libéraux ne peuvent pas pavoiser pour autant. Leur léger avantage serait attribuable en grande partie à l’exaspération de l’électorat envers la classe politique en général, plus qu’à leur popularité.
Dans les faits, plus de la moitié des Canadiens (57 %) se disent insatisfaits du gouvernement actuel tandis que 46 % portent un regard «plutôt négatif» sur le bilan des années de Justin Trudeau.
Trudeau par dépit
«Sur le fond, les gens sont en colère contre tous les partis politiques, analyse M. Léger. C’est un vote par élimination auquel on assiste présentement. Vous avez d’un côté les gens qui disent que le bilan libéral est négatif et que les libéraux ne méritent pas un deuxième mandat. Mais en même temps, il n’y a pas de solution de rechange. La population croit aussi que les conservateurs ne sont pas prêts à gouverner (47% au Québec). C’est un électorat orphelin qui cherche “le moins pire”», poursuit-il.
C’est dans ce contexte d’indécision et de méfiance à l’égard de la classe politique que l’on devrait voir se dérouler une campagne électorale plutôt agressive. Déjà, les troupes de Justin occupent beaucoup le terrain, fait remarquer M. Léger.
«La campagne libérale fonctionne bien. Jusqu’à maintenant, elle a marqué deux points : un point en Ontario, en associant Scheer au premier ministre de l’Ontario Doug Ford, et un point au Québec en traitant du dossier de l’avortement. Ces deux arguments fonctionnent très bien. Scheer n’est pas connu et les libéraux sont en train de le définir.»
UNE LUTTE À FINIR
Si des élections fédérales avaient lieu aujourd’hui, pour quel parti auriez-vous l’intention de voter?
LES INTENTIONS DE VOTE PAR PROVINCE
UNE LUTTE TRÈS SERRÉE À PRÉVOIR AU QUÉBEC
Les Québécois devraient avoir droit à une campagne électorale enlevante, alors que la course s’annonce extrêmement serrée entre libéraux, conservateurs et bloquistes dans certaines régions.
Si plusieurs prédisaient la mort du Bloc québécois après l’élection de 2015, force est de constater que le parti est encore bien vivant.
En région
À trois points de la deuxième position des troupes conservatrices, le parti du nouveau chef Yves-François Blanchet pourrait brouiller les cartes dans certaines régions. Si l’île de Montréal est acquise aux libéraux et que les conservateurs semblent bien positionnés dans la région de Québec, rien n’est encore joué à l’extérieur des grands centres.
«Dans les circonscriptions francophones, ce sera une lutte à trois. Actuellement, le Bloc québécois est deuxième derrière le Parti libéral chez les francophones. Le parti est en meilleure santé que les gens ne le pensent», analyse le président de Léger, Jean-Marc Léger.
Dans un tel contexte, pas facile pour les partis qui traînent de l’arrière, comme le Parti vert et le Nouveau Parti démocratique, de se démarquer. Du côté du NPD, la vague orange de 2011 n’est définitivement plus qu’un vague souvenir.
Des miettes aux autres
Au Québec, le parti ne cumule que 7% des intentions de vote, derrière le Parti vert d’Elizabeth May à 11%. Selon M. Léger, le NPD est carrément menacé d’«extinction», si la tendance demeure inchangée d’ici le jour du scrutin.
Or, l’indécision est particulièrement palpable au Québec, dont le poids électoral peut parfois faire pencher la balance entre un gouvernement minoritaire ou majoritaire lors de résultats électoraux serrés.
«L’élection va être enlevante. Nous avons fait un sondage il y a deux semaines qui indiquait qu’il y a seulement 35% des électeurs dont le choix est définitif à ce moment-ci. Les deux tiers affirment qu’ils peuvent encore changer d’idée. C’est du jamais-vu. Habituellement, c’est l’inverse», indique M. Léger.
LE QUÉBEC EN DÉTAIL
Montréal peinte en rouge
La grande région de Montréal semble acquise aux libéraux avec 39% des intentions de vote. Les bloquistes les suivent de loin avec 20%, puis les conservateurs avec un score de 18%.
Québec en bleu
Les conservateurs sont en avance dans la région de Québec. Les troupes de Scheer y récoltent 35% des intentions de vote. Les libéraux suivent avec 28%, puis les bloquistes à 15%.
Les francophones sont plus verts que les anglophones
Le Parti vert, en pleine remontée au pays, trouve de futurs électeurs davantage chez les francophones que chez les anglophones du Québec. Alors que 13% des francophones sondés prévoyaient cocher la case des verts, seulement 7% des anglophones avaient pour l’instant décidé d’en faire autant.
Les non-francos sont encore une fois acquis aux libéraux
Sans surprise, 54% des anglophones sondés songeaient à voter pour le Parti libéral.
ENCORE LE PLUS POPULAIRE MALGRÉ TOUT
Même si les Canadiens portent un jugement négatif sur le bilan de Justin Trudeau, ce dernier continue d’être le chef de parti le mieux perçu pour être premier ministre après le scrutin du 21 octobre. Au Québec, les électeurs voient le Bloc québécois comme le meilleur parti pour défendre les intérêts de la province. Le PLC arrive en deuxième place, avec 10% d’écart.
Lequel des chefs de parti ferait le meilleur premier ministre du Canada?
► Justin Trudeau : 26% (+3%*)
► Andrew Scheer : 19% (-5%*)
► Elizabeth May : 8% (-1%*)
► Jagmeet Singh : 6% (-1%*)
► Maxime Bernier : 4%
* Différence par rapport au sondage du 25 juillet
Selon vous, est-ce que les libéraux méritent un deuxième mandat?
- OUI : 31%
- NON : 48%
Dressez-vous un bilan positif ou négatif des 4 années du gouvernement Trudeau?
- POSITIF : 21%
- NÉGATIF : 46%
Est-ce que le parti conservateur du Canada est prêt à former le gouvernement selon vous?
- OUI : 34%
- NON : 45%
Quel parti est le mieux placé pour défendre les intérêts du Québec selon vous?
MÉTHODOLOGIE
Sondage Web, à l’aide de la technologie d’interview Web assistée par ordinateur (CAWI). ♦ Du 27 au 29 août 2019 ♦ 2102 Canadiens, âgés de 18 ou plus et ayant le droit de vote au Canada, recrutés aléatoirement à partir du panel en ligne de LegerWeb. ♦ À l’aide des données du recensement de 2016, les résultats ont été pondérés selon l’âge, le sexe, la langue maternelle, la région et le niveau de scolarité afin de garantir un échantillon représentatif de la population. ♦ Une marge d’erreur ne peut pas être associée à un échantillon non probabiliste (Panel web dans ce cas-ci). À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 2102 répondants aurait une marge d’erreur de +/- 2,14%, et ce, 19 fois sur 20.
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Fédérales 2019: rien n’est joué
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Le mandat du gouvernement en 10 moments marquants
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Promesses électorales tenues... ou pas
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Un bilan économique en demi-teinte
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Les Québécois ont su tirer avantage des libéraux
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Ils ont tout à prouver pour déloger Trudeau
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Au diable les dépenses sous Justin Trudeau
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Des défis relevés et des échecs retentissants
Journée de chaos à Hongkong, sans perspective de dénouement de la crise
Le cœur de Hongkong a été samedi le théâtre d’affrontements entre forces de l’ordre et militants qui ont bravé l’interdiction de manifester.

Tant le gouvernement de Hongkong que les manifestants avaient prédit que ce week-end tournerait rapidement au chaos. Ce samedi 31 août a, de ce point de vue, été conforme aux attentes.
Alors que tout rassemblement politique était interdit, environ un millier de personnes avaient, en milieu de journée, contourné l’interdiction en se réunissant « pour prier » sur un terrain de sport. Imparable.
Mais très vite, ces adultes d’un âge respectable ont laissé la rue à leurs enfants et petits-enfants. Dès 15 heures, c’est par milliers que ceux-ci ont occupé les très chics artères du centre-ville. Dès 16 heures, la plupart d’entre eux étaient méconnaissables. Ils avaient enfilé leurs costumes complets du parfait manifestant : casque, masque à gaz, balaclava [une cagoule intégrale], lunettes de soleil… plus un centimètre de peau n’apparaît.
Une convergence de motivations
Clairement, la plupart s’apprêtaient à en découdre avec les forces de l’ordre. Tout les y incitait. Ce 31 août marquait le cinquième anniversaire de la proposition faite par la Chine d’instaurer à Hongkong un suffrage universel permettant d’élire des candidats présélectionnés par Pékin. Une pseudo-démocratisation qui allait entraîner 79 jours de protestation : le fameux « mouvement des parapluies ».
Par ailleurs, vendredi 30, le pouvoir a arrêté sept figures importantes des événements de ces dernières semaines. Même si certaines ont été libérées sous caution quelques heures plus tard, ces arrestations emblématiques de la répression actuelle – on compte environ 900 arrestations depuis juin – ne pouvaient qu’inciter les jeunes Hongkongais à se mobiliser, malgré l’interdiction.
« C’est tellement ridicule » expliquait une étudiante en médecine qui se félicitait par ailleurs du « calme » des manifestants. En fait, celui-ci a été tout relatif. Les forces de l’ordre, volontairement ou non, ont même laissé les manifestants s’approcher à quelques mètres seulement des bureaux du gouvernement et du Parlement. Des cocktails Molotov ont été lancés au pied du bâtiment, au-delà des barrières supposées le protéger.
Forces de l’ordre débordées
Les forces de l’ordre ont répliqué avec de nombreuses grenades lacrymogènes et pour la première fois des canons à eau teintée d’agent marqueur. Les forces de l’ordre sont également apparues débordées une heure plus tard quand, occupant deux voies express traversant le centre-ville, elles ont laissé les manifestants envahir l’auto-pont qui les domine.

Pour éviter d’être des proies trop faciles, les policiers n’ont eu d’autre choix que de se rabattre sous ce même auto-pont. Alors que la rumeur laissait entendre que les manifestants se dirigeraient vers le bureau de liaison de Pékin, - un lieu éminemment sensible -, les protestataires ont préféré narguer une nouvelle fois les forces de l’ordre en construisant une barricade a à peine cent mètres du quartier général de la police et en y mettant le feu.
« Ne vous approchez pas, c’est toxique », expliquaient les manifestants, prévenants. Opération réussie : à ce moment, la rue leur appartenait. La police a dû à nouveau faire usage des canons à eau pour reprendre le contrôle de la situation et repousser les manifestants vers le quartier de Causeway Bay où, en début de nuit, nombre d’entre eux, continuaient à jouer au chat et à la souris.
Nouvelles actions attendues dimanche et lundi
Si ce samedi a été chaotique, il ne semble pas avoir modifié le rapport de forces entre des manifestants toujours populaires mais incapables jusqu’à présent de faire fléchir un gouvernement local, apparemment aux ordres de Pékin. Dimanche et lundi devraient être à nouveau des journées importantes. Non seulement en raison de l’appel à la grève générale de deux jours lancé à l’occasion de la réouverture lundi des établissements scolaires et universitaires, mais aussi parce que les manifestants avaient prévu de se rendre dimanche à l’aéroport.
L’occupation de l’aéroport les 12 et 13 août avait marqué un tournant dans le conflit. La direction de l’aéroport a annoncé ne pas exclure d’annuler certains vols. Réaction du gouvernement au chaos de samedi : il serait irresponsable de relancer des réformes politiques dans ces conditions. C’est pourtant peut-être la seule chose qui pourrait à présent calmer le jeu.
Champions League draw: Liverpool drawn with Napoli, Spurs face Bayern
• PSG take on Real Madrid, Barça drawn with Dortmund and Inter

Jürgen Klopp had claimed another season of English dominance in Europe was unlikely but in private the draw for the Champions League group stage may prompt a rethink. Liverpool and Manchester City landed inviting groups in Monaco while Tottenham and Chelsea, though facing more awkward assignments, will be confident of continuing Premier League progress through the European elite.
Bayern Munich pose the greatest threat to Spurs’ hopes of building on last season’s thrilling run to the final, on paper at least. But they are the only club ranked in Uefa’s top 14 that an English club will face in the group phase.
Mauricio Pochettino’s side also face two hostile trips to Olympiakos and Red Star Belgrade, who defeated Liverpool in Serbia last season, but a glance at Group F confirms it could have been worse. Barcelona, Borussia Dortmund, Antonio Conte’s new-look Internazionale plus Slavia Prague comprise the toughest set. Juventus, Atlético Madrid and Bayer Leverkusen, in Group D alongside Lokomotiv Moscow, will beg to differ.
Liverpool’s defence of their sixth European crown contains a familiar foe in Napoli, plus two domestic champions in Red Bull Salzburg and Genk. The holders were beaten in Naples in last year’s group stage but pipped Carlo Ancelotti’s team to a place in the last 16 in the final game. Mohamed Salah struck the decisive goal at Anfield while Alisson Becker’s stoppage time save from Arkadiusz Milik proved the difference between elimination and, ultimately, glory.
Alisson was named the goalkeeper of the year at the drawn-out ceremony. His teammate Virgil van Dijk won both the defender of the year and the men’s player of the year awards, beating Cristiano Ronaldo and Lionel Messi to the latter honour.
“It’s been a long road but it is part of who I am,” the Liverpool defender said in Monaco. “I needed it like this. I had to work hard every step of the way and I am proud about that.”
Van Dijk added that Liverpool will “fight” to retain their crown as they attempt to reach a hat-trick of Champions League finals. They have the extra incentive of this season’s final being held at the Ataturk Stadium in Istanbul, scene of their unforgettable 2005 triumph.
Champions League glory has eluded Pep Guardiola since the second of his two managerial titles with Barcelona in 2011. Having been left on his knees by VAR last season, when it ruled out Raheem Sterling’s stoppage time goal against Spurs in that epic quarter-final, taking dreams of a historic quadruple with it, the City manager was given the lift of an inviting start to this season’s competition against Shakhtar Donetsk, Dinamo Zagreb and the first-time qualifiers Atalanta.
Frank Lampard’s introduction to European management could have been easier than a group containing last season’s surprise semi-finalists Ajax – a team since weakened by the departures of Frenkie de Jong and Matthijs de Ligt – alongside Valencia and Lille. De Jong was named midfielder of the year and Messi, his new team-mate at Barcelona, took home the forward of the year award for a fifth time. The England and Lyon defender Luzy Bronze was named the women’s player of the year.
Groups in full
Group A: Paris Saint-Germain, Real Madrid, Club Brugge, Galatasaray
Group B: Bayern Munich, Tottenham, Olympiakos, Red Star Belgrade
Group C: Manchester City, Shakhtar Donetsk, Dinamo Zagreb, Atalanta
Group D: Juventus, Atlético Madrid, Bayer Leverkusen, Lokomotiv Moscow
Group E: Liverpool, Napoli, RB Salzburg, Genk
Group F: Barcelona, Borussia Dortmund, Internazionale, Slavia Prague
Group G: Zenit St Petersburg, Benfica, Lyon, RB Leipzig
Group H: Chelsea, Ajax, Valencia, Lille
A Yokohama, Félix Tshisekedi a échangé avec le chef de la JICA sur les investissements en RDC

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi s’est entretenu ce mercredi 28 août à Yokohama avec le président de l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA) Sinichi Kitaoka.
Les échanges ont porté notamment sur l’aide apportée à la RDC dans le cadre de l’éradication de la maladie à virus Ebola, la construction d’infrastructures, la télédétection, le corridor Nord, les prêts concessionnels et les investissements, annonce la Présidence de la République.
La télédétection permettra par exemple à la RDC de connaître avec précision ses potentialités hydrique, minière, pétrolière et gazière, de parvenir à quantifier le degré de la déforestation, indique la même source.
« Une telle précision lui servira à bien préparer la planification et l’utilisation efficiente de ses ressources naturelles », selon la Présidence de la RDC.
Le président de l’Agence japonaise de coopération avait visité la RDC au mois de juillet.
Félix Tshisekedi est au Japon, où il participe à la 7ème édition de la Conférence internationale sur le développement de l'Afrique de Tokyo (TICAD) qui se tient du 28 au 30 août à Yokohama.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila va présenter le plan directeur des transports urbains de la capitale congolaise, plan produit en partenariat avec la JICA.
- Away team scorers
- James Maddison 34

Kasper Schmeichel’s penalty saves give Leicester win at Newcastle

Newcastle United may have been under-strength but this was anything but a low wattage performance from Steve Bruce’s second stringers. Quite apart from helping pacify Leicester’s high-powered attacking armoury along the road to penalties, Yoshinori Muto, Matty Longstaff and company probably convinced a few more Tyneside doubters to offer Rafael Benítez’s successor the benefit of considerable doubt.
Ultimately the two penalties Kasper Schmeichel saved from Jonjo Shelvey and Isaac Hayden, prefaced Jamie Vardy – who else? – sealing the shootout and propelling Brendan Rodgers’ side into the third round.
Steve Bruce promised Newcastle fans he would “give it a go” in the cups but he still made seven changes from the side that won at Tottenham last Sunday. If the home Premier League game with Watford on Saturday is, rightly, the priority on Tyneside, Rodgers can afford to be a little more relaxed about the spectre of relegation and it showed in his team sheet.
With compromise rather less necessary in the East Midlands there were only two alterations to a Leicester starting XI in which Ayoze Pérez made a swift return to St James’ Park following his £30m summer transfer. Rodgers’s new forward – wearing bright blue boots and with his every touch booed – might have scored within seconds of kick-off. Indeed Bruce had a fabulous interception on Fabian Schär’s part to thank for preventing Karl Darlow from quite possibly conceding a very early goal.
After that scare, Newcastle largely held their own until Jetro Willems conceded a free kick in a dangerous area and the ensuing delivery from the England midfielder in waiting otherwise known as James Maddison wrong-footed Darlow courtesy of a hefty deflection off Matt Ritchie’s shoulder.
Ritchie was in the wars shortly before half-time when Hamza Choudhury was arguably slightly fortunate to escape with a booking after a wince-inducing challenge on the winger that would see him hobble off to be replaced by Christian Atsu.
Perhaps concerned about Choudhury potentially collecting a second yellow card, Rodgers prudently replaced his midfield enforcer – who generally had a good first half – with Dennis Praet at the interval.
As Vardy’s hopes of building on Maddison’s goal kept foundering on the rocks of Bruce’s three-man back line – and Federico Fernández in particular – Newcastle sensed a glimmer of opportunity. It arrived when Willems, athletically dynamic throughout, charged into the area after meeting Schär’s free-kick. Although the Netherlands left-back was challenged as he homed in on goal – and possibly dived – the ball ran free for Muto to tap in the equaliser from inside the six-yard box. It prefaced the tie going to penalties.
The night’s other shootout ended in anticlimax for League Two side Forest Green, who held Bournemouth to a goalless draw at the Vitality Stadium across 90 minutes but missed all of their spot kicks and lost 3-0.
Sunderland were the big winners from the lower leagues, travelling to Burnley and beating them 3-1. Jay Rodriguez had put Sean Dyche’s side ahead but the League One promotion hopefuls stuck back with three goals in 15 minutes either side of half-time, via Will Grigg, Tom Flanagan and George Dobson. There was another surprise at Loftus Road where late goals from John Marquis – from the spot – and Marcus Harness gave Portsmouth a 2-0 victory at Championship club QPR.
A goal six minutes into stoppage time by the Kosovo striker Atdhe Nuhiu gave Sheffield Wednesday a dramatic 1-0 win at Rotherham. Meanwhile, Swansea’s flying start to the season continued with a 6-0 demolition of Cambridge. Kristoffer Peterson, George Byers, Jordan Garrick and a Sam Surridge pair put them five up at the break, Wayne Routledge adding one more 14 minutes from time.
Match stats
Possession
67 | 33 |
LEI67NEW33%
Goal attempts
- 5
- NewcastleOff target
- 9
- Leicester
- 2
- NewcastleOn target
- 1
- Leicester
Lineups
Newcastle
- 26 Darlow
- 17 Krafth
- 5 Schar
- 18 Fernandez
- 2 Clark
- 15 Willems
- 43 Longstaff
- 8 Shelvey
- 14 Hayden
- 11 Ritchie
- 13 Muto
Substitutes
- 1 Dubravka
- 3 Dummett (s 78')
- 4 Ki
- 6 Lascelles
- 19 Manquillo (s 50')
- 30 Atsu (s 45')
- 36 Longstaff
Leicester
- 1 Schmeichel
- 21 Ricardo Pereira
- 5 Morgan
- 4 Soyuncu
- 28 Fuchs
- 17 Perez
- 20 Choudhury
- 8 Tielemans
- 15 Barnes
- 10 Maddison
- 9 Vardy
Substitutes
- 2 Justin
- 6 Evans (s 57')
- 7 Gray
- 11 Albrighton
- 12 Ward
- 24 Mendy
- 26 Praet (s 46')
Préservatif féminin : quand les Africaines reprennent le pouvoir
CARNET DE SANTÉ. Conçu dans les années 1980 pour protéger des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées, ce produit est de plus en plus accessible sur le continent.

A peine sortie de sa voiture, Nomaxhosa Pendu rassemble un petit groupe de femmes dans une rue du township de Mfuleni, en banlieue du Cap. « Vous avez toutes entendu parler du préservatif féminin, hein ? », lance-t-elle. La petite assemblée, coincée entre un monticule de terre et des latrines, acquiesce mollement. L’agente de santé gonfle un cube en plastique dont le milieu est troué et procède à la démonstration. Elle extirpe le préservatif aux deux anneaux et l’insère dans ce vagin de substitution. « D’abord, il faut toujours vérifier la date d’expiration. Ensuite, on s’installe dans une position bien confortable, on se relâche et hop, on l’insère ! »
Apparu dans le pays il y a plus de vingt ans, le préservatif féminin fait des merveilles en Afrique du Sud, premier marché du continent pour ce produit de protection. Chaque année, le gouvernement en distribue gratuitement plus de 40 millions dans les hôpitaux, sur les campus universitaires, aux communautés… Avec près d’un cinquième des adultes de 19 à 45 ans contaminés, les Sud-Africains constituent la première population séropositive au monde. Le gouvernement finance à hauteur de 80 % la riposte au sida et le préservatif reste la méthode privilégiée de prévention, également efficace contre les autres maladies sexuellement transmissibles et les grossesses précoces et non désirées.
« Je vise surtout les jeunes »
« Ce qui est bien, c’est que le préservatif féminin apporte beaucoup plus de plaisir, tant à l’homme qu’à la femme. Et puis il n’est pas en latex, donc pas de bruit étrange pendant le rapport ! », poursuit Mme Pendu sous les rires gênés de son public. Agente de santé à domicile, elle se déplace tous les jours de maison en maison pour accompagner les patients atteints de maladies chroniques, mais aussi prodiguer des conseils de prévention au VIH à toute la famille. « Certaines femmes, en général les plus âgées, ne veulent pas en entendre parler et ne surtout pas avoir à se toucher les parties, donc je vise surtout les jeunes », explique t-elle.
En face d’elle, un bébé dans les bras, Nomgaso, 22 ans, affirme savoir comment s’en servir mais n’a jamais essayé. « Avec mon copain, on alterne, un coup le féminin, un coup le masculin », la coupe Nobuthle, 33 ans, avant de s’enquérir auprès de Mme Pendu : « Si on le met avant, ça veut dire qu’on peut le garder toute la nuit ? » Surtout pas, lui répond-elle : « À chaque fois que vous remettez le couvert, il faut changer de préservatif ! »
Ces conseils sont précieux pour ces femmes. Les statistiques sont claires : elles sont plus susceptibles d’être infectées par le VIH que les hommes. Car l’utilisation du préservatif masculin dépend souvent du bon vouloir de ces derniers. « Je dis aux femmes : avec un préservatif féminin, vous êtes plus indépendantes, c’est votre choix, et vous êtes protégées même si votre partenaire va voir ailleurs »,poursuit Mme Pendu. Si besoin, les femmes peuvent même l’insérer quelques heures avant le rapport sexuel.
Entre 0,30 et 0,50 dollar l’unité
Inventé au milieu des années 1980 par le Danois Lasse Hessel (il est mort en avril), le préservatif féminin a été produit à grande échelle, une décennie plus tard, par la Female Health Company (FHC), une entreprise sociale américaine qui était jusqu’en 2012 le seul acteur du marché. « Il nous a fallu plusieurs années pour obtenir le feu vert de la Food and Drug Administration », explique Denise Van Dijk, sa présidente.
D’abord en polyuréthane, ce produit a ensuite été fabriqué en nitrile, un matériau moins cher, et est désormais disponible partout en Afrique. Les acheteurs ? Les gouvernements africains et de nombreux partenaires comme l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid) ou le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap). Au total, FHC vend entre 40 millions et 100 millions d’unités par an, dont le prix varie entre 0,30 et 0,50 dollar (entre 0,27 et 0,45 euro). Un tarif qui tend à diminuer, compte tenu de l’arrivée de nouveaux concurrents.
L’indien Cupid, déjà producteur de préservatifs masculins, a décidé de commercialiser en 2012 un produit destiné aux femmes, comportant un anneau souple et une éponge pour faciliter l’insertion. « Nous avons décidé de faire un pari commercial et de risquer certains financements. Sept ans plus tard, c’est un succès, car nous avons répondu à la demande des femmes de disposer d’un produit abordable et nous sommes assez rentables : nous récupérons pleinement l’investissement que nous avons effectué », explique Om Garg, le PDG.
De belles perspectives de croissance
Au cours des cinq dernières années, Cupid a vendu 60 millions de préservatifs féminins dans plus de 40 pays à travers le monde. Lors de l’appel d’offres lancé en 2014 par le gouvernement sud-africain, ce dernier a choisi d’acheter 35 millions de produits de cette marque (soit 80 % de la commande totale de préservatifs féminins). Aujourd’hui, Cupid prévoit de doubler sa production, qui s’élève pour l’instant à 25 millions d’unités par an. Une ligne de fabrication supplémentaire a été installée dans son usine près de Bombay.
Les perspectives du marché sont impressionnantes : le taux de croissance global sur la période 2017-2023 est estimé à 15,55 % par l’institut Kenneth Research. Hélas, « l’approvisionnement en préservatifs féminins n’est pas toujours accessible ou abordable, ce qui entrave les efforts visant à promouvoir leur utilisation », déplore Rutgers, un centre d’expertise sur la santé et les droits sexuels et reproductifs, qui souhaiterait davantage d’engagement politique et financier de la part des gouvernements, des donateurs et des agences de santé en matière de préservatifs féminins.
A Mfuleni aussi, les femmes en redemandent. Avant de partir, Nomaxhosa fait la distribution : un préservatif pour chacune. « C’est tout ? Mais c’est vendredi aujourd’hui ! Mon homme va venir et ça ne va jamais suffire ! », s’insurge, rigolarde, Nobuthle.
Chaque mercredi, Le Monde Afrique propose une enquête, un reportage ou une analyse pour décrypter les avancées des soins et de la prévention sur le continent.
En Italie, le M5S et le PD annoncent un accord pour former un nouveau gouvernement dirigé par Conte
Après un marathon de négociations, le mouvement antisystème et le parti de centre gauche ont fini par trouver un consensus autour de la personne du premier ministre sortant, Giuseppe Conte.
Le chef du Parti démocrate (PD) italien, Nicola Zingaretti, a informé mercredi 28 août le président de la République, Sergio Mattarella, que son parti était prêt à former un gouvernement de coalition avec le Mouvement 5 étoiles (M5S) de Luigi Di Maio. Le chef du M5S a confirmé de son côté au chef de l’Etat avoir conclu un accord en vertu duquel Giuseppe Conte, un proche du M5S, serait reconduit au poste de président du conseil.
« Il y a un accord politique avec le Parti démocrate selon lequel Conte devra obtenir le mandat de président du conseil pour tenter de former un gouvernement de long terme », a expliqué Luigi Di Maio à l’issue d’un entretien au Quirinal avec le président Mattarella.
« Nous aimons l’Italie et nous considérons que cela vaut la peine de tenter l’expérience », a déclaré quant à lui Nicola Zingaretti, reçu un peu plus tôt par le chef de l’Etat. « Dans des moments difficiles comme celui-ci, nous ne pouvons pas nous permettre de nous détourner de notre responsabilité », a ajouté le dirigeant du parti de centre gauche.
Eviter un retour aux urnes
Bien qu’à couteaux tirés depuis des années, le PD et le M5S négocient depuis plusieurs jours un accord de coalition afin d’éviter un retour aux urnes très risqué pour eux, alors que la Ligue, parti d’extrême droite, est largement en tête des sondages. Le 8 août, Matteo Salvini, le chef de la Ligue, a brutalement mis fin à la coalition qu’il avait formée en juin 2018 avec le M5S et a réclamé des élections anticipées. Giuseppe Conte a démissionné le 20 août de la présidence du conseil.
Reste à trouver un accord sur les ministères-clés et sur un programme commun de gouvernement. A l’issue de son entretien au Quirinal, Luigi Di Maio a déclaré que le programme de gouvernement devrait être défini avant les négociations sur la répartition des portefeuilles. Faute d’un tel accord, le président de la République devra nommer un gouvernement intérimaire et convoquer des élections législatives à l’automne.
Même en cas de conclusion d’un accord la situation sera loin d’être réglée. Le M5S a en effet annoncé mardi qu’il soumettrait tout accord à l’approbation de ses membres, par un vote en ligne. Or, nombre de militants du mouvement antisystème ne cachent pas leur hostilité vis-à-vis du Parti démocrate et sont hostiles à une alliance avec lui.
Royaume-Uni:
Brexit : Boris Johnson va suspendre le Parlement à la rentrée, limitant les débats sur une sortie sans accord
L’opposition britannique dénonce une manœuvre du premier ministre pour empêcher les députés de s’opposer à un Brexit sans accord, prévu le 31 octobre.
Le gouvernement britannique va suspendre le Parlement la deuxième semaine de septembre et jusqu’au 14 octobre, soit deux semaines avant la date prévue du Brexit, a annoncé, mercredi 28 août, le premier ministre, Boris Johnson, rendant difficile pour les députés de s’opposer à une sortie sans accord de l’Union européenne (UE).
La livre sterling a chuté de – 0,48 % face à l’euro et de 0,57 % au dollar à la suite de cette information, qui renforce l’hypothèse d’un Brexit dur. C’est un « scandale constitutionnel », a jugé le président de la chambre basse du Parlement, John Bercow, pour qui il est « absolument évident que l’objectif de la suspension est maintenant d’empêcher le Parlement de débattre du Brexit et de faire son devoir de définir une trajectoire pour le pays ».
La rentrée parlementaire, qui s’annonce houleuse, est prévue mardi. Le premier ministre a annoncé avoir écrit à la reine Elizabeth II pour lui demander de suspendre le Parlement la semaine suivante, après les débats du 9 septembre et jusqu’au 14 octobre, ce qu’elle a approuvé. La session parlementaire reprendrait alors avec le traditionnel discours de la reine, dans lequel elle expose le programme du gouvernement.
Boris Johnson’s letter to MPs conforming prorogation of Parliament
« Je pense qu’il est essentiel que le Parlement siège avant le Conseil européen [prévu le 17 et 18 octobre prochain], et si, comme je l’espère, un accord avec l’UE est imminent, le Parlement aura la possibilité d’adopter la loi sur l’accord de retrait nécessaire pour la ratification avant le 31 octobre », a expliqué le chef du gouvernement dans un communiqué. « Les semaines précédant le Conseil européen sont vitales pour mes négociations avec l’UE », a-t-il souligné, ajoutant : « En montrant unité et détermination, nous avons une chance de décrocher un nouvel accord qui puisse être adopté par le Parlement. »
Réactions outragées
Le précédent accord de sortie de l’UE conclu avec le gouvernement de Theresa May après plus de deux ans de négociations acharnées avait été rejeté à trois reprises par les députés. Ces derniers n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la forme que doit prendre le Brexit, voté en juin 2016 par 52 % des Britanniques.
Si le Parlement britannique est traditionnellement suspendu plusieurs semaines en septembre en raison des conférences annuelles des partis politiques, l’extension de cette suspension jusqu’au 14 octobre – douze jours après la fin de la dernière conférence, celle du Parti conservateur –, a provoqué des réactions outragées de l’opposition, qui a dénoncé une manœuvre « antidémocratique ».
« C’est un scandale et une menace à notre démocratie », a réagi Jeremy Corbyn, le chef du Labour, le principal parti d’opposition. « A moins que les députés ne s’unissent pour l’en empêcher la semaine prochaine, aujourd’hui entrera dans l’histoire comme une sombre journée pour la démocratie britannique », a aussi réagi sur Twitter la première ministre écossaise et chef des indépendantistes écossais, Nicola Sturgeon.
Cette annonce a été critiquée jusque dans les rangs conservateurs, l’ancien ministre des finances Philip Hammond, opposé au scénario d’une sortie sans accord de l’UE, dénonçant un « scandale constitutionnel ». Mardi soir, plusieurs centaines de personnes ont manifesté contre la suspension, devant le Parlement, puis Downing Street, où est installé le premier ministre. En quelques heures, une pétition contre la décision de Boris Johnson, déposée sur le site du Parlement, a recueilli plus de 700 000 signatures.

Le Royaume-Uni divisé
Boris Johnson a défendu sa décision en affirmant sur la chaîne de télévision Sky News que le calendrier fixé « laissera amplement le temps aux députés de débattre de l’UE et du Brexit ». Mais pour la chef du parti libéral démocrate, Jo Swinson, Boris Johnson a fait preuve de « lâcheté ». « Il sait que les gens ne choisiraient pas le no deal et que les représentants élus ne le permettraient pas. Il tente d’étouffer leurs voix », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Mardi, les chefs de file des partis d’opposition s’étaient réunis pour convenir d’une stratégie commune afin d’éviter un no deal en votant une loi dans ce sens. Jeremy Corbyn envisage même une motion de défiance contre le gouvernement. Une proposition à laquelle Donald Trump a réagi sur les réseaux sociaux : « Ça va être très compliqué pour Jeremy Corbyn (…) d’obtenir un vote de défiance (…) d’autant plus que Boris est exactement ce que le Royaume-Uni cherchait. » « Je pense que ce que le président américain veut dire, c’est que Boris Johnson est exactement ce que lui recherchait, un premier ministre docile qui remettra les services publics britanniques aux mains des entreprises américaines », a rétorqué Jeremy Corbyn.
Boris Johnson veut à tout prix quitter l’UE, avec ou sans accord de divorce, une position qui divise profondément le Royaume-Uni, jusque dans son camp conservateur, dont une partie souhaite le maintien de liens étroits avec l’UE. Une césure brutale fait craindre des pénuries alimentaires, de carburant et de médicaments, ainsi que le rétablissement de droits de douane. Londres et l’UE s’opposent sur le sort de la future frontière irlandaise, qui séparera le Royaume-Uni du marché unique européen, tout en se disant prêts à en discuter.
RDC: Le Cafco salue la nomination des femmes à la tête des ministères habituellement réservés aux hommes
Internet
Au lendemain de la publication du gouvernement de la RDC, le Cadre permanent de concertation de la femme congolaise(Cafco) n’est pas resté indifférent.
Au regard de la présence remarquée des femmes au sein du gouvernement Ilunga Ilunkamba, le Cafco par la bouche de sa coordonnatrice, Mme Rose Mutombo a fait une déclaration.
Le Cafco félicite le Président de la République pour son implication personnelle dans l’obtention de ce résultat et ce, conformément à la promesse faite aux femmes au cours des rencontres leur accordées les 08 mars et 10 juin 2019.
Les femmes réunies au sein de cette plate-forme de la société civile prennent acte de la présence de 17% de femmes dans le premier gouvernement issu de l’alternance pacifique à la tête du pays.
Le Cafco a également salué la nomination des femmes à la tête des ministères habituellement réservés aux hommes ;
A cet effet, elle encourage le Chef de l’Etat à poursuivre les efforts pour l’intégration dans les institutions du pays de toutes les catégories des vulnérables de la population.
Par ailleurs, le Cafco a tenu à rappeler à Félix -Antoine Tshisekedi qu’il reste encore des postes nominatifs à pourvoir au sein de la diplomatie, des entreprises et établissements publics, de la magistrature, de la police, de l’armée, des institutions d’appui à la démocratie et autres structures lui permettant de relever le défi de l’atteinte de la parité.
Ainsi, ce cadre de concertation des femmes, a pris l’engagement d’accompagner le Chef de l’Etat tout au long de son mandat pour l’émergence de la RDC.
Gisèle Tshijuka/DCN/LFP, via lefrancophoneplus
Pourquoi les scientifiques s’inquiètent des incendies de l’Amazonie
Les feux en cours dans la forêt amazonienne sont plus importants et plus fréquents cette année et continuent de fragiliser un des plus riches écosystèmes terrestres.

Les incendies qui frappent la forêt amazonienne ces dernières semaines se sont invités jusqu’au G7, sommet réunissant quelques-unes des plus grandes économies du monde à Biarritz, entre le 24 et le 26 août. A l’issue de cet événement, les sept pays ont proposé une aide de 20 millions de dollars pour assister le Brésil dans sa lutte contre les incendies, avant que son président, Jair Bolsonaro, ne refuse la proposition.
Si des feux se produisent chaque année en détruisant des milliers de kilomètres carrés de la plus grande forêt primaire du globe, les incendies actuels inquiètent les défenseurs de l’environnement car ils gagnent en intensité après des années de déclin de la déforestation.
Et la politique de Jair Bolsonaro, élu en octobre 2018, n’est pas étrangère au regain d’inquiétude observé cet été pour cet écosystème plus fragile qu’il n’y paraît.
Selon un article paru le 26 août dans la revue Science, la déforestation est clairement à l’origine de ces incendies. Le nombre de feux détectés par les satellites de l’INPE (l’agence brésilienne pour la recherche spatiale) et de la NASA est le plus élevé depuis 2010, année durant laquelle El Niño avait entraîné une forte sécheresse. Cette année, la saison n’est pas particulièrement sèche, mais les dix municipalités les plus touchées sont aussi celles ayant enregistré les plus hauts taux de déforestation, selon l’Institut de recherche environnementale de l’Amazonie (IPAM).
Ainsi, les mêmes schémas typiques de la déforestation sont observés le long de la frontière agricole de la forêt, selon Paulo Artaxo, physicien spécialiste de l’atmosphère à l’université de Sao Paolo : les arbres sont d’abord abattus, avant que le reste de la végétation ne soit brûlé pour faire place à du pâturage ou des cultures. « Il ne fait aucun doute que cette augmentation de l’activité des feux est associée à une forte augmentation de la déforestation », selon le chercheur.
Cette déforestation a plusieurs conséquences concrètes qui dépassent de loin l’environnement brésilien.
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Emissions de CO2 dans l’atmosphère
La première des conséquences est évidemment la libération dans l’air d’une très grande quantité de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre contribuant au réchauffement du climat terrestre. Parce que la combustion de la biomasse émet naturellement du CO2, mais aussi parce que la mort des arbres libère tout le carbone qui y est séquestré depuis des décennies.
Il est encore beaucoup trop tôt pour savoir combien de CO2 sera émis par les événements en cours dans le bassin amazonien, mais les quantités relâchées par des incendies géants ne sont pas négligeables. Une étude publiée en 2002 dans la revue Naturemontrait que les incendies géants de Bornéo, en Indonésie, en 1997 (les plus grands connus, 79 000 km² détruits) ont dégagé entre 810 millions et 2,57 milliards de tonnes (Gt) de carbone, ce qui a contribué à la plus grande augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 depuis l’enregistrement des données, en 1957.
Pour avoir un ordre de grandeur, le Brésil a émis entre 1 et 1,5 milliard de tonnes de CO2 en 2017, et les émissions mondiales de CO2 ont atteint en 2018 37,1 milliards de tonnes.
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Destruction de puits de carbone
La destruction de forêts, d’autant plus de forêts primaires comme celle de l’Amazonie, la plus vaste et la plus riche de la planète, la prive de ce qu’on appelle un « puits de carbone », c’est-à-dire de la capacité des végétaux à absorber le carbone. En limitant la concentration du CO2 dans l’atmosphère, ces puits de carbone sont cruciaux pour lutter contre le réchauffement climatique.
Des publications récentes dans Science et Nature ont montré qu’à l’exception des forêts primaires – c’est-à-dire des forêts non façonnées par l’homme, qui reculent d’année en année (en baisse de 10 % dans les zones tropicales entre 1990 et 2015) –, les forêts, usées par les sécheresses et la déforestation, jouaient de moins en moins ce rôle d’absorption, voire pouvaient devenir des émetteurs nets de CO2.
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Destruction de la biodiversité
La destruction de la forêt amazonienne menace directement l’exceptionnelle biodiversité qu’elle héberge. Cet écosystème, qui représente seulement 1 % de la surface émergée du globe, abrite 10 % des espèces connues et, selon des estimations, jusqu’à 25 % de la biodiversité.
Selon le WWF (Fonds mondial pour la nature), on y a dénombré 40 000 variétés de plantes, 2,5 millions d’espèces d’insectes, 427 espèces de mammifères, 1 293 espèces d’oiseaux, 378 espèces de reptiles, 427 espèces d’amphibiens et 3 000 espèces de poissons, dont beaucoup sont endémiques, c’est-à-dire spécifiques à cette région. Mais au vu des connaissances très partielles de la richesse de la vie dans le bassin amazonien, ces chiffres sont très probablement nettement en dessous du décompte réel.
En plus du danger inhérent aux incendies de forêt, les espèces endémiques sont menacées d’extinction en raison de la richesse de cette forêt primaire, ce qui la rend irremplaçable par des forêts secondaires qui auraient repoussé ultérieurement (même si les recherches menées en ce sens montrent que les forêts secondaires recréées parviennent à un haut degré de biodiversité).
Cette biodiversité constitue aussi la richesse de centaines d’ethnies indigènes qui habitent depuis longtemps dans le bassin amazonien, dont la culture et même la survie sont étroitement liées à la forêt et à ses ressources.
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Assèchement du climat
Les forêts tropicales comme la forêt amazonienne ne se contentent pas d’abriter une biodiversité extraordinaire et de séquestrer de grandes quantités de carbone, elles régulent aussi en partie le climat, localement et mondialement. A tel point que l’Amazonie est parfois appelée l’« océan vert ».
L’humidité de la forêt génère ce que l’on appelle l’évapotranspiration : de grandes quantités d’eau s’évaporent et forment les nuages, qui à leur tour entraînent des précipitations permettant d’irriguer les sols. Cela participe au cycle hydrologique du bassin amazonien, c’est-à-dire au cycle de l’eau. Or, cet équilibre est considéré comme fragile.
La déforestation, par l’exploitation des ressources forestières ou par les feux de forêt, réduit la quantité d’eau qui s’évapore et rend le climat plus sec dans une région dont les températures devraient augmenter d’environ 3,3 °C d’ici la fin du siècle. Moins de vapeur d’eau signifie moins de précipitations, des sols plus arides, des sécheresses plus régulières et plus importantes, qui entraîneront à leur tour des feux de forêts plus ravageurs et des difficultés croissantes à cultiver les terres autrefois déforestées, désormais plus sensibles à l’érosion.
Ces enjeux dépassent largement le bassin amazonien. Le climat de l’Amérique du Sud, et même du monde entier seraient affectés tant le rôle de régulateur de la forêt amazonienne est critique. La multiplication des grandes sécheresses (2005, 2010, 2015-2016) fait penser à certains scientifiques qu’il existe peut-être un point de bascule qui, s’il était franchi, perturberait graduellement ce cycle hydrologique indispensable au climat. « Si nous détruisons suffisamment de forêt, nous pourrions faire basculer l’Amazonie dans un climat bien plus sec, qui peut devenir une savane. Ce serait une grosse perte pour notre planète et un quasi “game over” pour la lutte contre le changement climatique », selon Roel Brienen, professeur à l’université de Leeds, au Royaume-Uni, interrogé par NBC News le 23 août.
Deux chercheurs américain et brésilien, Thomas Lovejoy et Carlos Nobre, ont estimé dans un éditorial publié dans Science en 2018qu’une déforestation de 20 à 25 % de l’Amazonie pourrait faire s’effondrer ce cycle. On estime aujourd’hui qu’un peu plus de 19 % de la forêt a été détruite, depuis 1970.
Les discussions et les écrits autour des dramatiques feux qui ravagent la forêt amazonienne emploient souvent la métaphore de « poumon de la planète » pour désigner les presque six millions de kilomètres carrés qui constituent la plus grande forêt du globe.
Si l’expression met – à juste titre – l’accent sur les conséquences inquiétantes de la disparition progressive de cette forêt, elle surreprésente (légèrement) le rôle de l’Amazonie dans la « respiration » de notre planète. Selon des travaux publiés en 1998 dans Science, celle-ci représente en effet environ 7 % de la photosynthèse qui produit le dioxygène de l’atmosphère que nous respirons, et qui absorbe le dioxyde de carbone qui réchauffe aussi lentement que sûrement la Terre.
Si « poumon » il y a, il se trouve plutôt au fond des océans que dans la verdure sud-américaine, puisque près de la moitié de l’oxygène terrestre est fabriquée par la photosynthèse des phytoplanctons. Ce sont donc à ces minuscules planctons vivant en suspension dans l’eau que nous devons notre oxygène. Les niveaux d’oxygène ne sont toutefois pas à risque, tant celui-ci est présent (il constitue 20,95 % de l’atmosphère terrestre). Selon Scott Denning, professeur en science atmosphérique de l’université du Colorado, la combustion de toute la matière organique de la planète ne consommerait qu’un pour cent de l’oxygène terrestre.
A Biarritz, Macron estime que le sommet du G7 a « créé les conditions » d’une rencontre entre Trump et Rohani
Lors d’une conférence de presse au côté de Donald Trump, le président français a réaffirmé la place de la France dans le face-à-face entre les Etats-Unis et l’Iran.
Emmanuel Macron a gagné son pari pour le premier sommet du G7 sous sa présidence. S’annonçant pour le moins difficile, la réunion de Biarritz, du 23 au 26 août, entre les dirigeants des sept démocraties les plus puissantes économiquement a été un réel succès. Un accord a ainsi été trouvé à propos de la taxation des géants du numérique, des engagements concrets ont été pris pour faire face aux feux ravageant l’Amazonie… Surtout, une position commune sur l’Iran a été dégagée – la question a dominé ce sommet, marqué par l’arrivée surprise dans l’après-midi, dimanche 25 août, à l’invitation d’Emmanuel Macron, du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, ciblé personnellement depuis trois semaines par des sanctions américaines.
« J’ai la conviction que s’il y a une rencontre au plus haut niveau, un accord peut être trouvé sur l’Iran », a affirmé le président français lors d’une conférence de presse commune en fin d’après-midi lundi, aux côtés de son homologue américain. Le sommet a créé « les conditions pour cette rencontre » entre Donald Trump et le président iranien, Hassan Rohani, « et donc pour un accord », a-t-il salué. M. Trump s’est dit prêt, lundi, à rencontrer M. Rohani si les « circonstances » étaient réunies.
Emmanuel Macron a également rappelé ce sur quoi les membres du G7 étaient d’accord : la nécessité pour l’Iran « de respecter ses obligations sur le nucléaire » et le fait que « jamais l’Iran ne puisse se doter de l’arme nucléaire et qu’il cesse de menacer la sécurité régionale ». A en croire le président français, « il y a des avancées, même si elles restent fragiles et que rien n’est encore fait ». Donald Trump a acquiescé et évoqué « un fantastique G7 ».
Donald Trump a joué le jeu
L’image des deux présidents ensemble à la tribune est en elle-même symbolique. Le G7 est de retour comme lieu de dialogue informel après une longue crise, qui s’est encore aggravée avec l’installation à la Maison Blanche de Donald Trump et sa politique de l’« America First » (« L’Amérique d’abord »). En 2017, le président des Etats-Unis a retiré son pays de l’accord de Paris sur le climat, et un an plus tard, de celui de Vienne sur le nucléaire iranien. Les sommets du G7 étaient devenus ceux du « 6 + 1 », avec le cavalier seul américain, voire du « 6 contre 1 », comme en 2018, lors du sommet de La Malbaie, au Québec, où le président américain dénonça le communiqué de presse commun qu’il venait de signer.
A Biarritz, Donald Trump a joué le jeu, posant les jalons pour la réunion de 2020. Emmanuel Macron « a demandé mon accord » pour inviter le ministre des affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif. « Je lui ai dit : si c’est ça que vous voulez, allez-y ! », a rapporté Donald Trump. Il a néanmoins souligné qu’une rencontre avec le ministre iranien était encore prématurée. Donald Trump s’est toujours dit prêt à discuter avec Téhéran, malgré sa stratégie de « pression maximale ». « Nous ne cherchons pas le changement de régime » à Téhéran, mais « nous voulons un Iran de nouveau riche »et qu’il ne soit « pas nucléaire », a assuré le président américain, qui réclame un nouvel accord beaucoup plus contraignant.
Sur le front de la guerre commerciale avec la Chine, le président des Etats-Unis a aussi envoyé des signaux positifs en annonçant que les négociations avec Pékin reprendraient « très prochainement »malgré un nouveau bras de fer, vendredi, sur les droits de douane. « Les Chinois veulent un accord (…). Je pense qu’on va en trouver un », a-t-il lancé, pressé par ses homologues du G7 d’agir pour éviter que ce conflit ne ruine l’économie mondiale.
Il a aussi accepté un compromis sur la taxation française des géants du numérique. Les pays du G7 ont acté de mettre en place une taxe internationale sur les GAFA en 2020 et, ce jour-là, la France « supprimera » sa taxe et remboursera aux entreprises leur versement sous forme de déduction sur la nouvelle taxe, a précisé Emmanuel Macron. « Il y a beaucoup de nervosité sur cette fameuse taxe numérique française. Je crois qu’on a trouvé un très bon accord », a-t-il affirmé.
De tels résultats ont été permis par un long travail en amont de la diplomatie française, mais ils montrent aussi l’efficacité de la méthode Macron, avec son choix d’instaurer des relations personnelles avec ses homologues, à commencer par Donald Trump. Conscient de l’importance de cette réunion au sommet pour conforter sa stature internationale, Emmanuel Macron, qui jusqu’ici n’a remporté aucun succès diplomatique majeur, a surjoué sa présidence du G7, omniprésent sur les écrans, multipliant les interviews et les points de presse. Il a aussi le sens de la communication, comme en témoigne, outre l’invitation de M. Zarif sur l’Iran, celle du chef amazonien Raoni, symbole de la lutte pour la préservation de la forêt, qu’il devait rencontrer en fin de journée.
Le sommet de Biarritz montre ainsi que le G7, quoique toujours plus contesté, garde quelque utilité comme lieu de rencontre informel, où le dialogue est d’autant plus libre qu’il n’y a pas de véritables décisions à prendre. Ces pas en avant – en premier lieu sur l’Iran – auraient été difficilement envisageables dans un autre cadre, sinon au travers de longues navettes diplomatiques.
Engagement pour l’Amazonie
A Biarritz, le G7 s’est aussi engagé très concrètement pour lutter contre les incendies ravageant l’Amazonie. « Immédiatement, nous offrirons aux pays amazoniens qui nous font connaître leurs besoins un soutien financier, au moins à hauteur de 20 millions d’euros et aussi avec des soutiens concrets », a déclaré Emmanuel Macron aux côtés de son homologue chilien, Sebastian Piñera. Il a évoqué par ailleurs une initiative pour l’Amazonie qui sera officiellement lancée « lors de l’Assemblée générale de l’ONU, fin septembre, avec tous les pays de la région », a poursuivi le président, précisant travailler à une initiative similaire pour le continent africain.
Donald Trump n’était pas présent à la séance sur le climat, arguant de plusieurs rencontres bilatérales dans la matinée. « Il ne faut pas interpréter l’absence du président américain (…). Les Etats-Unis sont avec nous sur la biodiversité et sur l’initiative Amazonie », a assuré le président français. Sa mobilisation sur l’Amazonie lui a valu une volée d’insultes au Brésil, un ministre le traitant de « crétin opportuniste », tandis que le président Jair Bolsonaro se livrait à un commentaire offensant pour Brigitte Macron.
Victoire d’Emmanuel Macron, ce G7 de Biarritz a été pour une bonne part mené en binôme avec Donald Trump, alors que la chancelière allemande, Angela Merkel, la grande partenaire européenne de la France, se montrait beaucoup plus effacée, réduite à jouer les utilités sur les questions les plus cruciales, à commencer par l’Iran. L’imprévisible locataire de la Maison Blanche a pu ainsi affirmer une nouvelle image et de se poser en interlocuteur dur, voire intraitable sur nombre de dossiers, mais aussi gérable sur d’autres. Ce d’autant plus qu’il prend la succession pour la présidence du G7, qui se tiendra l’an prochain à Miami, en Floride.
« Il est normal qu’il respecte ses engagements de campagne électorale et ce qu’il considère être les intérêts des Etats-Unis, mais il est aussi conscient de ses responsabilités de président de la première puissance mondiale », a dit Emmanuel Macron, conforté dans son pari d’avoir misé, dès le début, sur une relation forte avec le 45e locataire de la Maison Blanche. Il avait « acheté du Trump » au plus bas. Il est maintenant en train d’empocher la mise.
Félix Tshisekedi en route pour le Japon pour participer à la 7ème conférence internationale de Tokyo
Internet
Après la publication du gouvernement, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi est en route depuis ce lundi matin pour le Japon où il doit prendre part à la 7ème conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) prévue du 28 au 30 août dans la ville de Yokohama.
Cette rencontre réunira des pays membres de l’Union africaine, de représentants de grandes entreprises japonaises et africaines, ainsi que des organisations de la société civile.
Trois thèmes ont été retenus pour ces assises. Il s’agit de l’accélération de la transformation économique et du climat des affaires et des investissements, la construction de sociétés durables, ainsi que l’établissement de fondements de prospérité et de sécurité sur le continent africain, révèle l’ACP. Par ailleurs, le président Tshisekedi est avec d’autres Chefs d’État, invité à un ” Thé de l’après- midi” offert par l’Empereur du Japon, Naruhito dans son Palais à Tokyo.
De même qu’il assistera à la cérémonie de décoration par le gouvernement japonais, de notre compatriote, le Dr. Jean-Jacques Muyembe Tamfum pour ses recherches scientifiques, plus particulièrement sur la maladie à virus Ebola.
Boni Tsala
Gouvernement Ilunkamba : 76,9 % de nouvelles figures contre 23,1% d’anciens ministres
Internet
Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a signé ce lundi 26 août l’ordonnance portant nomination de son premier gouvernement de coalition entre le FCC et le CACH.
Avant la publication du gouvernement, le Premier ministre Sylvestre Ilunga a donné les caractéristiques de cette équipe en terme de pourcentage. On retient notamment que le Grand Kasaï a 25 %, le Kivu 22 %, le Grand Katanga 15%, le Kongo central 9%, Grand Bandundu 14%, Grand Equateur 9%, Grande Province Orientale 6%.
Le patron de l’Exécutif national a laissé entendre que dans son gouvernent les hommes représentent 83 % et les femmes 17%.
Sylvestre Ilunga a, par ailleurs, ajouté que les membres de son équipe gouvernementale représentent 76,9% de nouveaux ministres et 23,1 % des anciens.
En ce qui concerne les femmes qui font leur entrée au gouvernement, on peut citer le vice-Premier ministre et ministre du Plan, Mme Elisée Minembwe, ministre d’Etat et ministre des Affaires étrangères, Mme Marie Ntumba Nzenza, ministre d’Etat et ministre d’Emploi, travail et prévoyance sociale, Mme Nene Nkulu Ilunga, ainsi que la ministres du Genre, famille et enfant, Beatrice Lomeya, ministre délégué auprès du ministre des Affaires sociales, chargé de personnes vivant avec handicap et autres vulnérables.
Parmi les anciens ministres qui reviennent, il y a Azarias Ruberwa, Willy Bakonga, Jean Lucien Mbusa, Thomas Luhaka, Steve Mbikayi, Guy Mikulu Pombo, Germain Kambinga, Claude Nyarugabo.
Sylvie Meta
Digitalcongo/LFP, via lefrancophoneplus.com
RDC : Félix Tshisekedi a nommé les membres du gouvernement

Attendue depuis plus de sept mois, la liste des membres du gouvernement de la RDC a été rendue publique lundi 26 août 2019 à l’aube. L’équipe gouvernementale de Sylvestre Ilunga Ilunkamba nommée par le président Félix Tshisekedi est constituée de :
Vice premiers ministres
Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières : Gilbert Kankonde Malamba
Vice-premier ministre, ministre de la Justice et garde des sceaux : Celestin Tunda Ya Kasende
Vice-premier ministre, ministre du Budget : Jean Baudoin Mayo Mambeke
Vice-premier ministre, ministre du Plan : Elysée Munembwe Tamukumwe
Vice-premier ministre, ministre des Infrastructures et travaux publics : Willy Ngoopos Sunzhel
Ministres et ministres
Ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères : Mme Marie Tumba Nzeza
Ministre d’Etat, ministre de la Coopération, Intégration régionale et francophonie : Pépin Guillaume Manjolo Buakila
Ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures : Rubens Mikindo Muhima
Ministre d’Etat, ministre de la Décentralisation et Réforme institutionnelle : Azarias Ruberwa Manywa
Ministre d’Etat, ministre des Ressources hydrauliques et de l’électricité : Eustache Muhanzi Mubembe
Ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale : Mme Nene Nkulu Ilunga
Ministre d’Etat, ministre l’EPSP: Willy Bakonga Wilima
Ministre d’Etat, ministre du Genre, Famille et Enfant: Mme Béatrice Lomeya Atilite
Ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat: Puis Mwabilu Mbayu Mukala
Ministre de la Communication et médias: David Jolino Diwanpovesa Makelele ma-muzingi
Ministres
Ministre de la Défense nationale: Aimé Ngoy Mukena
Ministre de la fonction publique: Yollande Ebongo Bosongo
Ministres des finances: José Sele Yalaghuli
Ministre de l’Economie: Acacia Bandubola Mbongo
Ministre du Porte-feuille: Clément Kuete Nymi Bemuna
Ministre du Commerce Extérieur: Jean-Lucien Bussa Tongba
Ministre des Mines: Willy Kitobo Samsoni
Ministre des PTNTIC: Augustin Kibassa Maliba
Ministre de la Santé: Eteni Longondo
Ministre des droits humains: André Lite Asebea
Ministre de relation avec le Parlement: Déogratias Nkusu Kunzi Bikawa
Ministre de l’environnement: Claude Nyamugabo Bazibuhe
Ministre de transport: Didier Mazengu Mukanzu
Ministre de l’Agriculture: Jean-Joseph Kasonga Mukuta
Ministre de la pêche: Jonathan Bilosuka Wata
Ministre du développement rural: Guy Mikulu Pombo
Ministre des Affaires sociale: Rose Boyata Monkaju
Ministre des actions humanitaires : Steve Mbikayi Mabuluki
Ministre de l’ESU: Thomas Luhaka Losendjola
Ministre de la Recherche Scientifique: José Mpanda Kabangu
Ministre des Affaires foncières: Aimé Sakombi Molendo
Ministre de l’Industrie: Julien Paluku Kahongya
Ministre de la formation professionnelle: John Ntumba Panumankole
Ministre de l’aménagement : Aggée Aje Matembo Toto
Ministre PME: Justin Kalumba Mwana Ngongo
Ministre de la Jeunesse : Eraston Kambale Tsongo
Ministre des sports: Marcel Amos Mbayo Kitenge
Ministre du Tourisme: Bonkulu Zola Yves
Ministre de la Culture: Jean-Marie Lukunji Kikuni
Ministre près le Président de la République: André Kabanda Kana
Ministre près le Premier ministre: Mme Jacqueline Penge Sanganyoi
Ministres délégués
Ministre Auprès du ministre de la Défense: Sylvain Mutombo Kabinga
Ministre Auprès du ministre de l’intérieur: Eyrolles Michel Nvunzi Meya
Ministre Chargée des personnes vivant avec handicape: Mme Irène Esambo Diata
Vice-ministres
Vice-ministre de la Justice: Bernard Takahishe Ngumbi
Vice-ministre de l'Intérieur: Innocent Bokele Walaka
Vice-ministre du Plan: Freddy Kita Bukusu
Vice-ministre du Budget: Félix Momat Kitenge
Vice-ministre des Affaires étrangères et des Congolais de l’Etranger: Raymond Tchedya Patay
Vice-ministre de la Coopération Internationale et Régionale: Valery Mukasa Mwanabute
Vice-ministre des Hydrocarbures: Moussa Mondo
Vice-ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité: Papy Mpungu Lwamba
Vice-ministre de l'Enseignelent primaire, secondaire et technique: Didier Budimbu Ntubuanga
Vice-ministre Près le Ministres des Finances: Mata M'elanga Junior
Vice-ministre de l’Economie nationale: Didier Lutundula Okito
Vice-ministre des Mines: Alpha Denise Lupetu Tshilumbayi
Vice-ministre de la Santé: Albert Mpeti Biyombo
Vice-ministre de l'Environnement: Jeanne Ilunga Zaina
Vice-ministre de l'Enseignement Supérieur et Universitaire: Liliane Banga Lwaboshi
Vice-ministre des Travaux et voies de communication: Jacques Yuma Kipuka
Vice-ministre de la Formation professionnelle: Germain Kambinga Katomba.
Radiookapi.net/LFP, via lefrancophoneplus.com
Au Salvador, 40 ans de prison pour meurtre requis contre une jeune femme qui a perdu son bébé
Evelyn Hernandez, désormais âgée de 21 ans mais adolescente au moment des faits, a toujours expliqué que l’enfant était mort-né. Le verdict doit être rendu lundi.
Une peine de 40 ans de prison pour meurtre a été requise vendredi 16 août devant un tribunal salvadorien contre une jeune femme qui a perdu son bébé, et le verdict doit être rendu lundi.
La législation anti-IVG au Salvador est l’une des plus strictes du monde. Le code pénal prévoit une peine de deux à huit ans de prison pour les cas d’avortement, mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un « homicide aggravé », puni de 30 à 50 ans de réclusion.
Evelyn Hernandez, désormais âgée de 21 ans mais adolescente au moment des faits, a protesté de son innocence à l’ouverture du procès jeudi. Le bébé était mort-né, a-t-elle toujours expliqué. Elle avait déjà été condamnée en juillet 2017 à 30 ans de prison mais la décision a été annulée en février par la Cour suprême, après 33 mois passés derrière les barreaux.
Pour ce deuxième procès, le ministère public salvadorien a changé de chef d’inculpation : Evelyn Hernandez n’est plus accusée d’homicide aggravé avec préméditation mais d’homicide aggravé par négligence.
« Liberté pour Evelyn ! »
« Demander 40 ans de prison, c’est une véritable folie, c’est une aberration juridique », s’est indignée Morena Herrera, coordinatrice de l’ONG salvadorienne ACDATEE qui milite pour la dépénalisation de l’avortement.
« Nous espérons un verdict d’acquittement : il n’y a aucun élément qui permette de penser qu’Evelyn avait l’intention de mettre fin à la vie du bébé (...) c’était un accident », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Arnau Baulenas, l’un des avocats de l’accusée.
L’affaire remonte au 6 avril 2016, lorsque la jeune femme donne naissance à un bébé dans des toilettes. Transférée à l’hôpital de la ville de Cojutepeque (centre), elle était arrêtée et accusée d’homicide, a expliqué son avocate Elizabeth Deras à l’AFP.
Dans un premier temps, il avait été dit qu’Evelyn Hernandez était tombée enceinte après un viol, mais son avocate a expliqué, sans donner plus de détails, préférer ne plus évoquer ces circonstances à la demande de la jeune femme qui habite dans un quartier contrôlé par les gangs et pourrait faire l’objet de représailles.
Aux cris de « Liberté pour Evelyn ! » et « A bas le patriarcat ! », une cinquantaine de militants pour les droits des femmes ont protesté devant le tribunal de Ciudad Delgado, au nord-est de San Salvador, la capitale. Actuellement, 16 femmes sont en prison au Salvador pour des avortements. Au cours des derniers mois, cinq femmes condamnées pour des cas similaires ont été remises en liberté./ Lemonde/LFP/via le francophoneplus.com
« Open-Arms » : 27 migrants mineurs autorisés à débarquer à Lampedusa
Cent sept autres migrants, majeurs ou mineurs accompagnés, doivent encore rester à bord.
Vingt-sept migrants mineurs non accompagnés ont été autorisés à débarquer du navire de l’ONG espagnole Proactiva, Open-Arms, ancré au large de l’île italienne de Lampedusa, située entre la Sicile et l’Afrique du Nord, a annoncé samedi 17 août l’organisation non gouvernementale (ONG).
« Ils seront évacués par les gardes-côtes de Lampedusa », a tweeté l’ONG Proactiva après que le ministre de l’intérieur italien, Matteo Salvini (extrême droite), a concédé à contrecœur l’autorisation de débarquer, tout en exigeant que les autres migrants, 107 adultes et mineurs accompagnés, restent à bord.
#ESTAPASANDO
Comienza el desembarco de los 27 menores no acompañados. El cuerpo de #Guardia di Finanza y Guardacostas italianosos trasladan desde #OpenArms a Lampedusa.
M. Salvini a écrit plus tôt une lettre au chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, dans laquelle il déclare qu’il pourrait autoriser les mineurs « présumés » à quitter l’Open-Arms bien que cela soit en contradiction avec son opinion. Six pays de l’Union européenne se sont dits prêts jeudi à accueillir chacun une partie des migrants de l’Open-Arms.
Crise gouvernementale
Vendredi, le commandant du navire, qui se trouve à quelques centaines de mètres seulement du port de Lampedusa, avait décrit une situation explosive parmi les migrants interdits de débarquer. « Tout le monde est cassé psychologiquement, cette situation est devenue insoutenable », avait déclaré Marc Reig à la chaîne de télévision espagnole TVE. « A chaque seconde qui passe, le déclenchement de la bombe se rapproche. Ou quelqu’un coupe le fil rouge et désactive la bombe maintenant, ou alors l’Open Arms va exploser. (…) C’est inhumain. Nous sommes près de la terre ferme et les gens pourraient s’y rendre à la nage. Ils veulent se jeter dans l’eau. »
La situation de l’Open-Arms est au cœur de la crise gouvernementale que traverse l’Italie, entre la Ligue de Salvini et le Mouvement 5 étoile (M5S). Deux ministres issus du M5S, Satellisable Renta (défense) et Danilo Toninelli (infrastructures et transports), ont en effet refusé, jeudi, de contresigner le dernier décret interdisant les eaux italiennes à l’Open Arms, édicté par M. Salvini après la suspension mercredi par un tribunal administratif d’un premier décret similaire. Sans ces deux signatures, le décret de M. Salvini est sans effet.
Le leader d’extrême droite est crédité de 36 à 38 % dans les intentions de vote et sa ligne dure sur les migrants clandestins est l’un des facteurs de cette popularité. Mais face à son insistance pour organiser des élections au plus vite, un front politique semble en train de se former contre lui, par le biais inattendu d’une alliance entre son ex-partenaire M5S et le Parti démocrate, classé au centre gauche.
François Grignon réitère l’appui de la MONUSCO aux initiatives de la province du Sud-Kivu

Le représentant spécial adjoint ad intérim du secrétaire général de l'ONU en RDC, chargé de la protection et des opérations, François Grignon, a échangé jeudi 15 août à Bukavu avec le gouverneur Théo Ngwabidje sur l'importance du partenariat entre la MONUSCO et le gouvernement provincial pour une stabilisation durable du Sud-Kivu.
Il a aussi rappelé la poursuite de l’appui de la Mission onusienne aux initiatives de ce gouvernement et de la province du Sud-Kivu en vue de résoudre les défis qui persistent localement.
« Nous sommes ici pour renforcer le partenariat et venir en appui aux initiatives du gouvernement et de la province pour résoudre des défis qui persistent localement. La situation reste difficile dans plusieurs parties du pays. Que ce soit en Ituri, que ce soit au Nord-Kivu, et même au Sud-Kivu », a rappelé François Grignon.
Il estime que la solution pour la stabilisation de la province du Sud-Kivu n’est pas seulement militaire.
« La méthode est simple : nous devons travailler en soutien avec le gouvernement. Nous devons à la fois venir en soutien aux FARDC pour qu’elles puissent avoir toutes les capacités de gérer les situations sécuritaires. Mais les solutions pérennes et durables ne sont pas uniquement sécuritaires. Elles sont aussi politiques et économiques », a ajouté François Grignon.
Il est en visite de trois jours au Sud-Kivu depuis le mercredi 14 août 2019. Il s’agit de sa première visite officielle dans cette province depuis sa nomination le 27 juin 2019. / Radiookapi/LFP/via lefrancophoneplus.com
Sommet SADC : Félix Tshisekedi propose la création d’une coalition régionale pour éradiquer les groupes armés

« Je propose de créer à l’image de la coalition mondiale contre le terrorisme une coalition régionale pour éradiquer ce fléau de l’insécurité crée par les groupes armés », a sollicité le Président Félix-Antoine Tshisekedi ce samedi 17 juillet au 39ème Sommet de la SADC qui se tient à Dar Es Salaam.
« Je voudrais ici solliciter, en vertu de la Charte de notre Organisation, votre solidarité envers mon pays et son peuple, pour qu’à l’issue de cette session, nous puissions, à l’instar de la Brigade Spéciale qui opère sous le commandement de la MONUSCO et qui avait mis en déroute le Mouvement M23, prendre la ferme résolution de renforcer les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, d’en finir définitivement avec tous ces mouvements qui sèment la mort et la désolation au sein de nos populations », a proposé le Président de la RDC.
Il a, dans son discours, pris l’engagement solennel de faire en sorte que la RDC recouvre rapidement dans sa partie Est, la paix et la stabilité pour lui permettre de contribuer efficacement au processus d’intégration sous-régionale.
« C’est pourquoi j’ai élaboré un vaste programme pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat visant à mettre un terme à l’insécurité qui sévit encore dans sa partie Est, et favorisant la réconciliation de tous les fils et filles de mon pays. Ceci aura comme conséquence l’instauration d’un Etat de droit et l’amélioration du climat des affaires », a promis M. Tshisekedi.
Il a rappelé la partie Est de la RDC est en proie à une insécurité persistante causée par les groupes armés d’origine interne et externe.
« Le plus redoutable de ces mouvements armés est celui des ADF-MTN dont le modus operandi consiste à commettre des actes terroristes, conforme à leur appartenance à DAESH ; ce qui constitue une menace tant pour la République Démocratique du Congo que pour la Sous-région », a noté le Président Tshisekedi.
Le Dr Muyembe récompensé
Le chef de l’Etat a aussi évoqué la maladie à virus Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri et récemment celle du Sud-Kivu.
« Compte tenu de la gravité de cette situation, j’avais mis en place au mois de mai dernier une Cellule technique qui travaille sous ma supervision, composée d’experts de renommée internationale, parmi lesquels le Docteur Muyembe, qui a identifié le virus d’Ebola et dont les travaux de recherche ont conduit à la découverte du MAB114, une molécule thérapeutique pour le traitement contre la maladie. Pour votre information, ses (Dr Muyembe) travaux seront récompensés le 30 août prochain par le gouvernement japonais », a rappelé Félix Tshisekedi.
Selon lui, cette stratégie de riposte nous a permis de mettre à l’abri la ville de Goma et de poursuivre l’éradication dans les autres parties qui seraient affectées tels les deux cas détectés avant-hier à Bukavu.
«En même temps, le Rwanda pays voisin, l’Organisation Mondiale de la Santé et la République Démocratique du Congo se sont accordés pour adopter des mesures communes préventives permettant de renforcer la riposte », a expliqué M. Tshisekedi.
- il y a 18 heures - Le Premier ministre éclaircit l’opinion sur le retard constaté dans la publication du gouvernement -

Le Premier ministre éclaircit l’opinion sur le retard constaté dans la publication du gouvernement
Kinshasa, 16 août 2019 (ACP).- Le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a éclairci, dans un communiqué remis vendredi à l’ACP, l’opinion sur le retard constaté dans la publication de l’équipe gouvernementale, après plusieurs rumeurs ayant circulé à ce sujet dans les réseaux sociaux.
Selon cette source, le Premier Ministre espère, après des contacts avec chacun de deux coordonnateurs du Front commun pour le Congo (FCC) et celui du Cap pour le changement (CACH), recevoir d’ici ce samedi le travail corrigé, complété et validé par la structure de décision de chaque plate-forme.
Dans cette perspective, souligne le document, le Chef du futur gouvernement espère enfin pouvoir présenter au début de la semaine prochaine, au Président de la République, une monture sur laquelle il se sera mis d’accord avec chacune de deux plateformes.
Ce « retour à l’expéditeur » ne concerne pas le Premier Ministre, renseigne la source.
Pour rappel, le Premier Ministre a remis mercredi 07 août dernier au Coordonnateur du FCC et à celui du CACH, le chronogramme relatif à la formation du gouvernement de la République.
Conformément à ce chronogramme, le Premier ministre Sylvestre Ilunga a réceptionné solennellement, dimanche 11 août dernier devant la presse nationale et internationale, de chaque coordonnateur, les listes des candidats ministres proposés par sa plate-forme.
Après examen et concertation avec chaque coordonnateur, le Premier Ministre a retourné, le même jour dans la soirée, les listes des candidats ministres qu’il avait réceptionnées avec comme raison « travail inachevé » en accordant ainsi une seconde chance en 2ème session ces plateformes.
« Il n’y a pas de honte à réussir en 2ème session, seule la réussite compte ! », souligne le communiqué du Premier ministre Ilunkamba. ACP/Fng/DNM/May/LPF/ via lefrancophone.com
L’UNFPA s’engage dans la prévention de violences sexuelles en Ituri

Dans un communiqué de presse daté du 23 juillet à Djugu, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) s’engage, dans un partenariat avec la division provinciale de la santé et Caritas /Bunia, à prévenir les violences sexuelles en Ituri et offrir des services de santé reproductive.
Pour prévenir et prendre en charge les cas de violences sexuelles enregistrées du fait des conflits intercommunautaires en cours dans le nord de la province de l’Ituri, UNFPA et ses partenaires ont organisé une série de formations destinées aux Officiers de police judiciaire (OPJ), des membres de la société civile et du personnel médical local. Ces formations se sont achevées dimanche le 21 juillet.
Selon l'UNFPA, ces formations permettront notamment à la Police nationale congolaise de mieux protéger les femmes et les filles dans les zones de conflit et le déplacement des populations de la province.
Les professionnels de santé formés sont appelés, de leur côté, à transmettre les connaissances reçues à leurs collègues et d’assurer une prise en charge médicale et psychologique des survivants des violences basées sur le genre.
Cette démarche vise à prévenir le VIH/Sida, les infections sexuellement transmissibles et les grossesses.
Dans le cadre de cet engagement, UNFPA lance un appel à mobiliser environ 10,5 millions de dollars américains.
Tunisie : disparition de Béji Caïd Essebsi, héritier de Bourguiba à la présidence contrastée
Le chef de l’État tunisien Béji Caïd Essebsi est décédé jeudi 25 juillet à l’âge de 92 ans. De son engagement pour l'indépendance à sa présidence « progressiste » au bilan contesté, en passant par ses responsabilités au début de l'ère Ben Ali, retour sur le parcours d'un homme qui illustre plus de soixante ans de vie politique tunisienne.
Début de la campagne électorale pour les différents postes au bureau définitif du Sénat
Kinshasa, 24 juillet 2019(ACP).- La campagne pour l’élection des membres du bureau définitif du Sénat a débuté mercredi au Palais du peuple, où les candidats aux postes de président, de 1er et 2ème vice-présidents ont présenté leurs programmes d’actions, dans des discours devant les sénateurs réunis en séance plénière, sous la direction de Léon Mamboleo Mohguba Itundamilamba, président du bureau provisoire de la chambre Haute du Parlement.
Chaque candidat a eu droit à 15 minutes pour exposer son programme d’action. Le Palais du peuple a connu une atmosphère électorale avec des bruits assourdissants des partisans, alors que les photos et calicots des différents prétendants au «perchoir» arboraient les murs et clôture du siège du Parlement.
Modeste Bahati Lukwebo qui a pris le premier la parole, a sollicité la confiance de ses collègues sénateurs après avoir rendu hommage au Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et l’ancien Président Joseph Kabila Kabange, qui ont permis une alternance apaisée en RDC.
L’élu de la province du Sud-Kivu, président du regroupement AFDC/A (63 ans) compte mettre à la disposition du Sénat, une fois élu, ses compétences avec plus d’humanisme et d’amour du prochain, se présentant comme champion d’une alternance pleine à la chambre Haute.
Son programme est axé notamment sur la prise en charge réelle des sénateurs et membres du personnel administratif, l’amélioration de la qualité de vie de chacun, la production législative qualitative et quantitative, le contrôle parlementaire, les provinces et la diplomatie parlementaire.
«J’appuierai toute initiative à sanctionner les actions négatives, ce qui contribuera à la consolidation de l’Etat de droit, pour l’intérêt de ceux qui vivent dans ce pays.», a-t-il déclaré.
Ayant exercé plusieurs fonctions, professeur des finances publiques et comptabilité à l’Institut supérieur de commerce (ISC), dernièrement ministre d’Etat à l’Economie, ensuite au Plan, Bahati Lukwebo a, pour terminer, parlé des innovations à apporter à l’action du Sénat notamment l’érection d’une cité parlementaire, le paiement régulier et à date fixes des indemnités et salaires du personnel administratif.
Georges Eric Makangu désiste
Diplomate de formation, après un bref discours de campagne, Georges Eric Makangu a désisté en faveur d’Alexis Thambwe Mwamba, candidat du Front commun pour le Congo (FCC). Mais pour lui, l’institution Sénat doit être à l’avant-garde de nouveaux changements.
Vision d’Alexis Thambwe
Présentant sa vision, l’ancien ministre d’Etat à la Justice a souligné la nécessité impérieuse de renforcer le rôle du Sénat en mettant en avant la fonction législative, en collaboration avec l’Assemblée nationale afin de bâtir un Etat de droit.
Alexis Thambwe Mwamba a ensuite parlé du mode d’organisation et des défis à relever en tant que sénateurs, représentants des provinces, s’assurer du fonctionnement de la caisse de péréquation, la modernisation de celles-ci (provinces) comme priorité. Pour lui, les « sages » du Sénat doivent bénéficier d’un environnement de travail apaisé.
La chambre Haute doit œuvrer pour que le gouvernement mobilise les ressources nécessaires pour relever le niveau de vie des populations, veillé à mettre tout en œuvre pour mettre fin à l’épidémie à virus Ebola.
Pour lui, le Sénat reste la chambre de temps et de la réflexion, qui doit se pencher sur les différents textes de loi relatifs notamment à la jeunesse et au genre.
Pour l’ancien Garde des sceaux, la position prise par Modeste Bahati par rapport au FCC est une démonstration de la vitalité de la démocratie RDC. «Nous aurons à vivre ensemble durant 4 ans, 5 mois et vous découvrez ma vraie image», a-t-il conclu.
Les candidats 1ers vice-président
L’ancien premier ministre Badibanga a dit avoir des priorités concernant notamment l’appui aux réformes de l’économie, assurer la transparence avant de s’engager pour que les groupes politiques puissent contribuer à un esprit de compromis de même que des groupes provinciaux du Sénat pour le développement des entités territoriales, selon leurs spécificités.
Evariste Boshab, professeur de Droit constitutionnel, a fait savoir, avec pertinence que le Sénat constitue une œuvre collective qui nécessite l’apport de chacun à ses travaux.
Un autre prétendant à ce poste Sanguma Temongonde Mossai, serviteur de Dieu et agent de développement, élu sénateur indépendant, a dit être l’église au milieu du village.
Son objectif sera de promouvoir l’intérêt commun, au-delà de toute considération politique. L’objectif est de relever le défi de ne plus accepter que l’intérêt général soit privatisé.
Elever le vagabondage politique au niveau de crime contre l’humanité
Deux candidats 2èmes vice-président du Sénat, Michel Kanyimbu Shindani et John Tibasima ont présenté également leurs discours-programmes devant les élus des provinces.
Le premier a présenté des orientations d’un Sénat qui rehausse son niveau, axées sur la volonté de faire du bien à son peuple, rapprocher le Sénat et les autorités provinciales, élaborer et soumettre un plan de direction de la communication du Sénat, renforcer la capacité de prise en compte de la dimension Genre. Il a invité le Sénat à élever notamment le vagabondage politique au niveau de crime contre l’humanité.
John Tibassima, ancien directeur général de l’Office des mines d’or de Kilo-Moto, ancien ministre de l’Urbanisme et ancien parlementaire, a parlé de sa motivation et exprimé ses prétentions qui se résument en un seul mot «servir» le Sénat, les provinces.
Il a exhorté ses collègues à porter leur choix sur lui, au regard de son profil. John Tibassima a invité les autres sénateurs à élever le Sénat et le peuple, à travailler dans une collaboration efficace entre le Sénat et l’Assemblée nationale ainsi qu’à rendre régulièrement compte l’évaluation de ses activités, dans le cadre d’un contrat avec résultats à la fin.
D’autres candidats interviendront le jeudi, dans le même cadre. ACP/DNM/May/ LFP, via lefrancophoneplus.com

Les pédophiles condamnés seront désormais CHIMIQUEMENT CASTRÉS en Ukraine, de nouveaux décrets-lois
Il est logique qu’une communauté d’êtres humains fasse tout ce qui est en son pouvoir pour protéger ses membres les plus jeunes, les plus innocents et les plus vulnérables, et de la manière la plus forte possible.
C’est certainement ce que pense cet auteur.
Il y a des gens qui proposent qu’il devrait y avoir des conséquences juridiques désastreuses pour les pédophiles, ces prédateurs agressifs qui violent et abusent sexuellement des enfants et des mineurs.
Il y a quelques jours, un pays en particulier, l’Ukraine, a adopté de nouvelles mesures juridiques pour sévir contre les pédophiles. La nouvelle loi permet maintenant aux pédophiles condamnés d’être castrés chimiquement par injection forcée afin de freiner leur libido.
La nouvelle loi vise les personnes âgées de 18 à 65 ans qui sont reconnues coupables de viol d’enfants.
Cela fait suite au viol et à l’assassinat d’une jeune fille de 11 ans, Daria Lukyanenko, de la région d’Odessa en Ukraine, qui se serait « défendue »contre le pédophile Nikolay Tarasov, 22 ans, qui l’a violée et tuée, selon le Daily Mail.
Par la suite, les habitants en colère ont encerclé la maison de la famille de l’accusé, et la mère de N. Tarasov l’a « renié ».
Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles de la victime.
Selon l’agence de presse nationale ukrainienne, la nouvelle peine implique « l’injection forcée de médicaments anti-androgènes composés de produits chimiques qui devraient réduire la libido et l’activité sexuelle ».
De plus, une autre mesure légale a été adoptée qui fait passer de 12 à 15 ans les peines d’emprisonnement pour pédophilie. Un registre public sera également mis en place pour les personnes condamnées pour viol d’enfant, et elles seront surveillées toute leur vie par la police après leur libération.

« Et il est très peu probable que le violeur ne revienne pas à ses ‘affaires’ après sa sortie de prison. »
Le chef de la police Vyacheslav Abroskin a déclaré au sujet de la fréquence des agressions sexuelles d’enfants : « Cinq enfants ont été violés dans quatre régions de l’Ukraine […] en seulement 24 heures. »
Les chiffres officiels indiquent qu’il y a eu 320 viols d’enfants en 2017 ; cependant, le nombre réel pourrait atteindre des milliers.
Le Kazakhstan, pays d’Europe de l’Est, a institué une loi similaire qui prévoit la castration chimique des jeunes délinquants sexuels. Cela faisait suite à un rapport selon lequel les cas de viols d’enfants avaient doublé entre 2010 et 2014.

Ils ont acheté et stocké la cyprotérone chimique, un antiandrogène stéroïdien créé à l’origine pour traiter le cancer.
Le médicament affecte chaque personne différemment, selon l’urologue Dr Mirzakhmet Zhanadilov, et les doses sont donc adaptées à chaque individu. Pour ceux qui sont plus résistants au médicament, d’autres mesures seront également utilisées pour contrôler les niveaux de testostérone.
Coupe du monde féminine : un happy end à l’américaine
Grandes favorites du tournoi, les footballeuses américaines ont été les plus solides pour remporter leur quatrième titre mondial en huit éditions. Un record qui doit beaucoup à leur mentalité.

La fin pouvait-elle seulement être différente ? Il exhale des footballeuses américaines un tel pouvoir de persuasion, qu’aucune autre équipe n’a paru en mesure de contester l’inévitable happy end, dont raffole le public américain. Les Etats-Unis sont désormais quadruples champions du monde (1991, 1999, 2015 et 2019), un record impressionnant de victoires en huit éditions.
Images de joie collective des joueuses endossant des bannières étoilées, trophée brandi par les nouvelles championnes, après la victoire 2-0 face aux Néerlandaises, slogans victorieux « USA ! USA ! USA ! » scandés par les 20 000 fans américains débarqués en masse d’outre-Atlantique… Le début de soirée, dimanche 7 juillet, a eu comme un goût de déjà-vu pour les 57 900 spectateurs du stade de l’Olympique lyonnais, théâtre de la finale.
Insolentes d’assurance, elles n’avaient plus qu’à enfiler chacune, à même la pelouse, un maillot spécial au flocage implacablement prémonitoire, « Champions ». « C’est vraiment un groupe de joueuses formidables et plus encore des personnes exceptionnelles. Elles ont montré une résilience fantastique, une alchimie… Elles ont mis leur cœur et leur âme dans cette aventure », a confessé la sélectionneuse, Jill Ellis, très émue quatre ans après avoir déjà mené son équipe au titre au Canada.
« L’équipe des Etats-Unis est la plus déterminée à l’emporter »
Les Néerlandaises, ovationnées lors de leur tour d’honneur malgré la défaite, ont beau avoir vaillamment résisté pendant une mi-temps, elles n’ont jamais montré qu’elles se pensaient capables de changer le scénario. C’est l’énorme fossé qui sépare les habituées de la plus haute marche du podium et les néophytes qui disputaient leur deuxième Coupe du monde et leur première finale.
L'Algérie championne d'Afrique: une nuit de folie!
Les Algériens ont vécu une nuit de folie. En Algérie comme ailleurs dans le monde, ils ont laissé leur joie explosé et se sont laisser emporter par l’ivresse du sacre.
Au sifflet final de l’arbitre la joie explosait déjà. On arrive à peine croire que ceux que personne n’attendait à cette CAN 2019, sont les champions incontestés de l’Afrique.